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Le Monde, le 09/01/2019
Laure Stephan (Beyrouth, correspondance) et Madjid Zerrouky
Alors que la perspective d’un retrait militaire rapide des forces américaines de Syrie s’éloigne et vient contrarier le projet turc d’intervention dans le nord-est du pays contre les Kurdes, un nouveau caillou vient d’entrer dans la chaussure d’Ankara : une poussée djihadiste autour de la région d’Idlib au détriment de ses alliés syriens.
En quelques jours, les hommes de Hayat Tahrir Al-Cham (« Organisation de libération du levant », HTS) ont gagné du terrain dans le nord-ouest de la Syrie. L’ex-branche syrienne d’Al- Qaida, qui tient déjà la majorité de la province d’Idlib, s’est emparée début janvier de plusieurs dizaines de villages dans la région voisine d’Alep où le groupe a délogé les combattants de la formation armée Noureddine Al-Zinki.
Noureddine Al-Zinki fait aujourd’hui partie du Front national de libération (FNL), une alliance de forces rebelles soutenues par la Turquie. « Mais aucune autre faction du FNL, qui rassemble des groupes disparates, n’a apporté son soutien à Zinki contre HTS », relève Nawar Oliver, analyste militaire au centre d’études stratégiques Omran, un think-tank basé en Turquie et proche de l’opposition modérée.
Les rebelles pro-turcs ne sont pas prêts, pas plus que leur parrain Ankara, « à lancer une vaste offensive contre HTS, qui entraînerait un contre-feu et la fuite de civils, soit vers la zone d’Afrin [sous contrôle pro-turc], soit vers le territoire turc. Et Ankara ne veut pas d’un tel afflux », poursuit cet expert. La Turquie, dont des troupes sont déployées dans la province d’Idlib en vertu du processus d’Astana, censé maintenir une désescalade et un cessez-le-feu entre forces rebelles et gouvernementales, n’a pour l’heure pas réagi aux déconvenues subies par ses protégés sur le terrain.
Quatre « zones de désescalade »
Lancé en décembre 2016 dans la capitale kazakhe, le processus d’Astana, sous l’égide de la Russie, de l’Iran et de la Turquie, a permis d’instaurer quatre « zones de désescalade » en Syrie, depuis reconquises par les forces du régime soutenues par leurs parrains russe et iranien, à l’exception de celle qui englobe la province d’Idlib et plusieurs localités des provinces voisines d’Alep et de Hama.
Les combats de ces derniers jours ont, eux, commencé dans la province d’Alep, avant de s’étendre aux zones voisines d’Idlib et de Hama. La région est le théâtre régulier de luttes intestines entre groupes djihadistes ou rebelles. L’avantage, dans les derniers affrontements, est pour l’heure aux djihadistes de HTS, qui veulent « s’imposer comme l’unique force consistante dans la zone démilitarisée, face aux Turcs et aux Russes », affirme Nawar Oliver.
La création d’une zone démillitarisée à l’intérieur de la région d’Idlib a été prévue par un accord russo-turc scellé en septembre. Mais son application ne respecte pas les modalités prévues : les djihadistes devaient quitter cet espace-tampon, situé au croisement des provinces d’Idlib et d’Alep. Ils y sont toujours présents et poussaient ces dernières heures leur avantage en menaçant désormais les principales voies de communication de la province d’Idlib et la dernière ville d’importance qui échappaient à leur contrôle : Maarat al-Nouaman.
Tenir les points de passage
« On ne peut pas exclure des frappes ciblées [du camp pro-turc] contre HTS. Mais le groupe est en train de s’étendre dans plusieurs zones », constate Nawar Oliver. Son but est notamment de tenir les points de passage avec le régime et les abords des autoroutes M4 et M5 qui, avec les postes-frontières, constituent les endroits les plus lucratifs du gouvernorat alors que le groupe djihadiste a déjà fait main basse sur les embryons d’institutions mises en place par le « gouvernement » en exil de l’opposition, installé à Gaziantep, dans le sud de la Turquie.
Après une rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, le 17 septembre 2018 à Sotchi, sur la mer Noire, Ankara s’était engagé à faire rouvrir ces deux axes routiers majeurs qui relient Alep, la deuxième ville du pays, à Damas, la capitale, et Alep à Lattaquié, la principale ville côtière du pays alors que le déclenchement d’une offensive gouvernementale soutenue par la Russie semblait imminent à l’automne.
« L’offensive des djihadistes de HTS montre que la Turquie ne contrôle pas la situation à Idlib », estime Rouslan Mamedov, coordinateur du programme Moyen-Orient auprès du Russian International Affairs Council, un think tank basé à Moscou et proche du Kremlin.
« Pour la Russie, cela signifie que les groupes soutenus par la Turquie à Idlib sont faibles, de même finalement que l’influence réelle des Turcs. Or, sans influence et contrôle turcs sur le terrain, il n’est pas possible pour Ankara de s’acquitter de la tâche qui lui incombe suite à l’accord de Sotchi, comme la réouverture des routes M4 et M5. »
Accord qualifié de « fragile » par les Russes
Le 27 octobre, Vladimir Poutine avait rappelé la position russe autour de cet accord, qualifié de « fragile » ainsi que le statut « provisoire » du cessez-le-feu à Idlib, la province demeurant, selon lui, vouée à être restituée au régime syrien, à terme. La Russie avait de nouveau insisté sur la nécessité de neutraliser les combattants les plus radicaux.
« Rien n’empêche l’armée syrienne et l’aviation russe de lancer une opération contre HTS à Idlib. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’elles vont le faire à court terme », estime Rouslan Mamedov, qui relève que si la Russie suit avec attention les déboires de la Turquie sur le terrain, il n’est pas dans son intérêt de déstabiliser Ankara.
« Les approches russe et turque en ce qui concerne le nord-est de la Syrie et la situation à Idlib sont liées. En cas de retrait des Etats-Unis, davantage de troupes seront nécessaires pour contrôler les territoires à l’est du pays. C’est pourquoi il appartient à la Russie et à la Turquie de discuter et de préparer l’avenir »
En attendant, les djihadistes de l’ancienne branche d’Al-Qaida en Syrie déjouent les plans d’Ankara, qui parie sur leur affaiblissement graduel. Et ils resserrent leur emprise sur la dernière région rebelle du pays et ses trois millions d’habitants.
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