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Le Monde, le 05/09/2023
Par Nicolas Bourcier (Istanbul, correspondant) et Marie Jégo
Les dirigeants se sont rencontrés sur les bords de la mer Noire alors que les relations entre les deux hommes se sont tendues ces derniers mois.
Le président russe, Vladimir Poutine, s’est montré très cordial envers son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, venu lui rendre visite, lundi 4 septembre, dans la station balnéaire de Sotchi, sur les bords de la mer Noire. « On reste en contact ! », a-t-il assuré en raccompagnant son hôte jusqu’à sa voiture. Un assaut d’amabilité destiné à masquer l’échec des pourparlers menés pendant trois heures entre les deux dirigeants sur l’épineux dossier des exportations de céréales ukrainiennes.
A l’issue des entretiens, Vladimir Poutine a déclaré qu’il ne reviendrait pas à l’accord soutenu par les Nations unies, pourtant crucial pour la sécurité alimentaire mondiale. Négocié durant l’été 2022 sous l’égide de la Turquie, il a permis à l’Ukraine d’exporter ses céréales, environ 33 millions de tonnes, via des corridors sécurisés en mer Noire. Sorti du « deal » le 17 juillet, Moscou n’entend pas y revenir, du moins tant que ses exigences n’auront pas été acceptées, notamment celle d’être connecté à nouveau au système Swift de paiement international.
Les exportations russes de denrées alimentaires et d’engrais ne sont pas concernées par les sanctions mais les armateurs, les banquiers, les assureurs sont réticents à mener des affaires avec la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine. Les pays baltes ont pour leur part cessé d’acheminer des marchandises russes via leurs ports.
L’Occident a « trompé la Russie » au sujet de l’accord céréalier, a affirmé M. Poutine, lundi. Lui et son ministre de la défense, Sergueï Choïgou, se sont plaints des attaques de drones perpétrées par Kiev. En réalité, la Russie n’a eu de cesse, ces derniers temps, de lancer des drones Shahed de fabrication iranienne sur la région d’Odessa, endommageant les silos, les installations et le matériel agricole. Deux ports fluviaux ukrainiens, Reni et Izmaïl, qui constituent les principales voies d’exportation alternatives via le Danube, sont désormais régulièrement pris pour cibles. Quelques heures avant les pourparlers de Sotchi, des infrastructures portuaires étaient à nouveau détruites à Izmaïl.
Pour M. Erdogan, qui a contribué à la mise en place de l’initiative céréalière de la mer Noire, le « niet » russe est une déconvenue. Il espérait que son « ami » se laisserait amadouer, ce qui lui aurait permis de se rendre au sommet du G20 les 9 et 10 septembre, en Inde, auréolé d’un succès diplomatique.
Corridor alternatif
Sa seule victoire pour le moment est d’avoir reçu la promesse de Moscou d’envoyer via la Turquie un million de tonnes de céréales à six pays africains (Burkina Faso, Zimbabwe, Mali, Somalie, Erythrée, République centrafricaine). Achetées par le Qatar, le principal allié d’Ankara, les céréales russes seront transformées en farine sur le sol turc pour être ensuite distribuée gratuitement aux pays africains.
Persuadé de pouvoir relancer l’initiative céréalière, le président turc s’est dit prêt à en « corriger les lacunes », allant jusqu’à suggérer à l’Ukraine d’« assouplir son approche » vis-à -vis de Moscou. Il est resté de marbre quand M. Poutine a affirmé, contre toute évidence, que Kiev avait « déchiré et jeté à la poubelle » un projet de cessez-le-feu négocié par la Turquie lors de pourparlers organisés à Istanbul au début de l’agression russe. Enfin, il a condamné les « alternatives » à l’initiative céréalière, allusion au corridor ouvert récemment par les Ukrainiens en mer Noire, estimant qu’elles « ne peuvent offrir un modèle durable et sûr basé sur la coopération entre les parties ».
Résolue à exporter ses céréales sans l’aval de Moscou, l’Ukraine est parvenue à faire passer plusieurs bateaux via ce nouveau corridor maritime, établi au plus près des côtes roumaines, bulgares, turques, sans que l’armée russe, qui avait promis de viser les bâtiments commerciaux qui circuleraient en mer Noire sans son autorisation, ne réagisse. Toutefois, aucun des cinq navires ayant emprunté ce corridor, entre le 16 août et le 1er septembre, ne transportait de céréales.
L’intransigeance du Kremlin tout comme l’indulgence d’Ankara s’inscrivent dans les jeux troubles de la diplomatie russo-turque, et plus spécifiquement dans les complexes relations tissées entre MM. Poutine et Erdogan. Les entretiens téléphoniques entre les deux hommes ont diminué depuis la réélection du chef de l’Etat turc, en mai. Le virage pro-occidental de la Turquie, disposée à lever son veto sur l’adhésion de la Suède à l’OTAN, a irrité Moscou. Tout comme l’affirmation répétée de son président que l’Ukraine « mérite » d’intégrer l’Alliance.
Les tensions se sont nettement accrues depuis la visite du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Istanbul, le 7 juillet. Le fait que M. Erdogan l’autorise à ramener à Kiev les commandants du bataillon Azov a été décrit comme un « coup de poignard dans le dos » par les propagandistes du Kremlin. Au terme d’un accord passé entre MM. Poutine et Erdogan, ces combattants ukrainiens, faits prisonniers par Moscou après le siège de Marioupol, avaient été remis à la Turquie à condition d’être assignés à résidence sur le sol turc, jusqu’à la fin du conflit.
Autre source de crispation, le 16 août, un cargo turc, le Sukru-Okan, qui se dirigeait vers le port d’Izmaïl, a fait l’objet de tirs de sommation de l’armée russe qui a ensuite fait irruption sur le pont du navire, faisant mettre l’équipage à genoux, ce qui a fortement déplu à Ankara. « La relation russo-turque traverse une période critique, souligne Kerim Has, politiste indépendant turc installé à Moscou. Il y a des tensions, mais aucune des deux parties ne souhaite que celles-ci deviennent incontrôlables. »
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