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L’Express, le 03/09/2023
Par Timothée Barnaud
Un accord gazier signé entre la Bulgarie et la Turquie en début d’année pourrait profiter à la Russie afin de continuer à exporter indirectement son gaz en Europe, malgré les sanctions. Certaines voix à Bruxelles s’en inquiètent.
Chassez le gaz russe par la porte, il revient par la fenêtre. C’est ce qui semble inquiéter l’Union européenne, alors qu’un accord gazier signé entre la Bulgarie et la Turquie pourrait avoir pour conséquences un retour en force des exportations de gaz russe en Europe, dont l’Union européenne tente de se défaire depuis le début de l’invasion de l’Ukraine.
De prime abord, cet accord semble pourtant cocher l’objectif inverse. Le 3 janvier dernier, le gouvernement bulgare annonçait la signature d’un accord avec la Turquie afin de sortir de sa dépendance au gaz russe. Moscou assurait en effet la quasi-intégralité des approvisionnements de ce pays de l’est de l’Europe, avant de couper net ses exportations à la suite du début de l’invasion de l’Ukraine. « Nous pourrons ainsi acheter du gaz à tous les producteurs internationaux et le décharger en Turquie, là où cela nous convient le mieux sur le plan logistique », déclarait alors le ministre bulgare de l’Énergie par intérim, Rossen Hristov. Selon Politico, l’accord pourrait couvrir jusqu’à 60 % de la demande annuelle de gaz en Bulgarie. Il donnerait également des accès aux pipelines bulgares à Botaş, la compagnie gazière d’Etat turque, pour vendre du gaz dans des pays voisins, comme la Roumanie.
Mais la provenance de ce gaz importé pose question. Aujourd’hui, 45 % des approvisionnements gaziers turcs viennent tout droit de la Russie, par le biais du gazoduc TurkStream, situé sous la mer Noire. Or selon les conditions de l’accord signé entre Sofia et Ankara, la Bulgarie n’aurait aucune capacité à connaître la provenance du gaz qu’il importerait de Turquie. Bulgargaz, la compagnie pétrolière d’Etat bulgare, récupérerait directement le gaz à la frontière avec la Turquie et n’aurait aucun accès aux infrastructures turques. De quoi faire dire à Aura Sabadus, analyste pour l’ICIS (Independant Commodity Intelligence Services), que ce contrat pourrait « très bien ouvrir la porte au gaz russe » dans l’Union européenne.
Car si l’UE s’est fixée comme objectif de couper les importations de gaz russes d’ici 2027, cet accord entre Ankara et Sofia doit quant à lui durer jusqu’en 2035. Soit près de huit ans où la Russie pourrait continuer à approvisionner un État membre de l’Union européenne, à rebours des positions politiques et diplomatiques prônées par Bruxelles.
Un scénario d’autant plus envisageable que la Turquie assume pleinement, de son côté, sa volonté de jouer les intermédiaires commerciaux entre la Russie et l’Europe. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan avait même signé un accord avec Vladimir Poutine en octobre 2022 afin que la Turquie devienne un « hub gazier » aux portes de l’Europe, notamment à la suite de l’arrêt des gazoducs Nord Stream 1 et 2. Les deux présidents doivent d’ailleurs se voir de nouveau ce lundi 3 septembre, mais pour aborder un tout autre sujet : celui de l’accord sur les céréales ukrainiennes.
Une « nouvelle ère du commerce russe » ?
Cet exemple bulgare pourrait bien présager d’une nouvelle stratégie employée par Moscou. Selon Aura Sabadus, le cas bulgare montre que l’on pourrait rentrer dans « une nouvelle ère du commerce russe ». Finis les contrats officiels et mirobolants, au vu de la situation diplomatique entre l’Union européenne et Moscou : désormais, ce sera davantage par le biais d’exportations indirectes que la Russie pourrait continuer à alimenter les gazoducs européens.
Le cas bulgare suscite des craintes au sein des arcanes de l’UE. Un diplomate européen, cité par Politico sous couvert d’anonymat, exprimait son « inquiétude à propos de pays tiers qui cherchent à éviter les sanctions de l’UE », ciblant assez directement le rôle ambigu joué par la Turquie depuis le début de la guerre en Ukraine. Ce même diplomate ajoute également : « Nous devons tous être vigilants sur ce point, et nous surveillerons attentivement la provenance du gaz importé. »
La compagnie gazière bulgare d’Etat, Bulgargaz, s’est défendue, toujours auprès de Politico : le « prérequis fondamental » de l’accord est que « le gaz importé doit provenir exclusivement de pays non touchés par des sanctions, des embargos ou des restrictions commerciales », a-t-elle indiqué. Mais cette opacité acceptée dans l’origine du gaz importé fait grincer des dents jusqu’en Bulgarie. Le nouveau gouvernement réformiste élu en avril dernier, soit après la signature de l’accord, a ainsi déclaré que ce contrat « n’aurait pas dû être signé ».
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