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La Croix, le 07/07/2021
Céline Pierre-Magnani (à Diyarbakir, Turquie)
Reportage
Cette année, la sécheresse qui touche le sud-est de la Turquie a considérablement affecté les rendements, notamment ceux du blé. Le désastre touche les agriculteurs comme les consommateurs.
Dans le village de Dokuzçeltik, à quelques kilomètres au nord du centre-ville de Diyarbakir, grande ville kurde du sud-est, la moisson du blé a commencé une quinzaine de jours plus tôt qu’à l’accoutumée. « On est bien obligé avec la sécheresse », soupire Hasan. Ouvrier saisonnier, il revient chaque année faire les récoltes dans la région.
Toute la journée, la moissonneuse poursuit d’inlassables allers-retours. Les dents de la machine peignent les épis de blé avant de les engloutir. « Une fois le blé moissonné, il est amené en usine pour séparer la paille des grains. Mais cette année, pas de blé… alors il n’y a plus que le foin à préparer », explique Hasan, inquiet. Dans le champ où il travaille, les pertes s’élèvent à 70 % par rapport à l’an dernier.
Au printemps, il n’a pas plu au grand dam des agriculteurs. La Turquie dans son ensemble a enregistré une baisse des précipitations : elle atteint 86 % par rapport aux moyennes saisonnières dans le Sud-Est.
Très agricole, la région produit 95 % des lentilles, 65 % du coton et 15 % de la production totale du pays. La sécheresse printanière a craquelé les sols et gravement affecté les rendements.
Des agriculteurs en grande difficulté
« Je suis en colère contre l’État », lâche Suleyman Iskenderoglu, président de la chambre d’agriculture de Diyarbakir. Assis dans son jardin sur une natte, il énumère les difficultés croissantes des exploitants de la région. « Avant, les agriculteurs étaient propriétaires de leurs terres. Désormais, ils sont locataires. Les engrais, le gazole, les pesticides, les graines… toutes nos dépenses augmentent. Plus personne ne peut vivre de l’agriculture ».
La sonnerie de son téléphone portable interrompt la discussion : une banque lui propose un crédit à taux avantageux. « J’en reçois tous les jours », précise l’agriculteur qui confesse être déjà endetté à hauteur de 50 000 €.
Des moyens insuffisants pour soutenir les exploitants
Dans les locaux du centre international de formation et de recherches agricoles, installé en périphérie de la ville, le directeur général Mehdi Sümerli présente les activités de son institut. « Nous travaillons au développement de nombreuses variétés de blé, notamment celles qui sont résistantes à la sécheresse », explique-t-il.
Au fond de la pièce, derrière le bureau, est affiché le portrait de Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la République turque. De chaque côté, des étagères sur lesquelles sont exposés des graines et les épis des différentes variétés mises au point. « L’État attribue des aides pour compenser les pertes dues à la sécheresse » assure-t-il, même s’il reconnaît qu’elles sont insuffisantes. « Si le prix du blé augmente trop, comme l’État l’a anticipé, nous en importerons de Russie, ou d’Ukraine. »
Une politique agricole lacunaire
« Si j’étais ministre de l’agriculture, je ferais tout pour limiter la dépendance extérieure », affirme Bülent Tunçgögüs, directeur des opérations techniques dans une grande entreprise de production de graines. Pour ce professionnel, fin connaisseur de la région, une partie du problème réside dans l’organisation du secteur à l’échelle régionale et la formation des exploitants.
La polyculture du sud-est crée une concurrence entre les cultures dans l’exploitation des ressources. Or, les dégâts enregistrés vont mécaniquement se répercuter sur les prix de l’alimentation de base, déjà très affectés par la crise économique. Cette année, le tarif du blé a augmenté de plus de 30 %, qu’il soit destiné à la farine pour le pain ou à la fabrication de pâtes et biscuits. Ils risquent également d’avoir un impact sur la production de farine puisque la Turquie en est le premier exportateur mondial.
« Si les agriculteurs s’endettent, c’est toute la société qui va en pâtir », reconnaît Bülent Tunçgögüs. L’image du « croissant fertile » de la Mésopotamie n’est plus qu’un souvenir.
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L’agriculture un secteur prioritaire
Le secteur agricole est considéré comme prioritaire par l’État mais sa part dans la richesse nationale diminue. Selon l’Institut de statistique turc, l’agriculture représentait 7,4 % du PIB en 2020 alors que le secteur tertiaire en représente à lui seul 61,4 % et l’industrie 31,2 %.
L’agriculture emploie toujours 16,7 % de la population active et joue un rôle social majeur.
La Turquie est un exportateur net de produits agricoles, qui représentaient à eux seuls plus de 10,5 % des exportations totales en 2018.
Le pays est globalement excédentaire en production agricole, principalement grâce à ses productions végétales, mais fortement déficitaire dans le secteur de la viande.
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