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Le Monde le 26/08/2020
Marie Jégo (Istanbul, correspondante) et Marina Rafenberg (Athènes, correspondance)
La découverte de gisements de gaz au large d’Israël, de l’Egypte, de la Grèce et de Chypre, toutes deux membres de l’Union européenne, a transformé la zone en un point névralgique.
En mission de conciliation en Grèce et en Turquie mardi 25 août, le ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas, n’a pas mâché ses mots pour persuader ses interlocuteurs de résoudre par le dialogue leurs revendications de souveraineté dans l’est de la Méditerranée, devenue une bombe à retardement.
La situation qui prévaut dans cette région « revient à jouer avec le feu », a prévenu le chef de la diplomatie allemande. La situation est critique. Des exercices militaires rivaux ont lieu actuellement au large de la Crète, un jeu dangereux qui place la région sous la menace d’un conflit. « La moindre étincelle peut conduire à une catastrophe », a mis en garde M. Maas depuis Athènes.
Cette semaine est celle de tous les dangers. Alors qu’Ankara multiplie les déclarations hostiles et les démonstrations de force, la Grèce a entamé lundi des manœuvres militaires conjointes avec les Etats-Unis dans une portion de mer qui se trouve sur le trajet prévu du navire turc de prospection Oruç-Reis. Les autorités turques ont prévenu que leur bateau explorerait cette zone jusqu’à jeudi, soit trois jours de plus que ce qui avait été initialement prévu.
Des chasseurs F-16 envoyés par les Emirats arabes unis sur la base de Souda, en Crète, vont participer à des exercices aux côtés de la Grèce. Des exercices militaires sont également prévus entre la Grèce, Chypre et la France de mercredi à vendredi. Voici des semaines que des avions militaires grecs et turcs se frôlent au-dessus des îles de la mer Egée.
La Grèce et la Turquie « au bord du précipice »
Le Parlement grec doit aussi ratifier cette semaine l’accord gréco-égyptien de délimitation maritime qui a provoqué la colère d’Ankara, puisqu’il annule l’accord maritime turco-libyen signé en novembre 2019, par lequel la Turquie s’arrogeait de larges portions des zones économiques exclusives grecques et chypriotes. La découverte de gisements de gaz au large d’Israël, de l’Egypte, de la Grèce et de Chypre, toutes deux membres de l’Union européenne, a transformé la zone en un point névralgique, où des alliances se nouent sur fond de rivalité gazière et de démonstration de force militaire.
En bisbille depuis des décennies pour le partage des eaux, du plateau continental et de l’espace aérien, la Grèce et la Turquie sont désormais en rivalité sur la question des ressources énergétiques, au point qu’elles se retrouvent « au bord du précipice, et qu’elles pourraient y tomber », une issue que le chef de la diplomatie allemande, dont le pays préside actuellement l’Union européenne (UE), « veut éviter ».
La manne gazière n’a fait qu’attiser les tensions dans la région. Liés par des grands chantiers énergétiques, la Grèce, Chypre, Israël et l’Egypte ont conçu un projet de gazoduc, le EastMed, censé acheminer le gaz méditerranéen vers l’Europe via la Grèce. En janvier, ces mêmes pays, auxquels se sont joints l’Italie et la Jordanie, ont créé le EastMed Forum, une organisation qui ambitionne de devenir une sorte d’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) méditerranéenne du gaz.
Se sentant exclue du partage des richesses, la Turquie a lancé ses Âpropres forages au large de Chypre, sous escorte militaire. Le 10 août, des bâtiments de guerre turcs sont entrés dans une zone revendiquée comme sienne par la Grèce, provoquant un regain de tension avec Athènes, dont l’UE est solidaire.
La Grèce est prête au dialogue, « mais cela ne peut se faire sous la menace », a rappelé le chef de la diplomatie, Nikos Dendias, en recevant son hôte allemand mardi. Une condition est requise, les navires de guerre turcs et les bateaux d’exploration sismique doivent se retirer du plateau continental grec.
Réunion des ministres des affaires étrangères européens
Cette éventualité paraissant peu probable, M. Dendias a appelé une nouvelle fois l’UE à imposer des sanctions à la Turquie. Les ministres des affaires étrangères européens se réunissent à Berlin jeudi et vendredi pour discuter des relations du bloc avec Ankara. « La voix de la Grèce aura un poids particulier », a rappelé Heiko Maas.
Reçu quelques heures plus tard à Ankara, M. Maas a pu mesurer la difficulté de sa mission lorsque son homologue turc, Mevlüt Cavusoglu, a assuré qu’il n’était pas question que son pays renonce à ses explorations. « La Turquie est prête à un dialogue sans conditions préalables en vue d’un partage équitable », a expliqué le chef de la diplomatie turque lors de la conférence de presse commune. Il a fini par dire « qu’il [était] impossible d’accepter les conditions fixées par la Grèce ». Les navires turcs vont continuer à sillonner les eaux grecques. La médiation allemande risque de s’avérer impuissante à éviter l’étincelle en Méditerranée.
D’autant que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, bien décidé à élargir le domaine maritime de son pays, mise de plus en plus sur la force. Pour y parvenir, il harcèle la Grèce, qu’il considère comme le maillon faible de l’UE. Il l’a fait en novembre 2019, avec l’accord turco-libyen, puis au printemps 2020, en provoquant l’afflux de milliers de réfugiés à la frontière terrestre avec son voisin.
Cette rhétorique martiale a atteint des sommets à l’heure où le numéro un turc affiche un piètre bilan en interne. Sa politique monétaire est un désastre, avec, pour résultat, la chute inexorable de la devise, l’épuisement des réserves de change, la fuite des capitaux étrangers, le déficit de la balance des comptes courants.
Plus M. Erdogan est faible à l’intérieur, plus il cherche à projeter sa force à l’extérieur. Mais sa recherche constante d’ennemis et de boucs émissaires n’a fait que vouer la Turquie à l’isolement, tandis que sa diplomatie coercitive pose un défi majeur à la stabilité de la Méditerranée.
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