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Le Monde, le 11/06/2016
Par Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant)
Les Allemands ont adoré Soumission, le roman de Michel Houellebecq paru en 2015 chez Flammarion, qui prophétisait l’arrivée au pouvoir en France d’un parti islamiste. Mais nul n’envisageait que celui-ci voie le jour en Allemagne. Pourtant, depuis la reconnaissance par le Bundestag, le 2 juin, du génocide des Arméniens par les Turcs en 1915, le scénario n’est plus tout à fait impossible. Remzi Aru, un homme d’affaires germano-turc, grand admirateur du président Erdogan, a annoncé son intention de créer un parti pour réagir à ce qu’il considère comme une « provocation ».
« A partir de ce jour, pour des personnes avec des racines turques, plus aucun parti allemand n’est éligible. Nous nous voyons juridiquement contraints de fonder notre propre parti. Pas seulement pour les Turcs. Pas seulement pour les musulmans. Mais pour toutes les personnes en Allemagne pour lesquelles cette Allemagne évoque les pires souvenirs », explique Remzi Aru sur son site Internet. Cela prêterait à rire s’il n’était invité sur tous les plateaux télé, s’il n’y avait pas environ 3 millions de personnes turques ou d’origine turque en Allemagne et si le gouvernement d’Ankara n’utilisait pas la diaspora à des fins de politique intérieure.
Dans une étude publiée en septembre 2014 par la Fondation science et politique (SWP), un des principaux centres de recherche allemands, le chercheur Yasar Aydin expliquait que le gouvernement d’Ankara comptait utiliser les onze députés d’origine turque au Bundestag  » comme un levier politique pour influencer de façon positive la relation de la Turquie à l’Europe « .
Menaces de mort
Or, la résolution votée par le Bundestag le 2 juin, reconnaissant le génocide arménien, a prouvé l’inverse – son principal instigateur, Cem Ozdemir, coprésident du groupe écologiste, est né en Allemagne de parents turcs, de même que Aydan Ozoguz (SPD), la secrétaire d’Etat à l’intégration. Depuis, tous deux sont les bêtes noires du gouvernement d’Ankara et des médias qui le soutiennent.
Lundi 6 juin, le président Erdogan s’en est lui-même violemment pris aux onze députés :  » Des Turcs, disent certains. Quels Turcs ! Leur sang devrait être analysé par un laboratoire.  » D’ailleurs, a-t-il poursuivi,  » on sait de toute façon de qui ils – les onze députés d’origine turque – sont les porte-parole. Ils sont l’extension en Allemagne d’organisations terroristes séparatistes en Turquie « , en clair, les Kurdes.  » Leur sang est, au bout du compte, impur « , avait-il déjà déclaré samedi 4 juin.
Dénoncés sur les réseaux sociaux turcs, ces onze députés, qui ont reçu des menaces de mort, sont désormais placés sous protection policière. La plupart ne répondent plus aux médias. La situation a conduit Norbert Lammert, le président du Bundestag, à s’en prendre tout aussi directement au président turc, jeudi 9 juin :  » Je n’aurais pas cru possible qu’au XXIe siècle un chef d’Etat démocratiquement élu associe sa critique à l’encontre de députés du Bundestag démocratiquement élus à la remise en cause de leur origine turque et à la description de leur sang comme impur « , a-t-il dit, avant de préciser :  » Celui qui cherche, par le biais de menaces, à exercer une pression sur un député doit savoir qu’il attaque tout le Parlement.  » Angela Merkel, qui n’avait pas pris part au vote sur le génocide, était cette fois présente sur les bancs du gouvernement. Dérogeant à la tradition, elle a chaleureusement applaudi cette mise au point.
De son côté, l’Allemand Martin Schulz, président du Parlement européen, a écrit au président -Erdogan une lettre très ferme.  » En tant que président d’un Parlement multinational, multiethnique et multiconfessionnel, permettez-moi l’explication suivante : l’exercice libre de leur mandat par les députés est un pilier essentiel de nos démocraties européennes « , écrit M. Schulz.  » Des parlementaires qui prennent des positions dans le cadre de leur mandat ne doivent pas, dans quelque circonstance que ce soit et malgré des possibles désaccords politiques, être assimilés à des terroristes « , ajoute-t-il.
Incompréhension
Le président turc a aussi affirmé que la reconnaissance par le Bundestag du génocide arménien ne resterait pas sans conséquence sur les relations entre les deux pays, mais l’entourage d’Angela Merkel est plutôt confiant, et attribue cette réaction à une incompréhension du système politique allemand. Berlin en veut pour preuve que les fonctionnaires turcs négociant l’application de l’accord sur les réfugiés avec Bruxelles seraient même prêts à revoir la loi antiterroriste. Pourtant, officiellement, le président Erdogan a exclu de réviser cette loi, qui constitue un des derniers points de blocage dans la négociation qu’Ankara mène avec Bruxelles pour la libéralisation des visas pour les Turcs.
Davantage que des déclarations du président turc proprement dites, l’entourage de la chancelière s’inquiète surtout de leur écho dans la diaspora turque en Allemagne.
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