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Courrier International, le 01/05/2022
Fuyant la guerre, les sanctions occidentales et le contrôle de capitaux imposé par le Kremlin, des milliers de Russes – dissidents, oligarques ou encore professionnels de la tech – font feu de tout bois pour sauver les meubles. Ils sont accueillis à bras ouverts par un pays exsangue et avide de liquidités.
The Wall Street Journal
Traduit de l’anglais
Clio, un yacht lié au tycoon russe de l’aluminium Oleg Deripaska, stationné non loin du resort de Gocek, en Turquie, le 16 avril. PHOTO YORUK ISIK/REUTERS
La Turquie est en passe de devenir un paradis pour l’argent russe. Les oligarques jettent l’ancre de leurs yachts géants sur les littoraux turcs, tandis que les jeunes dissidents et les professionnels de la tech fuient Moscou et arrivent dans le pays avec des valises de billets.
Depuis que Moscou a lancé son opération en Ukraine, en février, des milliers de Russes sont partis en Turquie, l’un des rares pays où ils peuvent encore se rendre par avion sans escale, et beaucoup font le choix de s’y installer. Une partie d’entre eux choisit de poser ses valises à Istanbul la cosmopolite ou dans des villes balnéaires comme Antalya, qui était déjà prisée des touristes russes avant la guerre.
Les Russes contournent par toutes sortes de méthodes les sanctions occidentales – qui ont exclu certaines banques russes du système de transactions bancaires Swift –, mais aussi les contrôles sur les mouvements de capitaux imposés par Moscou afin de limiter les montants pouvant sortir du territoire. Parmi les techniques les plus courantes, citons les entreprises russes de transfert de fonds également implantées en Turquie, les cryptomonnaies, ou tout simplement le fait de traverser les aéroports avec des milliers de dollars en liquide, selon les Russes et les Turcs contactés dans le cadre de cet article.
Trois milliards de dollars en deux jours
Le gouvernement turc a déclaré qu’il ne bloquerait pas l’afflux d’argent russe, y compris celui des oligarques, tant que ce sont des fonds gagnés légalement. La Turquie a désespérément besoin de devises étrangères depuis qu’une crise économique, en 2021, a fait perdre à sa monnaie, la livre, environ 45 % de sa valeur par rapport au dollar en moins de trois mois.
La banque centrale turque a encaissé environ 3 milliards de dollars en deux jours seulement à la mi-mars, en raison d’échanges de devises avec des banques locales, d’après des données publiques. Ces sommes étaient sans doute en grande partie déposées par des Russes, selon Omer Gencal, économiste et ancien cadre dans la branche turque de la banque HSBC. “Cet argent a inondé les banques turques et il a été transféré à la banque centrale par des accords d’échange, précise-t-il. Ils voient la Turquie comme un refuge.”
L’invasion de l’Ukraine a poussé davantage de Russes à faire des achats immobiliers en Turquie, notamment parmi ceux qui ont investi plus de 250 000 dollars chacun pour décrocher un passeport turc par le biais du programme qui accorde la citoyenneté en échange d’investissements, selon des courtiers en immobilier.
Gül Gül, PDG de l’agence immobilière Golden Sign à Istanbul, explique que depuis mars, les Russes sont plus nombreux que ses autres clients, qui, auparavant, venaient surtout des pays arabes. Les Russes qui viennent d’arriver achètent parfois jusqu’à quatre appartements d’un coup, généralement comptant. Gül Gül affirme :
“Actuellement, sur dix appartements en vente, six ou sept sont achetés par des Russes. Ce sont principalement des hommes et des femmes d’affaires, tous fortunés. Parfois des oligarques.”
Assouplissement des restrictions
Parmi les oligarques ayant mis leurs actifs à l’abri en Turquie, il faut citer Roman Abramovitch, qui a déplacé deux de ses yachts géants vers des ports turcs courant mars, même si l’un d’eux n’y est déjà plus. Contre toute attente, Abramovitch s’est révélé un acteur des négociations de paix entre la Russie et l’Ukraine organisées par la Turquie.
Un autre yacht, le Universe, de 74 mètres, appartenant à l’ancien président russe Dmitri Medvedev, était amarré à Istanbul début avril, selon des données publiques de suivi maritime.
Au début de l’invasion de l’Ukraine, le gouvernement turc a observé de près l’argent russe qui affluait. Les créanciers turcs, notamment les banques privées, veillent à ne pas aller à l’encontre des sanctions occidentales. Les banques ont strictement appliqué les règles fixées par l’État, notamment l’obtention obligatoire d’un titre de séjour avant de pouvoir ouvrir un compte bancaire.
Ces restrictions initiales ont vite été assouplies. À Istanbul, l’agence d’une banque publique a, à elle seule, ouvert plus de 600 comptes pour des Russes courant mars.
Nombre de ceux qui fuient la Russie sont des jeunes et notamment des artistes, des professionnels de la tech, des universitaires et d’autres personnes qui se sont opposées à l’invasion en Ukraine ou qui craignent la conscription militaire. Beaucoup sont partis avec des centaines ou des milliers de dollars en liquide, en raison des contrôles sur les mouvements de capitaux imposés par le Kremlin.
“Je ne veux pas que mon argent serve à tuer des Ukrainiens”
Les sanctions occidentales, ainsi que les décisions de Visa et Mastercard de suspendre leurs activités en Russie ont contraint les Russes à faire preuve de créativité pour déplacer leur argent. Ils peuvent utiliser le système russe de paiement appelé Mir, qui fonctionne à certains endroits en Turquie. Des panneaux “Ici, Mir est accepté” ont commencé à apparaître dans les supermarchés d’Istanbul.
“Je ne veux pas que mon argent serve à tuer des Ukrainiens, affirme un graphiste de 25 ans ayant quitté Moscou pour Istanbul après avoir manifesté contre la guerre. Si je ne peux pas changer le système, alors je vais m’exfiltrer du système.”
Les Russes de la classe moyenne ont surtout apporté quelques milliers de dollars à la fois, en liquide ou en utilisant des entreprises russes de virements électroniques qui restent en activité en Turquie. L’un des services populaires s’appelle KoronaPay : il permet de transférer de l’argent hors de Russie et de faire des retraits en Turquie et dans d’autres pays. Cette entreprise autorise les virements d’une valeur supérieure à 15 000 euros.
“Ils sont payés en roubles, alors ils amènent des roubles”, précise Volkan Celikyurek, agent de change dans le quartier stambouliote de Laleli, fréquenté par les traders russes, et l’un des seuls endroits où les bureaux de change achètent et vendent des roubles. “J’ai acheté jusqu’à 100 000 roubles en une fois, mais d’autres en ont racheté des millions.”
Jared Malsin, Elvan Kivilcim
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