« La Turquie a payé 1 milliard 250 millions $ aux Etats-Unis jusqu’à ce jour pour les F-35 »

TRT Français, le 16/05/2019

Le président Recep Tayyip Erdogan a fait savoir qu’il n’est pas possible de renoncer à l’achat du système de défense anti-aérien S-400 à la Russie.

M. Erdogan a répondu aux questions des journalistes dans l’avion au retour du Tadjikistan.

« L’affaire des S-400 est terminée et il n’y a aucun problème Â» a relevé le président turc, notant que la livraison des systèmes commencerait dans la première moitié de juillet.

Le président Erdogan a fait savoir que les travaux sont en cours pour une réponse du ministère de la Défense nationale à la lettre des Etats-Unis au sujet des S-400.

« Très prochainement, peut-être même cette semaine, une lettre de réponse sera envoyée. Son cadre et son contenu sont déterminés Â» a-t-il ajouté.

Le chef de l’Etat turc a fait savoir que la position de la Turquie au sujet des S-400 est nette et qu’il n’y aura aucune concession. Il a rappelé que les accords ont été signés avec la Russie et des crédits convenables ont été assurés, ajoutant qu’il n’y aura aucune marche arrière.

« Au sujet des F-35, la Turquie a toujours fait les paiements à temps et elle a payé 1 milliard 250 millions de dollars aux Etats-Unis jusqu’à ce jour Â» a précisé M. Erdogan.

« Pendant que nous remplissons nos devoirs, nos interlocuteurs doivent en faire de même. Nous avons reçu 4 F-35. Ils sont aujourd’hui dans l’Arizona. Nous avons envoyé nos généraux et pilotes qui y ont été formés. Mais malheureusement ils ne se comportent pas comme il faut lorsqu’il s’agit de nous les envoyer Â» a déclaré le président turc.

M. Erdogan a indiqué que certaines pièces des F-35 sont fabriquées en Turquie et ajouté qu’il s’entretiendrait avec le président américain Trump au sommet du G-20 sur la livraison des chasseurs à la Turquie.

Le président turc a mis l’accent sur les incohérences entre les explications de Trump et celles des responsables américains, précisant que s’il y a des contradictions dans les déclarations, il s’entretiendra avec Trump pour résoudre les questions.

« La Turquie est un membre de l’OTAN. La Turquie est le pilier le plus puissant de l’OTAN et c’est l’un des rares Etats à payer pour l’OTAN. La plupart des pays ne paient même pas ou paient que très peu. Un partenaire stratégique peut-il se comporter mal avec un partenaire ? Il ne devrait pas. Nous sommes un pilier différent de l’OTAN Â» a souligné M. Erdogan.

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