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Ke Figaro, le 26/06/2016
Par Jean-Marie Guénois, notre envoyé spécial à Erevan (Arménie).
Pousser l’Arménie à se réconcilier avec la Turquie fut le cÅ“ur du message délivré par le pape François, aux Arméniens, samedi, lors de sa seconde journée de visite pastorale dans ce pays. Le matin, à l’ouest du pays, au cours d’une messe à Gyumri, la seconde ville du pays; le soir à Erevan la capitale, à l’occasion d’une «rencontre de prière Å“cuménique pour la paix» en présence des autorités de l’État.
François a médité là sur la question de «la mémoire» du malheur -en l’occurrence le génocide mené à partir de 1915 par la Turquie et subi par ce peuple. Faut-il entretenir la mémoire dans la haine ou faut-il la muer en «miséricorde»? Pour le pape, la réponse est claire. Il a demandé aux chrétiens – plus de 97 % de la population – que «la mémoire» de ces «épreuves terribles» se laisse transformer par la «miséricorde de Dieu» en vue d’une «réconciliation» avec tous, dont les ennemis. La Turquie en l’occurrence.
Mais la route est longue: lors de cette même «prière pour la paix», le chef de l’Église Arménienne, Karékine II -une Église chrétienne historique et totalement indépendante de Rome- a publiquement critiqué la Turquie en soulignant la nécessité – avant de parler de réconciliation – d’établir «la justice» en particulier sur les «crimes contre l’humanité».
Ne pas enfermer la foi «dans les archives de l’histoire»
La journée a d’ailleurs commencé par la visite d’un lieu de mémoire par excellence, le mémorial de Tsitsernakaberd, sur les hauteurs d’Erevan. Là , chaque 24 avril, jour anniversaire du début des massacres, des centaines de milliers d’Arméniens montent pour entretenir, vive, la mémoire des disparus par extermination programmée en Turquie. Le bilan, en 1918, s’élève à 1,5 millions de morts. François s’y est longuement recueilli avant ces deux interventions.
À Gyumri, le pape a tout d’abord mis en garde contre le «danger» et «la tentation» de «réduire» la «lumière de la foi» à «quelque chose du passé». Quand la foi est «enfermée dans les archives de l’histoire, elle perd sa force transformatrice et son ouverture positive envers tous». À commencer par «l’expérience de la miséricorde de Jésus».
Puisque l’Église traverse un «temps de la miséricorde», il a donc invité les Arméniens à renouer avec l’enseignement de l’un des pères fondateurs de l’Eglise Arménienne, Grégoire de Narek. C’est «un maître de vie, parce qu’il nous enseigne qu’il est avant tout important de reconnaître que nous avons besoin de miséricorde. Et puis, face aux misères et aux blessures que nous percevons, de ne pas nous replier sur nous-mêmes, mais de nous ouvrir avec sincérité et confiance au Seigneur ‘Dieu miséricordieux et proche, ami des hommes et feu qui dévore les broussailles des péchés’».
«Avoir le courage de laisser les convictions rigides et les intérêts particuliers»
À Erevan, le pape a poursuivi cette méditation. Il a tout d’abord souligné combien l’Arménie est «le premier pays à avoir embrassé la foi chrétienne». En témoignent les khatchkar -les célèbres croix de pierre arméniennes- qui «racontent une histoire unique, imprégnée d’une foi solide comme le roc et d’une souffrance effroyable».
«Seule la charité est en mesure d’assainir la mémoire et de guérir les blessures du passé»
Saint Nersès, cité par François
Il a alors cité un autre important maître spirituel de cette Église arménienne, saint Nersès, qui avait compris que «seule la charité est en mesure d’assainir la mémoire et de guérir les blessures du passé: seul l’amour efface les préjugés et permet de reconnaître que l’ouverture au frère purifie et rend meilleures les convictions personnelles.»
Et François de conclure: «À son exemple, nous sommes appelés à avoir le courage de laisser les convictions rigides et les intérêts particuliers, au nom de l’amour qui s’abaisse et se donne, au nom de l’amour humble: voilà l’huile bénie de la vie chrétienne, le précieux onguent spirituel qui guérit, fortifie et sanctifie». Ajoutant «la douceur particulière d’amour, adoucit la dureté des coeurs des chrétiens, eux aussi souvent repliés sur eux-mêmes et sur leurs propres intérêts.»
Que les «souffrances» soient «un avertissement en tout temps»
Appliquant cette spiritualité de la purification de la mémoire, le pape a alors demandé, aux Arméniens, de devenir des «ambassadeurs de paix» car «le monde entier a besoin de votre plus pur témoignage». En particulier pour prévenir de nouveaux massacres au Moyen-Orient.
S’il est certes «opportun» et même «un devoir» de «rappeler» les «souffrances», a reconnu François, c’est «pour qu’elles soient un avertissement en tout temps, pour que le monde ne retombe plus jamais dans la spirale de pareilles horreurs!». Mais, évoquant le Christ, il a expliqué: «Même la douleur la plus grande, transformée par la puissance salvifique de la Croix, dont les Arméniens sont des hérauts et des témoins, peut devenir une semence de paix pour l’avenir.»
Ne pas être des «notaires du statu quo mais des promoteurs actifs d’une culture de la rencontre»
François s’adressant aux plus jeunes
Alors «la mémoire, imprégnée d’amour, devient en effet capable d’emprunter des sentiers nouveaux et surprenants, où les trames de haine se transforment en projets de réconciliation». Cette mémoire «ne se laisse pas absorber par la force trompeuse de la vengeance». Aux jeunes en particulier, il les a enjoints de ne pas être des «notaires du statu quo mais des promoteurs actifs d’une culture de la rencontre et de la réconciliation».
Puis, ce furent ses derniers mots, il a prié pour que «Dieu vous accorde que soit repris le chemin de la réconciliation entre le peuple arménien et le peuple turc, et que la paix advienne aussi au Nagorno Karabakh», une région disputée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
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