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La Croix, le 07/05/2022
chronique
Jean-Christophe Ploquin
Rédacteur en chef
L’invasion de l’Ukraine par la Russie est problématique pour la Turquie qui ne veut pas que Moscou augmente son influence dans la région. Plutôt que de s’opposer de front, le président Recep Tayyip Erdogan a choisi de tenter une médiation, sans succès jusqu’ici. « Si loin, si proches », la chronique internationale de Jean-Christophe Ploquin, rédacteur en chef à La Croix.
Parallèlement à la France, la Turquie poursuit ses efforts pour amener les présidents russe et ukrainien autour d’une table de négociation. Le chef de l’État Recep Tayyip Erdogan a échangé avec Vladimir Poutine le 28 avril puis il a dépêché l’un de ses plus proches conseillers à Kiev, auprès de Volodymyr Zelensky. Cet émissaire en a profité pour rencontrer des Tatars de Crimée, représentants de cette population soumise par la Russie après la conquête, à la fin du XVIIIe siècle, de la péninsule alors contrôlée par l’Empire ottoman. L’histoire hante les relations complexes entre Moscou et Ankara, et de tels gestes la réactivent aisément. La Turquie rappelle du même coup qu’elle ne reconnaît pas l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014. Pas plus qu’elle n’accepterait une nouvelle modification des frontières de l’Ukraine, dans le Donbass notamment.
Recep Tayyip Erdogan continue néanmoins de se poser en médiateur entre Moscou et Kiev. Une démarche audacieuse qui traduit aussi une nécessité. La Turquie est l’un des pays les plus concernés par le conflit en cours. Géographiquement, elle est dans le voisinage immédiat de la Russie et de l’Ukraine, auxquelles elle fait face sur la rive sud de la mer Noire. Elle est aussi la gardienne des détroits qui donnent accès, depuis la mer Égée, à cet espace maritime quasi fermé, ce qui lui confère une capacité d’action : dès le 28 février, elle a interdit le passage aux navires de guerre qui n’avaient pas leur port d’attache en mer Noire, empêchant Moscou d’y transférer plusieurs bâtiments.
Économiquement, la Turquie est fortement dépendante de la Russie pour ses approvisionnements en gaz, en blé et pour son industrie touristique, mais elle développe aussi une relation commerciale forte avec l’Ukraine, notamment par la fourniture de drones de combat. Stratégiquement, Ankara a intérêt à peser sur l’issue de la guerre. Elle ne veut pas que la Russie étende son emprise sur la rive nord de la mer Noire. Elle se sent déjà encerclée par ce voisin plus puissant qui joue un rôle pivot à l’est de ses frontières, dans le Caucase (Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan), et qui est devenu l’acteur prépondérant sur son flanc sud, en Syrie, en soutenant le régime Assad.
Forgée dans le chaos de la chute de l’Empire ottoman, à la fin de la Première Guerre mondiale, la Turquie reste obnubilée par la défense de son intégrité territoriale. Après la Seconde Guerre mondiale, la menace posée par l’Union soviétique l’a conduite à intégrer l’Otan. Depuis une dizaine d’années, Recep Tayyip Erdogan a adopté une posture beaucoup plus indépendante. Dans un monde devenu à ses yeux multipolaire, cet autocrate a fait de son pays une puissance régionale influente. Son activisme imprégné de nationalisme et d’islamisme l’a éloigné des États-Unis et de l’Union européenne, pourtant principal partenaire commercial. Vladimir Poutine a su en revanche s’en accommoder, parvenant à corroder le lien de la Turquie avec l’Otan. L’invasion russe de l’Ukraine modifie toutefois l’équation. Elle oblige Ankara à trouver en urgence des soutiens, donc à apaiser certains différends au Moyen-Orient et en Europe, y compris avec la France. La tentative de médiation dans le conflit ukrainien s’inscrit dans ce jeu tactique. Mais alors que le fossé se creuse entre l’Ouest et la Russie, Recep Tayyip Erdogan devra peut-être choisir son camp.
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