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Air & Cosmos, le 28/12/2021
Les tensions s’accumulent entre la Turquie et ses voisins, tous équipés de Rafale. Afin de monter en compétence et mieux y faire face en cas de conflit, la Turquie a signé un partenariat avec le Qatar dont les termes viennent d’être dévoilés.
L’aviation militaire turque en grande difficulté
Depuis plusieurs années, la force aérienne turque est en attrition sévère : outre le départ forcé de 680 des 1350 pilotes de chasse du pays lors des purges ayant suivi le coup d’État raté de 2016, la Turquie subit un quasi embargo américain depuis son acquisition de systèmes de défense sol-air russes S-400 et son implication décriée dans les conflits en Libye, en Syrie et contre l’Arménie. Outre la très médiatisée interdiction d’acquérir les cent avions de 5ème génération F-35 prévus, le pays est dans l’incapacité de porter sa flotte de F-16 vieillissante au dernier standard ou d’en assurer pleinement la maintenance, et le développement de son avion de combat domestique TF-X, déjà difficile, ralentit encore sous le coup des restrictions. Alors que l’avion devait à l’origine être opérationnel dès 2023, la date de premier vol de son prototype a encore été repoussé de deux ans et n’est plus attendu avant 2025 ou 2026. Une admission au service actif avant 2032 semble désormais plus qu’utopique. Les projets d’Ankara d’acheter des F-16 neufs et d’en moderniser plusieurs dizaines, contrepartie demandée pour compenser les fonds avancés pour l’achat du F-35, patinent pour l’instant…
A contrario, les principaux compétiteurs de la Turquie dans la région que sont la Grèce, l’Egypte, mais aussi les Emirats, ont pu porter leurs F-16 au dernier standard et ont tous acquis des Rafale, plaçant la Turquie en situation d’infériorité pour au moins une décennie. L’option d’un partenariat industriel avec la Russe, que beaucoup d’observateurs considèrent comme une porte de sortie possible, est rendue difficile par la proximité turque avec l’Ukraine (fourniture de drones TB-2, développements de matériels communs…) ou son engagement frontal contre le régime de Bachal el-Assad, allié de Moscou dans la région. L’approfondissement du partenariat avec la Russie impliquerait par ailleurs de renoncer à toute capacité d’assurer la maintenance de l’ensemble des matériels détenus par la Turquie, tous d’origine occidentale, des navires aux chars en passant par les hélicoptères. Sans compter l’effondrement probable de l’économie turque dans cette hypothèse, la devise nationale ayant déjà perdu 60% de sa valeur face au dollar américain depuis janvier 2021.
Le Qatar, dernière carte pour la Turquie
Dans cette impasse géopolitique, seul le Qatar reste un partenaire indéfectible. Le pays n’a pas de capacité industrielle propre, mais il dispose de capitaux financiers importants et achète nombre de matériels modernes en Europe et aux Etats-Unis. Il est par ailleurs lui-aussi très isolé sur la scène internationale, aboutissant à une crise d’une durée de trois ans pendant laquelle l’ensemble de ses voisins lui ont fait subir des restrictions telles que la fermeture de ses frontières terrestres, l’interdiction faite à ses avions d’entrer dans les espace aérien voisins, l’interdiction de déplacement pour ses ressortissants… Même si une partie de ces contraintes a été levée en début d’année -notamment par l’Arabie Saoudite-, la tension reste vive et de nombreux reproches lui sont toujours régulièrement adressés, comme la proximité de Doha avec la confrérie des frères musulmans ou les talibans, la véhémence de sa chaîne Al-Jazira contre les dirigeants des pays voisins, ou la présence d’une base militaire turque comptant environ 500 militaires sur son territoire, avec une possibilité de porter ce chiffre à 3000 hommes.
L’alignement des intérêts des deux pays a conduit à un nouveau rapprochement en mars 2021, via la signature d’un accord devant permettre au Qatar de déployer jusqu’à 36 appareils militaires sur le territoire turc pour pouvoir s’y entraîner, la taille de l’espace aérien Qatari y limitant l’organisation d’entrainements. En filigrane, de nombreux pays dont la France et ses partenaires utilisateurs de Rafale craignent surtout de voir une partie des spécificités de l’avion être connues par la Turquie, la Force Aérienne du Qatar en possédant 36 exemplaires. Une possibilité que nous évoquions déja en juin dernier, crainte confirmée en juillet dernier, le Pakistan et la Turquie ayant profité de l’exercice Aigle d’Analtolie avec le Qatar pour obtenir de nombreuses informations sur les performances du Rafale, quatre avions y ayant été édéployés.
Les conditions de l’accord enfin connues
D’après les documents d’un comité parlementaire turc révélés la semaine dernière par le site Nordicmonitor, la présence du Rafale dans la flotte qatarie est en réalité la principale motivation de cet accord et fait suite à la montée en puissance de l’avion dans la flotte grecque. Selon Ahmet Ãœnal Çeviköz, ancien ambassadeur turc en Grande-Bretagne et élu du Patri républicain du peuple, principal parti d’opposition, il est évident que cette opération doit offrir à l’Armée de l’Air turque des connaissances lui permettant de mieux faire face aux Rafale en cas de conflit, avant d’ajouter : « nous n’allons pas faire venir les avions d’origine française du Qatar sur notre territoire pour y entrainer leurs pilotes, ce sera plutôt nous qui recevrons une formation. » Le 15ème point de l’accord stipule même que tout entrainement des avions de chasse qataris serait réalisé sous observation d’appareils turcs…
Les conditions d’exportation des matériels militaires comportent normalement de nombreuses clauses restrictives quant à leurs déploiements et la protection du secret industriel et opérationnel. Cependant, les inquiétudes des députés français n’ont pas trouvé de réponse claire le 1er décembre dernier de la part des rapporteurs du projet d’accord entre la France et le Qatar relatif au statut de leurs forces, se limitant à cette réponse : « Il existe donc une véritable ambiguïté, mais nous ne disposons pas de tous les éléments pour pouvoir l’évaluer. Il s’agit du respect des règles de protection du secret de la défense nationale et je n’en fais donc grief à personne. »
Outre ce point, l’accord stipule que le Qatar pourrait être amené à mettre ses moyens logistiques à disposition des autorités turques en cas de besoin, pour le transport de personnels, matériels ou munitions turques lors de déploiements mais aussi au sein même du pays, confirmant que le partenariat ne s’arrête pas à une capacité réciproque d’entraînement mais comprend un volet opérationnel.
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