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La Presse, le 03/07/2022
JANIE GOSSELIN
La Turquie et l’OTAN
Forte de son droit de veto, la Turquie tenait l’expansion de l’OTAN entre ses mains depuis des semaines. Mardi, le régime Erdoğan s’est félicité de sa victoire après l’entente conclue avec la Suède et la Finlande. Une façon pour le président de redorer son image, éprouvée chez lui par une crise de l’hyperinflation à un an de l’élection présidentielle.
Le président Erdoğan au sommet de l’OTAN à Madrid, mercredi, avec le président Joe Biden, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg et le premier ministre britannique Boris Johnson / PHOTO JONATHAN NACKSTRAND, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE. Pour les autres illustrations cliquez sur le lien « La Presse ».
« Une alliée qui dérange »
En mai, quand la Turquie a mis son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, en exigeant notamment l’extradition de certains de ses ressortissants, le journaliste exilé Levent Kenez ne s’est pas étonné de voir son nom circuler dans les médias turcs. Son pays d’origine avait déjà demandé à la Suède, où il a trouvé refuge, de l’extrader – une requête rejetée par la Cour suprême suédoise.
La nouvelle position de la Turquie, qui a accepté mardi d’appuyer les candidatures suédoise et finlandaise en échange de certains engagements, ne l’inquiète pas outre mesure. Même si le ministre turc de la Justice a réitéré sa demande d’extradition de 33 personnes, fort de la promesse d’« entière coopération » de la Finlande et de la Suède dans la lutte contre le terrorisme.
« Évidemment qu’aucun pays ne va dire : je protège le terrorisme, a réagi M. Kenez au téléphone. Mais la vraie question est de savoir qui est considéré comme un terroriste. »
Lui-même est accusé de liens avec le mouvement Fetö, fondé par le prédicateur Fethullah Gülen et considéré par le gouvernement turc comme terroriste depuis le coup d’État raté de 2016. Tout comme son collègue Abdullah Bozkurt, avec qui il travaille en Suède pour un média en ligne critique du gouvernement turc.
« En Turquie, un journaliste critique face au régime est un terroriste, alors qu’en Suède, on reconnaît les journalistes professionnels », dénonce ce dernier, aussi président du Centre de Stockholm pour la liberté.
Pantin à l’effigie de Fethullah Gülen à Ankara après le coup d’État raté de 2016. Depuis, les membres du mouvement Fetö sont pourchassés par l’État turc.
La Finlande et la Suède se sont engagées à suivre la Convention européenne d’extradition, ce qui pourrait susciter la déception chez le gouvernement turc.
Enfant terrible
Que ce soit sur la définition du terrorisme, sur les violations des droits de la personne ou sur la démocratie, la Turquie de Recep Tayyip Erdoğan, avec son régime autoritaire, apparaît comme un partenaire aux positions gênantes pour ses alliés démocratiques. Le veto d’abord apposé à l’adhésion de deux démocraties européennes à l’OTAN n’est que l’élément le plus récent.
Le gouvernement turc, de son côté, reproche à ses alliés de ne pas le soutenir – accusant même les États-Unis d’être derrière la tentative de coup d’État de 2016. Dans la dernière décennie, la Turquie s’est distanciée de l’Ouest pour se rapprocher de l’Asie et a accentué sa présence en Afrique.
« Pour comprendre les relations étrangères de la Turquie, je pense qu’il y a plusieurs couches auxquelles il faut penser », souligne Çiğdem Üstün, professeure agrégée à l’Université Nişantaşı, à Istanbul. Oui, il y a son rôle au sein de l’OTAN, dont elle est membre depuis 1952. Mais également ses désaccords avec l’Union européenne, qu’elle souhaite intégrer et qui la fait languir. Et les sanctions imposées par plusieurs alliés – dont le Canada – pour son non-respect des règles.
Question kurde
Les interventions militaires turques dans le nord de la Syrie contre le groupe kurde YPG ont valu à la Turquie des sanctions en 2019.
Pour appuyer sa candidature à l’OTAN, la Turquie exigeait d’ailleurs que la Suède lève l’une de ces mesures, soit l’embargo sur ses exportations d’armes – chose qu’elle a obtenue –, et durcisse ses lois antiterroristes concernant les militants kurdes.
Si l’Occident lui reproche ses actions, la Turquie, elle, en veut à ses partenaires de soutenir les militants kurdes des YPG, qui ont combattu le groupe armé État islamique en Syrie.
Elle estime que ses alliés devraient considérer les YPG comme une entité terroriste, au même titre que le Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK, un mouvement classé comme tel dans plusieurs pays, dont la Suède et le Canada.
La Suède et la Finlande se sont engagées à « ne pas soutenir » les YPG en Syrie.
Réactions en Suède
La levée du veto a soulevé l’inquiétude des Kurdes, un groupe ethnique minoritaire en Turquie, dans la ligne de mire du régime – 17 des 33 personnes visées par la demande d’extradition à la Finlande et la Suède sont accusées d’appartenir au PKK.
« Je suis inquiet pour les Kurdes en Suède », a dit à l’Agence France-Presse Kurdo Baksi, militant des droits de la personne et journaliste suédois d’origine kurde.
Le discours de la Turquie, dans lequel des craintes sur la sécurité ont été mises au premier plan, n’a rien de nouveau pour les Kurdes de Suède, souligne Barzoo Eliassi, professeur agrégé à la faculté de sciences sociales de l’Université Linnæus, en Suède.
Lui-même d’ascendance kurde de la région iranienne, le professeur Eliassi a publié des études sur ce peuple, dont un livre qui lui a valu d’être sur la liste noire de la Turquie, dit-il.
Joint avant le changement de ton de la Turquie, il ne s’étonnait pas de la place qu’occupaient les Kurdes dans les discussions. « Je pense que les Kurdes ne sont pas très surpris ; ils sont souvent les victimes de la realpolitik, c’est une répétition de l’histoire kurde », a-t-il dit.
Avec l’Agence France-Presse
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