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L’Equipe, le 02/07/2017
Imanol Corcostegui
Acteurs majeurs de ce mercato, les clubs turcs ont attiré des trentenaires de la Ligue 1 aux salaires élevés. Qui vont découvrir un Championnat avec ses avantages… et ses inconvénients.
Le 28 juin, c’est Bafétimbi Gomis qui reçoit un accueil digne d’une star à l’aéroport Atatürk, de la part des fans de Galatasaray. (O. Kose/AFP)
Bafétimbi Gomis et Younès Belhanda à Galatasaray, Mathieu Valbuena et Nabil Dirar à Fenerbahçe, mais aussi Jérémy Ménez à Antalyaspor, loin de la bouillante Istanbul. Cet été, malgré un contexte politique et sécuritaire toujours tendu (voir par ailleurs), la Turquie est une destination tendance pour des joueurs confirmés de L igue 1. En raison, principalement, de l’attractivité financière des clubs de la Süper Lig, dont la saison démarrera le 11 août.
Le classement de la Süper Lig en 2016/17
Des conditions financières plus que jamais avantageuses…
Pour le joueur de foot, si la Turquie est un eldorado, celui-ci est avant tout fiscal.« Parmi tous les pays qui ont un Championnat de bon niveau, c’est celui qui a le taux d’imposition le plus faible pour les footballeurs (15 %, contre 47,5 % en France), insiste Charles Le Lez, ancien professeur de droit fiscal à l’École des agents. Autre avantage considérable : les clubs turcs prennent systématiquement en charge l’impôt. » « C’est simple : ce que je gagnais en brut en France, ici, je le gagne en net », apprécie l’ancien Nantais Olivier Veigneau (31 ans), qui évolue à Kasimpasa depuis 2015. Séduits par des salaires compris entre 3,5 et 4 millions d’euros annuels avec bonus, Bafétimbi Gomis et Mathieu Valbuena s’apprêtent à toucher des sommes que la Ligue 1 ne veut plus offrir à ses joueurs vieillissants.
«La gestion financière des clubs est loin d’être irréprochable», Ceyhun Kaplan, consultant sur le foot turc
En plus de cet atout, deux faits récents ont attisé la gourmandise des clubs turcs sur le marché des transferts. À commencer par l’explosion du montant des droits télé pour la période 2017-2022. Propriété du groupe BeIn Media Group, Digiturk déboursera plus de 550 millions d’euros par an (contre 362 M€ pour la période précédente). En parallèle, les quotas de footballeurs étrangers autorisés ont été assouplis. Depuis l’été 2015, les clubs ont le droit de posséder chacun quatorze joueurs non turcs et d’en aligner onze sur les feuilles de match (contre huit auparavant).
Conséquence sur les mercatos : autrefois habitués à surpayer les joueurs turcs moyens pour pouvoir entrer dans les clous, tous les clubs fouillent désormais les autres marchés. Ajoutez à cela une croissance économique forte, qui amène de nouveaux sponsors et investisseurs, et l’appétit devient boulimie.
« En plus, la gestion financière des clubs est loin d’être irréprochable, complète Ceyhun Kaplan, « scout » et consultant sur le foot turc. Même si le fair-play financier sanctionne souvent les gros clubs et les pousse à faire des efforts, le surendettement est la norme et il n’y a pas de DNCG (direction nationale de contrôle de gestion) pour contrôler les comptes. »
Engagées dans une course effrénée, les écuries turques regardent la France avec attention. « Avant, le recrutement des joueurs de Ligue 1 correspondait à des coups ponctuels, note le journaliste turc Yusuf Kenan Çalik. Maintenant, c’est un marché scruté : il y a peu de risques de se louper en recrutant vos joueurs, bien formés tactiquement et polyvalents. »
…mais de moins en moins de ferveur
Des ambiances folles à se faire de jolis souvenirs pour les vieux jours, des chaudrons incandescents qui terrassent l’adversité, des stades toujours pleins malgré le prix exorbitant des abonnements (pour les géants stambouliotes, le moins cher vaut presque le SMIC local). En signant en Süper Lig, le nouveau venu s’attend à vivre de grandes émotions. À l’heure des premiers matches, surprise ! « J’ai été très étonné de voir les stades très souvent à moitié vides,regrette Ricardo Faty, arrivé à Bursaspor en 2015. J’ai quand même vécu des ambiances extraordinaires, notamment contre les gros clubs d’Istanbul. Et la passion des gens au quotidien est frappante, ça me rappelle la Roma (il y a joué en 2006-2007). »
L’ancien Monégasque Nabil Dirar, futur coéquipier de Mathieu Valbuena à « Fener », a eu droit à son bain de foule de bienvenue le 16 juin. (Icon Sport/Seskim)
Si Besiktas, double champion en titre, reste un bastion, les affluences de Galatasaray et Fenerbahçe (16 000 spectateurs de moyenne cette saison, contre 42 000 en 2013-2014) sont en très nette baisse. La faute à deux saisons sportives successivement médiocres mais aussi à l’instauration du Passolig, en 2013, dans un contexte de fortes tensions politiques.
«On dirait que la folie a disparu», Olivier Veigneau, joueur de Kasimpasa
Surnommé « Facholig » et longtemps boycotté par certains groupes ultras, qui y voient une volonté de fichage, ce système oblige à posséder une carte électronique contenant des informations personnelles pour entrer dans les stades. « Le Passolig a annihilé la virulence des supporters mais a eu des conséquences fâcheuses. À part pour les grosses affiches, les stades ne sont jamais pleins et sont bien moins animés qu’avant, explique Ceyhun Kaplan. Et le public a changé : c’est le profil Parc des Princes, très familial, qui domine désormais. »
Le changement est d’autant plus frappant que la Turquie, candidate à l’organisation de l’Euro 2024, s’est lancée ces dernières années dans une politique coûteuse de construction et de rénovation des infrastructures sportives. Les stades neufs pullulent mais sonnent creux. « On dirait que la folie a disparu », s’étonne Olivier Veigneau. C’est aussi pour la faire revenir que les clubs turcs n’entendent pas louper leur recrutement estival.
Des salaires payés en retard ? C’est fréquent
En ce moment, le téléphone des anciens joueurs de Ligue 1 installés en Turquie n’arrête pas de sonner. Et, dans la bouche des recrues potentielles, toujours la même question : « Dis, ils les paient vraiment, les salaires ? »« Oui, c’est leur interrogation principale, rigole Veigneau. Moi, je n’ai jamais eu aucun problème. » « Disons qu’il y a souvent des retards de paiement d’un ou deux mois, raconte Ricardo Faty, avec le sourire. Ça fait bizarre au début, mais il faut faire avec. Quand on perd une série de trois matches, là , tu te dis : « Bon ! mon salaire, je vais pouvoir l’attendre. » Ils peuvent faire ça pour te motiver. A contrario, ils sont très généreux sur les primes quand ça se passe bien. Moi, ça ne pèse pas sur mon moral. »
Arrivé à Kayserispor cet hiver, rejoignant d’autres anciens de L igue 1 (Ali Ahamada, Jean-Armel Kana-Biyik), Landry N’Guemo vit la chose plus difficilement. « Dans mon club précédent (Akhisar Belediyespor), c’était parfait de ce côté-là . Ici, c’est plus compliqué, explique le Camerounais. Ils me doivent de l’argent et ne donnent pas d’explications. Il faut avoir les nerfs solides. Tu sais que tu finiras par être payé mais ça peut prendre du temps. »
«Pour les joueurs turcs aux faibles revenus, c’est une galère terrible»
L’ancien Nancéien et Bordelais, qui accuse presque trois mois de retard de paiement, envisagera un départ si la situation ne s’arrange pas. « Beaucoup de clubs turcs fonctionnent ainsi, éclaire un agent. Au bout de trois mois de retard, le joueur peut saisir la FIFA (Fédération internationale) et entamer une procédure. Souvent, comme par magie, les clubs trouvent alors un arrangement. En général, les stars étrangères, elles, sont à l’abri de ce problème. En revanche, pour les joueurs turcs aux faibles revenus, c’est une galère terrible. »
Ce drôle de rapport au contrat, tout comme le poids de la situation politique, n’empêchera pas nombre de joueurs de céder aux charmes de la Turquie. « Franchement, à part ça, c’est génial, insiste Faty. Le pays est sublime et, sportivement, le niveau est de plus en plus intéressant. Quand mes potes footballeurs m’appellent, je fais de la bonne publicité pour ce Championnat. »
« Des tanks étaient dans la ville ! »
Olivier Veigneau évolue en Turquie depuis 2015. (Seskim/Icon Sport)
Olivier Veigneau, l’ancien latéral gauche de Nantes, qui joue à Kasimpasa, un petit club d’Istanbul, depuis août 2015, témoigne du contexte sécuritaire et politique troublé en Turquie. Et reconnaît avoir failli partir à l’été 2016.
« Les tensions politiques et les risques d’attentat sont-ils pesants au quotidien ?
Aujourd’hui, ça me préoccupe moins parce que la situation est relativement calme depuis sept ou huit mois. Mais on y pense, bien sûr. Istanbul est une mégapole et, hélas, comme dans beaucoup de grandes villes dans le monde, le pire peut arriver. Il y a des risques partout. C’est ce que je dis sans cesse à ma famille en France, qui se fait du souci. Quand il se passe quelque chose dans l’est de la Turquie, elle s’inquiète pour moi alors que je suis à Istanbul. Il faut bien comprendre que la zone la plus dangereuse, c’est la région frontalière avec la Syrie. Istanbul est loin de tout ça.
Avez-vous déjà envisagé de quitter la Turquie à cause de ce contexte ?
L’été dernier, je me suis posé des questions. Un attentat a frappé l’aéroport d’Istanbul juste avant que j’y retourne pour démarrer la nouvelle saison. Forcément, j’ai flippé. On sortait d’une année éprouvante. Ma femme et mes proches n’étaient pas sûrs que rester était la bonne décision. Et quinze jours plus tard, il s’est passé ce que l’on sait à Nice, sur la promenade des Anglais. Cela a confirmé que ça pouvait arriver partout. En revanche, le lendemain, dans la nuit du 15 au 16 juillet, il y a eu la tentative de coup d’État. Là , on passait à une étape supérieure : des tanks étaient dans la ville ! C’est la première fois que je voyais mes coéquipiers turcs vraiment inquiets. Des joueurs étrangers, comme Andreas Isaksson (l’ancien gardien de Rennes), ont alors fait rapatrier leur famille. Ma compagne, mes enfants et moi sommes restés, notamment parce que ce n’était pas évident, à mon âge (31 ans), de trouver un autre club rapidement. Aujourd’hui, je ne regrette pas du tout d’avoir pris cette décision.
Mario Gomez, qui jouait à Besiktas, avait alors quitté la Turquie à cause de la crise politique…
C’est le seul et c’était peut-être une excuse. Les autres stars étrangères, Sneijder, van Persie, Podolski, sont restées. C’est un indice de confiance. Aujourd’hui, ça me fait plaisir de voir débarquer des joueurs venus de Ligue 1, j’espère que d’autres vont suivre. La Turquie ne mérite pas sa mauvaise image. C’est un beau pays, culturellement passionnant, et Istanbul est vraiment une ville extraordinaire. Je conseille à tous ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir y jouer de venir la visiter. »
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