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La Croix, le 05/09/2017Â
question du jour
En campagne pour sa propre succession, la chancelière Angela Merkel s’est dite dimanche favorable à l’arrêt des négociations sur l’adhésion à l’UE de la Turquie, où le régime de Recep Tayyip Erdogan se durcit. « Je ne vois pas l’adhésion arriver et je n’ai jamais cru que cela puisse survenir », a-t-elle déclaré, ajoutant que la question était de savoir qui de la Turquie ou de l’UE « fermerait la porte » en premier.
« La relation entre la Turquie et l’UE est transactionnelle »
Asli Aydintasbas
Chercheuse au Conseil européen des relations internationales (ECFR)
La fin des discussions entre l’Union européenne (UE) et la Turquie est devenue inévitable. En raison des élections en Allemagne et du refus du gouvernement turc d’envoyer un message positif à Bruxelles, le divorce intervient maintenant. La question qui se pose désormais est de savoir s’il se conclura à l’amiable ou non.
La Turquie est très loin des critères de Copenhague (1), mais il existe une attitude répandue parmi les Européens consistant à ne pas blâmer Ankara sur ce sujet. En réalité, les Allemands ont insisté pour que l’on maintienne le processus d’adhésion en l’état car, comme l’a rappelé Angela Merkel avant-hier, il n’avance pas. Dans ce cas-là , pourquoi y mettre un terme ?
La position de Berlin est fondée sur une entente tacite selon laquelle la Turquie maintient l’accord sur les migrants et, en retour, l’Allemagne s’assure que le processus d’adhésion n’est pas suspendu. Toutefois, Angela Merkel ne va pas accorder au gouvernement turc ce qu’il souhaite, notamment un approfondissement de l’union douanière. À mes yeux, une chose n’est toujours pas claire. L’Allemagne va-t-elle vraiment pousser la Commission européenne à suspendre formellement les négociations ?
La relation entre l’UE et la Turquie est déjà une relation transactionnelle, mais les dirigeants européens ont cherché à duper leur propre opinion, ainsi que l’opinion turque, en maintenant le processus d’adhésion sur le papier. Mais il y a désormais une pression de l’opinion dans plusieurs pays européens pour faire quelque chose. La Commission européenne doit inévitablement répondre à cette pression.
Ce statu quo est choquant pour ceux qui croient aux valeurs de l’UE et à son pouvoir de transformer son voisinage immédiat. Cela a marché dans une grande mesure en Turquie jusqu’à ces trois dernières années. Désormais, elle régresse. Il est de plus en plus difficile pour un gouvernement européen de parler de la Turquie comme d’un membre possible du club. En termes polis, plutôt que de parler d’« autoritarisme », l’UE parle de « recul démocratique ».
La Turquie serait perdante économiquement dans le cas d’une suspension des discussions. Son économie est très intégrée à l’économie européenne. L’Allemagne est la première destination des exportations turques et le premier pays d’origine des importations turques. Quant au terrain de la démocratie, celle-ci a déjà tellement reculé qu’il est difficile d’imaginer ce que le pays pourrait encore perdre dans ce domaine. Le processus d’adhésion n’a eu aucun impact sur les dérives des dernières années.
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« Oui, mais nous avons intérêt à proposer une contrepartie »
Philippe Juvin
Eurodéputé du groupe de droite et centre droit Parti populaire européen (PPE)
Cela fait deux ans maintenant qu’un consensus a émergé au Parlement européen pour dire qu’il n’y a plus rien à espérer du processus d’adhésion de la Turquie à l’UE. Le 24 novembre 2016, nous étions 479 eurodéputés à voter pour le gel des négociations, contre 37 seulement qui ont voté contre. Nous défendions cette vision depuis un moment au PPE. C’est une position transpartisane depuis le coup d’État manqué contre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le durcissement du régime qui a suivi.
Beaucoup d’élus européens voudraient bien, comme le propose Angela Merkel, « fermer la porte » définitivement à la Turquie, mais il y aurait dans une telle perspective un vide juridique à combler. En effet, les textes européens ne prévoient pas de procédure pour écarter un pays du processus d’adhésion, même si la ligne rouge à ne pas franchir a toujours été le rétablissement de la peine de mort, ce qu’a proposé à plusieurs reprises le président turc. Pour l’heure, seul un État candidat au statut de membre peut se retirer de lui-même. C’est ce qu’a fait la Norvège, qui, en ne ratifiant pas le traité d’adhésion, a procédé à un « retrait implicite ». Pour moi, Recep Tayyip Erdogan sera donc certainement le premier à claquer la porte. Il en tirerait du prestige personnel vis-à -vis de ses supporteurs.
Il faut à mon sens prendre acte du fait que le processus d’adhésion n’avance pas. Sur les 35 chapitres de négociation fixés il y a douze ans, seuls 18 ont été ouverts, et un seul (sciences et recherche) a été clôturé avec succès. Il y a aussi un argument démographique qui rend impossible l’adhésion de la Turquie à L’UE. Veut-on que ce pays, qui devrait atteindre 90 millions d’habitants d’ici à 2025, obtienne au Parlement européen un nombre plus important de sièges que l’Allemagne ou la France ? Cette vision, au vu du décrochage régulier de la Turquie avec les droits de l’homme, me semble cauchemardesque.
Cependant, nous avons intérêt à proposer une contrepartie à l’adhésion à l’UE. Nous avons besoin des Turcs pour gérer l’immigration. Nos liens commerciaux sont importants. Voilà pourquoi la renégociation de l’union douanière de 1995 permettrait à tout le monde de sortir de l’impasse la tête haute. L’accord tel qu’il existe a certes permis de multiplier par quatre les échanges commerciaux entre l’UE et la Turquie. Mais ce dernier ne porte que sur les produits manufacturés et les denrées agricoles. Finalement, les exportations européennes en Turquie sont deux fois moins importantes que les exportations asiatiques. Nous tirerions donc un grand bénéfice à inclure la Turquie dans le grand marché européen. Mais pas question qu’elle puisse participer à nos instances et donner son avis.
Recueilli par Marianne Meunier et Jean-Baptiste François
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