
Erol Önderoglu, représentant de Reporters sans frontières (RSF) en Turquie, devant le palais de justice d’Istanbul avant son procès pour avoir pris part à une campagne de solidarité en faveur du quotidien d’opposition prokurde « Özgür Gündem », le 30 septembre 2021.
L’audience aura duré deux minutes, jeudi 30 janvier, le temps de renvoyer la procédure au mois d’avril. La précédente, qui a eu lieu en octobre, ici même, au sein de cette cour pénale d’Istanbul, avait été expédiée dans un laps de temps tout aussi court, à peine un peu moins que celle de mars. L’affaire, qui occupe les magistrats depuis près de neuf ans, concerne Erol Önderoglu, le représentant de Reporters sans frontières (RSF). Ce dernier est accusé, avec la défenseuse des droits humains Sebnem Korur Fincanci et le journaliste Ahmet Nesin, d’avoir pris part à une campagne de solidarité en faveur du quotidien d’opposition prokurde Özgür Gündem. Vingt-quatre comparutions ont eu lieu jusqu’à présent sans qu’aucune issue ne se dessine.
« Cette affaire, comme toutes les autres et comme toutes celles qui se multiplient ces derniers temps, sont autant d’épées de Damoclès qui planent sur l’activité de journaliste en Turquie », déplore Erol Önderoglu, faisant référence à la vague de répression et au nombre de mises en examen qu’ont subies une dizaine de ses confrères depuis le début de l’année.