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Liberation, le 03/05/2023
A dix jours d’élections cruciales, le pouvoir turc cherche-t-il à dissimuler le coût humain de la catastrophe du 6 février ? Selon un récent rapport, le bilan réel pourrait dépasser 100 000 morts, le double des chiffres officiels.
Le 5 avril, deux mois après le séisme, à Antioche, ville du sud de la Turquie près de la frontière syrienne. (Ozan Kose /AFP)
par Hala Kodmanipublié le 3 mai 2023 à 18h08
Le bilan réel des victimes du double séisme du 6 février en Turquie pourrait dépasser 100 000 morts. Soit le double de celui, déjà catastrophique, établi officiellement par les autorités turques. Celles-ci cherchent-elles à dissimuler le nombre véritable des victimes pour ne pas amplifier la colère de la population sinistrée, en pleine campagne pour les élections législatives et présidentielle turques du dimanche 14 mai ?
Une nouvelle mise en doute du dernier chiffre de 44 374 morts (et 5 951 côté syrien) fourni fin février par l’Agence publique turque de gestion des catastrophes (Afad) provient d’un rapport récent au Conseil de l’Europe (COE), dont la Turquie est l’un des 46 Etats membres. En visite début avril sur les lieux frappés par le séisme, une mission parlementaire du COE sur la prévention des catastrophes naturelles relève tout d’abord qu’il s’agit de «la pire catastrophe naturelle depuis cent ans, ayant ravagé un territoire grand comme l’Autriche» et provoqué des dégâts considérables.
Rapporteur de la mission, Simon Moutquin, député écologiste belge et membre du groupe socialistes et apparentés à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, se garde bien de chercher la polémique. Il insiste sur l’objectif premier de sa mission : «partager le deuil de la population turque et exprimer notre solidarité», alors que les responsables et représentants européens ont, il est vrai, brillé par leur absence sur le terrain.
Disparus non déclarés
La délégation s’est rendue dans plusieurs des villes et localités dévastées par le séisme «pour comprendre cette catastrophe qu’il est difficile de décrire, tant sa réalité est au-delà de l’imagination», et a rencontré des responsables locaux et des ONG humanitaires. «Nos interlocuteurs ont évoqué 100 000, voire 200 000 décès avec 3,3 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays», peut-on lire dans le rapport.
Les observateurs turcs et internationaux qui avancent de telles estimations mettent en avant plusieurs arguments interrogeant les chiffres officiels. Ces derniers tiennent comptent uniquement des funérailles. Or, en s’appuyant sur le nombre d’habitants dans chacun des immeubles détruits et en soustrayant les survivants enregistrés, le bilan s’avère bien plus élevé. Au lendemain du séisme, un expert turc cité par l’hebdomadaire The Economist avait estimé que 180 000 personnes se trouvaient sous les décombres, morts en grande majorité.
Le gouvernement turc avait reconnu que 173 000 bâtiments s’étaient effondrés ou étaient sérieusement endommagés, et que près de 2 millions de leurs habitants sont devenus sans abri. Mais des dizaines de milliers de corps n’auraient pas été retirés de sous les décombres de leur immeuble et ne sont pas déclarés «disparus». Des familles entières ont ainsi pu être décimées sans qu’aucun survivant ne puisse les déclarer. Début mars, un député du parti d’opposition CHP, dont le leader Kemal Kiliçdaroglu espère priver Recep Tayyip Erdogan d’un troisième mandat, avait affirmé que le bilan officiel ne reflétait pas la réalité car nombre de familles continuaient de chercher leurs disparus, qui ne sont pas décomptés dans les chiffres des victimes.
«L’effet électoral est forcément là »
«Erdogan a voulu que soient nettoyées très vite les zones sinistrées pour montrer l’efficacité de ses services», note Simon Moutquin. Le jeune député belge reconnaît toutefois que «la catastrophe est d’une telle ampleur qu’elle ne pouvait être bien gérée». Si la majorité des Turcs en sont d’ailleurs conscients, «l’effet électoral des défaillances du gouvernement face au séisme est forcément là », ajoute-t-il. «La catastrophe a dévoilé l’échec de la politique d’urbanisation turque. Le choix de tours d’habitation de plus de trois étages fut une erreur, en particulier dans les zones les plus exposées aux risques sismiques», signale le rapport.
L’impact du séisme sur le scrutin du 14 mai concerne surtout le vote des déplacés qui n’ont pas pu s’inscrire sur les listes électorales. Une autre délégation du Conseil de l’Europe, qui s’est également rendue en Turquie début avril en préparation d’une mission d’observation des élections, s’inquiète du délai pour le changement d’adresse qui était fixé au 2 avril.
«Comment cela se passera-t-il ? Nous ne le savons pas. Utiliseront-ils des moyens [de transport] mis en place par le gouvernement, peut-être pour soutenir seulement certains partis ? Nous ne savons pas», a déclaré le chef de la délégation, le député allemand (SPD) Frank Schwabe. Celui-ci pointe surtout un autre souci, concernant l’identification des électeurs : «Beaucoup de gens sont morts. Nous ne savons pas vraiment ce qu’il est advenu en fin de compte de leur carte d’identité. Beaucoup de personnes sont portées disparues. On entend dire qu’on ne sait pas vraiment combien de gens ont péri. C’est certainement un sujet de préoccupation, c’est quelque chose que nous allons regarder de très près», a prévenu le député allemand.
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