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Le Point, le 18/04/2025
Par Alexia Kefalas (à Athènes)
En Méditerranée orientale, la pose d’un câble électrique sous-marin français qui renforcerait l’indépendance énergétique de l’Europe génère de vives tensions. Explications.

La réunion extraordinaire du Conseil de défense et de sécurité du gouvernement grec (KYSEA) qui s’est tenue juste avant le week-end de Pâques était cruciale. Même si son contenu devait rester secret, les autorités helléniques ont dû reconnaître que « l’ordre du jour comprenait bien l’avenir du GSI (Great Sea Interconnector) », ce câble de connexion électrique entre la Grèce, Chypre et Israël, que doit poser la société française Nexans pour un budget de 1,9 milliard d’euros, financé par des fonds européens.
Sur le papier, la mission est essentielle et simple : interconnecter les réseaux électriques de l’Europe (via la Grèce) avec ceux de Chypre et d’Israël, pour renforcer l’intégration énergétique européenne. Mais dans les faits se joue un poker menteur en mer Égée, rythmé par moult rebondissements.
Fin mars, pourtant, tout était prêt. La Grèce avait annoncé des recherches et analyses sous-marines pour la future pose du câble de 1 208 km, dont 898 km entre la Grèce et Chypre, par un navire d’exploration au large de l’île de Kasos et au sud-est de la Crète. L’avertissement de navigation (Navtex) était déposé. Le gouvernement grec avait choisi la date de manière à faire coïncider la sortie du navire de recherche avec le passage du porte-avions français Charles de Gaulle – voguant vers la mer Rouge via la mer Égée – « Un bouclier français de taille pour une opération d’ampleur », titrait le quotidien grec Ta Nea.
Coup de fil à l’Élysée
Les précautions ne sont pas anodines : une première tentative avait échoué l’été dernier quand le bateau de recherche italien Ievoli Relume avait dû fuir face à l’arrivée menaçante de cinq bâtiments turcs, dont deux frégates, une corvette et deux patrouilleurs à missiles. Le tout, dans les eaux territoriales grecques, que la Turquie refuse toujours de reconnaître. « Ce programme énergétique et géopolitique d’envergure que revêt cette interconnexion, si elle est vitale pour Chypre, dépourvue d’énergie, suscite la crispation d’Ankara, qui fait tout pour bloquer la pose de câbles depuis quatorze ans », explique Sotiris Dallis, professeur de relations internationales à l’université de l’Égée.
Le chef du gouvernement grec Kyriakos Mitsotakis pensait avoir le plein soutien d’Israël dans cette opération, et « de facto des États-Unis, puisque le président Donald Trump a toujours affiché son amitié envers Benyamin Netanyahou », reprend Sotiris Dallis. Mais le 7 avril à la Maison-Blanche, en recevant Netanyahou, « Donald Trump a apporté son soutien à Recep Tayyip Erdogan, le président turc, et aurait même demandé au Premier ministre israélien de reprendre le dialogue avec la Turquie. Ce qui fut fait quelques jours plus tard à Bakou, en Azerbaïdjan, par des représentants des deux pays. La pose du câble dans les eaux grecques échouait à nouveau », dit-il. Le soutien de Trump au président turc a fait l’effet d’une bombe à Athènes. Il a fallu revoir toute la stratégie et reporter l’opération.
Le Premier ministre grec s’est tourné vers le président Emmanuel Macron pour l’informer de la situation. « La question du bon timing dans ce poker menteur est essentielle », estime Constantin Filis, directeur de l’Institut grec des Relations internationales. « Peut-être attendre quelques jours ou semaines, que le président turc soit affaibli, soit par son opinion publique, soit qu’il tombe en disgrâce auprès des États-Unis. Rien n’est impossible. La Grèce et les autres pays impliqués sont contraints de marcher sur des œufs. La France devient un acteur indispensable dans cette opération. »
Athènes est prête à mettre le prix pour choyer l’alliance avec Paris. Quelques jours après l’annonce d’un vaste plan de refonte de son armée chiffré à 25 milliards d’euros sur trente ans, la Grèce a accueilli Sébastien Lecornu, le ministre français des Armées. Ce dernier a assisté à la signature de plusieurs contrats, dont l’achat par la Grèce d’une quatrième frégate FDI (les trois premières étant en cours de construction), de véhicules blindés (VBCI), de batteries de défense sol-air (SAMP/T) et de 16 missiles antinavire Exocet produits par MBDA pour 33 millions d’euros.
Riposte de la Turquie
Inquiète de la montée en puissance du voisin turc, Athènes a annoncé pour la première fois, la « délimitation de ses zones maritimes, remplissant son obligation découlant de la directive 2014/89/UE et exerçant ses droits en vertu du droit international », pour rassurer l’opinion publique. La Turquie prépare sa riposte en annonçant la publication prochaine de sa propre carte avec ses délimitations. « Ankara a une vision de la “Patrie bleue”, très expansionniste, explique Constantin Filis. Athènes le sait et les deux pays s’accordent sur le fait qu’ils ne sont pas d’accord. Il faudra régler cela à la Cour internationale de justice, mais ce n’est pas d’actualité. »
Que se passera-t-il si la Turquie ressort ses navires de guerre au moment de la pose du câble ? Une crise gréco-turque serait alors probable. L’UE serait plongée dans l’embarras car elle est tenue de protéger l’un de ses membres, mais les tensions avec la Russie placent la Turquie en position de force ces temps-ci. Comme nombre d’observateurs, Constantin Filis n’exclut pas de prochains rebondissements.
Côté diplomatique, on assure en tout cas que « le partenariat stratégique entre la France et la Grèce signé en 2021 prévaut. Pour Kasos ou une autre île, la France viendra en aide à la Grèce. Mais officiellement, la France ne peut pas affirmer mettre, en Méditerranée, des forces contre la Turquie. D’autant que la Grèce et la France ont le même objectif : la désescalade avec la Turquie. Le premier objectif est donc de rester discret notamment en évitant d’annoncer des dates pour la sortie du navire de recherche ».
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