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Le Point, le 22/04/2021
Par Guillaume Perrier
LETTRE TURQUE. L’opposition au président Erdogan tonne contre les sommes faramineuses dilapidées pour défendre, en vain, le cours de la livre turque.
« Où sont les 128 milliards de dollars ? » La question lancée par l’opposition brûle toutes les lèvres en Turquie. 128 milliards, c’est la somme estimée des devises étrangères vendues par la Banque centrale turque entre 2019 et 2020 pour soutenir sa propre monnaie. En pure perte ? La livre turque, en pleine dégringolade depuis 2017, a cédé plus de 50 % de sa valeur, et cette manÅ“uvre financière contestée n’a eu qu’un effet provisoire sur le cours, en 2020. Depuis, la chute a repris de plus belle (1 $ = 8,10 TL au 19 avril 2021). Selon l’agence Reuters, c’est cette politique hasardeuse qui aurait conduit à la démission de Berat Albayrak, le gendre d’Erdogan et ex-ministre des Finances, en novembre 2020. Puis en mars dernier, à celle du gouverneur de la Banque centrale qui avait été nommé quelques mois plus tôt.
Le principal parti de l’opposition kémaliste, le Parti républicain du peuple (CHP) questionne le gouvernement sur les ventes de devises depuis février 2020. « Où est le gendre ? Où est l’argent ? » interpellait ces dernières semaines le chef du CHP, Kemal Kiliçdaroglu. Les réponses ont été pour le moins confuses. Le président Erdogan a d’abord justifié le « trou » dans les comptes publics par les mesures mises en place pour faire face à l’épidémie de Covid-19 et à ses conséquences économiques. Un député du parti au pouvoir a affirmé que l’argent se trouvait « dans les caisses ». Puis un autre, Mustafa Savas, a expliqué que la vente de ces devises a permis de ne pas augmenter les taux d’intérêt, solution honnie du président Erdogan, et de ne pas solliciter l’aide du Fonds monétaire international, un recours écarté pour des raisons de « souveraineté ».
Où est l’argent ?
« Le pouvoir étouffe le débat », clame Kiliçdaroglu. Obligé de se justifier, le ministre des Finances, Lütfi Elvan, a confirmé, le 19 avril, cette vente de devises, mais le pouvoir minimise les chiffres avancés par l’opposition. La question, devenue un slogan, s’est propagée comme un virus sur les réseaux sociaux : « Où sont les 128 milliards ? » Le CHP a fait accrocher des banderoles avec ce chiffre sur la façade de ses bâtiments, dans plusieurs villes du pays. Mais la police a été envoyée les décrocher.
Une enquête a été ouverte contre Kemal Kiliçdaroglu, pour le moment protégé par son immunité parlementaire. Des internautes trop ironiques ont été gardés à vue après avoir relayé cette campagne. La simple publication du chiffre 128 peut même déclencher une procédure judiciaire pour « insulte au chef de l’État », préviennent des avocats turcs. Un jeune tambour du ramadan qui, selon la tradition en Turquie, réveille les jeûneurs et les autres avant le lever du jour a osé scander : « Où sont les 128 milliards de dollars ? », en frappant son instrument dans les rues de sa ville. La police s’est mise à sa recherche.
Effet Streisand
L’affaire du 128 est un formidable exemple d’effet Streisand, souligne l’excellent site d’information indépendant turc Medyascope. En voulant faire taire son opposition, Erdogan lui donne une audience bien plus large que ce qu’elle aurait pu espérer. On n’a jamais autant parlé des finances publiques en Turquie. Il faut dire que la population turque est frappée de plein fouet par une crise du pouvoir d’achat, de l’endettement et du sous-emploi et un nouveau confinement a été instauré juste avant le début du mois de ramadan pour contrer la vague de Covid-19 qui déferle actuellement.
Le gouvernement a largement communiqué sur les distributions gratuites de pommes de terre et d’oignons qu’il a ordonnées pour soutenir les nécessiteux à l’entame du mois sacré. Mais là encore, le boomerang lui est revenu en pleine figure. Interviewée par une chaîne locale d’une petite ville, une mère de famille turque, vêtue d’un voile à fleurs et d’une longue gabardine, s’est emportée contre la politique sociale du chef de l’État. La vidéo a fait le tour du pays. « Ici il n’y a rien, les jeunes s’en vont à l’étranger. Ce n’est pas des pommes de terre et des oignons, qu’il nous faut. C’est du travail pour nos jeunes ! » lance-t-elle, sans filtre, applaudie par les passants sur le trottoir. La « tante » s’est attiré la sympathie de tout le pays.
Tant que les Turcs continueront d’être frappés par la crise et le chômage, tant que la gestion des finances publiques par Erdogan et son clan restera aussi erratique, la question risque de le poursuivre, lancinante : « Où sont les 128 milliards de dollars ? »
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