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Le Figaro, le 25/01/2018
Par Anne Andlauer
VIDÉO
Le régime d’Erdogan impose une union sacrée autour de ses militaires engagés contre les Kurdes d’Afrin.
À Istanbul
La Turquie est entrée en guerre en fanfare. Littéralement. La mairie de Hatay, province turque voisine de la région syrienne d’Afrin, où Ankara combat les milices kurdes YPG (Unités de protection populaires) depuis son incursion le 21 janvier, a dépêché sur la frontière un orchestre de mehters. Costumes et marches militaires soutiennent le moral des troupes, comme à l’ère ottomane.
Dans la presse nationale aussi, la fanfaronnade bat son plein. «Voici la force de la Turquie», «Notre cÅ“ur bat avec les soldats», «C’est l’heure de la victoire»… Des islamistes de Milli aux ultralaïcs de Sözcü, de l’extrême gauche nationaliste (Aydinlik) à l’extrême droite nationaliste (Ortadogu), les premières pages des quotidiens se ressemblent comme deux gouttes d’encre. «Notre devoir est de soutenir l’opération d’Afrin», professe Taha Akyol dans un éditorial du journal Hürriyet, premier tirage de la presse turque.
Le pouvoir organise l’offensive médiatique. Les rédacteurs en chef des principaux médias ont été convoqués à une réunion au sommet. Accompagné du vice-premier ministre, du ministre de la Défense et du porte-parole du parti au pouvoir AKP (Parti de la justice et du développement), le premier ministre Binali Yildirim leur a livré quinze «recommandations» à suivre pour faire du «journalisme patriotique», dénonce l’ONG Reporters sans frontières. Les journalistes sont incités à «tenir compte des intérêts nationaux lorsqu'(ils) reprennent des sources d’information internationales critiquant la Turquie», «rappeler le soin que prennent les forces armées à ne pas toucher les civils», «ne pas donner de visibilité aux manifestations et déclarations de structures politiques […] proches du PKK», le Parti des travailleurs du Kurdistan, en guerre contre Ankara depuis plus de trente ans et dont émanent les YPG.
«L’immense majorité des Turcs considèrent le PKK et les YPG comme une menace existentielle»
Un politologue
Tous les Turcs sont invités à soutenir les mehmetçik – surnom donné aux soldats. Beaucoup ont hissé le drapeau aux façades des immeubles, ou sont incités à le faire par certaines mairies et branches locales de l’AKP et de son allié MHP (Parti d’action nationaliste), qui distribuent l’étendard rouge orné du croissant et de l’étoile. Même Kemal Kiliçdaroglu, chef de l’opposition, dirigeant du Parti républicain du peuple (CHP), a assuré le gouvernement de son «soutien total». Dans les 90.000 mosquées du pays, les imams – des fonctionnaires – doivent réciter chaque jour la sourate de la victoire, jusqu’à la fin de l’intervention.
Souvent, cette ferveur n’est pas feinte. «L’immense majorité des Turcs considèrent le PKK et les YPG comme une menace existentielle. C’est d’ailleurs en partie pour cela que le président Recep Tayyip Erdogan s’est lancé dans cette offensive, observe un politologue. Si l’opération réussit, il en récoltera les fruits en prestige et en voix pour 2019, année électorale», poursuit ce spécialiste qui, signe des temps, souhaite garder l’anonymat.
Les opposants à l’opération, à commencer par les prokurdes du Parti démocratique des peuples (HDP), ont été mis en garde. «Nous écraserons quiconque se dressera contre nous dans cette lutte nationale», leur a lancé le chef de l’État. Le HDP, qui avait appelé à manifester contre l’intervention, a vu ses rassemblements interdits à Istanbul et Ankara, et une conférence de presse interrompue par la police à Diyarbakir, la grande ville du sud-est à majorité kurde. Recep Tayyip Erdogan accuse régulièrement le HDP, qui dément, d’être la vitrine politique du PKK, une organisation classée «terroriste» par Ankara et ses alliés occidentaux.
«Le pouvoir veut empêcher tout débat sur Afrin, y compris au Parlement,
qui a interrompu ses travaux juste avant l’opération et ne s’est pas réuni»
Hisyar Özsoy, député prokurde du Parti démocratique des peuples
«Le pouvoir veut empêcher tout débat sur Afrin, y compris au Parlement, qui a interrompu ses travaux juste avant l’opération et ne s’est pas réuni depuis, fustige Hisyar Özsoy, député HDP. Le nationalisme et le militarisme jouissent d’une liberté de parole illimitée, mais la moindre opposition à cette guerre vous vaut une étiquette de traître à la patrie», ajoute l’élu, qui se trouvait mercredi à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), à Strasbourg, pour évoquer notamment l’offensive sur Afrin.
«Derrière les portes closes, nos interlocuteurs européens dénoncent tous l’opération. Mais aucun ne le dira haut et fort, pour ménager les relations avec la Turquie», déplore Hisyar Özsoy.
Depuis le début de l’opération turque, plusieurs militants HDP, dont des dirigeants locaux, ont été arrêtés, parmi 150 personnes placées en garde à vue. Elles sont toutes accusées de «propagande terroriste» sur les réseaux sociaux. Au moins onze d’entre elles sont déjà en prison.
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