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Courrier International, le 23/09/2020
Chaque semaine, Benjamin Daubeuf, enseignant en histoire-géographie au lycée Val-de-Seine du Grand-Quevilly,
commente un article (ou plusieurs) de Courrier international en rapport avec les programmes de sa discipline. Cette semaine : l’agressive stratégie turque au Moyen-Orient.
En quoi cet article s’inscrit-il dans le programme ?
Pour cette nouvelle “Lettre de l’éduc”, nous revenons sur la place de la Turquie au Moyen-Orient, en nous appuyant sur un article d’Anthony Samrani paru le 4 septembre dans L’Orient-Le Jour, le quotidien francophone de Beyrouth. Cet article permet pour les élèves de première en spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP) d’aborder le thème 2 : “Analyser les dynamiques des puissances internationales”. Et particulièrement l’essor et le déclin de puissances dans l’histoire, à travers le cas de l’Empire ottoman.
Ressusciter l’Empire ottoman
Pour Anthony Samrani, le président turc Recep Tayyip Erdogan manifeste la “volonté de ressusciter l’Empire ottoman, ou plutôt le mythe qu’il inspire. [Il] n’hésite pas à employer une rhétorique néo-ottomane et à en utiliser chacun des symboles.” Nous pouvons nous demander quelles sont les stratégies du “raïs” (chef suprême) pour tenter de faire renaître l’âge d’or qu’a connu l’Empire ottoman au XVIe siècle, sous le règne de Soliman le Magnifique, et surtout quelles sont les conséquences de cette stratégie impérialiste.
Tout d’abord, comme nous l’avions montré dans une précédente édition, “la Turquie est devenue une puissance prédatrice qui cherche un peu partout à contester le droit international”. Erdogan revendique ainsi des eaux territoriales jusque-là sous souveraineté grecque, en mer Égée. Ankara a envoyé le 10 août un navire de recherche ainsi qu’une flottille de navires de guerre pour prospecter les fonds marins à la recherche de gaz offshore. Il a fallu l’intervention française aux côtés de la Grèce pour forcer les Turcs à quitter cette zone, mais les tensions restent toujours très fortes. La Grèce a ainsi annoncé le 12 septembre vouloir acheter 18 avions Rafale à la France afin de dissuader son voisin de toute nouvelle incursion.
L’expansionnisme turc inquiète le Moyen-Orient
Mais si les tensions avec les autorités grecques ou chypriotes sont courantes, la stratégie expansionniste de la Turquie inquiète désormais des pays qui ont longtemps été ses alliés. Comme le note Anthony Samrani, “il y a les pays avec lesquels la relation n’a cessé de se dégrader au cours de ces dernières années, comme Israël ou l’Arabie Saoudite. Et il y a enfin les pays qui voient d’un mauvais œil l’influence turque sans s’y opposer frontalement, comme l’Irak ou l’Iran.” Recep Tayyip Erdogan chercherait ainsi à prendre progressivement la place de l’Arabie Saoudite en tant que leader du monde sunnite en s’impliquant au Liban ou encore dans le conflit au Yémen.
Mais ce sont surtout les interventions militaires turques en Libye, en Syrie et en Irak qui inquiètent la majorité des États de la région. Pour Anthony Samrani, le “raïs” voudrait effacer l’humiliation du traité de Lausanne de 1923. En effet, à l’issue de la Première Guerre mondiale, l’Empire ottoman fut démantelé car il faisait partie du camp des vaincus, au même titre que les empires allemands et austro-hongrois. Ses frontières furent redessinées, la France et le Royaume-Uni occupant alors la Syrie et le Liban jusque-là sous domination ottomane.
Une puissance isolée
En Libye, l’armée turque intervient aux côtés du gouvernement reconnu par la communauté internationale contre les forces armées du maréchal Haftar. Au contraire, en Syrie, Ankara soutient militairement les rebelles qui s’opposent au régime de Bachar El-Assad. Mais dans ce dernier cas, ce que cherche réellement le gouvernement turc, c’est à contrer les velléités indépendantistes des Kurdes, qu’il considère comme une véritable menace.
La question centrale de cet article est : la stratégie actuelle de la Turquie au Moyen-Orient n’est-elle pas en train de faire d’elle “un État paria dans la région”, comme c’est le cas de l’Iran ?
Pour Anthony Samrani, la Turquie d’Erdogan n’utilise pas les mêmes leviers que Téhéran pour s’imposer dans le monde arabe. Elle ne dispose pas par exemple de l’influence que confère à l’Iran les milices chiites comme le Hezbollah. Cependant, la stratégie militariste que mène le “raïs” risque de l’isoler totalement. Certes, la Turquie a des raisons de chercher à devenir une puissance régionale, “mais, à vouloir le faire systématiquement par la force et en balayant toute initiative diplomatique, elle est en train de devenir le nouvel Iran”.
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