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Bien plus qu’un club
DNA (Dernières Nouvelles d’Alsace) le 21/04/2016
SÉBASTIEN KELLER
L’adversaire de la SIG en finale de l’Eurocoupe n’est pas qu’une simple équipe de basket. Derrière les joueurs, c’est toute la communauté de Galatasaray qui pousse vers un premier titre continental pour l’un des trois clubs historiques d’Istanbul.
Goksenin Koksal, happé par la foule réunie à l’Abdi Ipekçi Arena : à Galatasaray, le basket dépasse le cadre du sport. PHOTO Eurocup
Mardi soir, Fenerbahçe a placé la barre très haut. Sur le parquet du Real Madrid, le géant stambouliote de la rive orientale a laminé le champion en titre (63-75) pour boucler sa série victorieuse et se hisser dans le Final Four de la plus prestigieuse compétition continentale, en l’occurrence l’Euroligue.
Voilà une performance qui va piquer un peu plus l’orgueil du peuple “Galatasarayli”, cette vaste communauté qui vibre pour le voisin situé de l’autre côté du Bosphore, dans la partie européenne de la ville.
Galatasaray et ses six millions de fans
En y ajoutant encore le club de Besiktas, Istanbul dispose là d’une forme de Trinité qui s’oppose sur les terrains de sport – foot, basket, hand et volley – et bien au-delà depuis plus de cent ans. On s’identifie au club de son cœur, pour la vie, et on transmet sa passion à ses enfants.
Pour mesurer l’ampleur du phénomène, il suffit de se balader sur les réseaux sociaux : ici la photo d’un nouveau-né dont toute la layette est directement tirée de la boutique du “Fener” ; là une grand-mère qui arbore le maillot de Galatasaray devant sa bergerie, au fin fond de l’Anatolie…
« Il y a régulièrement des sondages qui tentent de recenser les fans des trois clubs historiques à travers le pays, explique Erman Kunter, l’entraîneur franco-turc du Mans. Le dernier en date faisait état de six millions de personnes qui soutiennent Galatasaray. Et je ne parle pas de la diaspora ! »
Vu de Turquie, l’élan de sympathie autour de la SIG s’apparente à un gentil piaillement dans un périmètre circonscrit. Au Rhenus, on ne parle finalement que de sport. À Istanbul, les enjeux débordent largement sur d’autres terrains.
« Comme l’expression politique est faible dans la société turque, les gradins des stades servent d’exutoire, de défouloir ou de porte-voix, explique Samim Akgönül, politologue et historien qui enseigne à l’Université de Strasbourg. Au basket, c’est un peu moins prononcé car le public est issu d’une classe moyenne supérieure. Mais comme le foot reste la locomotive, les chants, les slogans, cette idée de faire peur à l’adversaire, s’exportent autour des parquets. »
« Chaque club a une identité marquée, ajoute le chercheur strasbourgeois. Le Besiktas a ainsi une image populaire et de gauche. Historiquement, le “Fener” est plus à droite, même si c’est moins vrai aujourd’hui. Quant à Galatasaray, il était vu comme un club élitiste et nationaliste, au sens séculier du terme. »
Le club omnisports fondé en 1905 autour d’un match de foot est en fait une ramification du « bateau amiral », le prestigieux lycée francophone public de Galatasaray.
Des liens avec la France
« On y formait les diplomates et les hauts fonctionnaires de l’Empire Ottoman puis de la République, précise Samim Akgönül. Aujourd’hui, les élites économiques et culturelles en sont issues. Beaucoup poursuivent ensuite leurs études en France. »
Erman Kunter y a fait sa scolarité. Mais sa carrière de joueur international l’a mené au… Besiktas et au “Fener”, jamais à la maison mère.
« Ça a toujours été un problème, car mes copains du lycée m’en ont voulu, sourit celui qui s’est rattrapé en s’asseyant par la suite sur le banc de Galatasaray, l’espace d’une saison. Je reste très proche du club. J’ai beaucoup d’amis au sein du conseil d’administration. »
L’appartenance à la communauté et le corporatisme s’expriment donc au quotidien, dans toutes les strates de la société. « Les Turcs n’ont pas beaucoup d’activités culturelles, développe l’universitaire strasbourgeois. C’est le sport qui rassemble tout le monde et nourrit les discussions. On va au match, bien sûr, mais on en parle tout au long de la semaine. Si votre père est fan de Fenerbahçe, vous serez “Fenerli”. C’est difficile de s’en échapper, sauf à aller au conflit générationnel. »
Si les valeurs originelles de Galatasaray, véhiculées par le lycée francophone, sont aujourd’hui « une coquille vide », selon Samim Akgönül, la passion inconditionnelle et débordante n’en reste pas moins d’actualité.
Aussi ne faut-il pas s’étonner que les 12 500 sièges de l’Abdi Ipekçi Arena, où se jouera mercredi prochain le match retour, aient trouvé preneur en moins de cinq minutes, ni que la SIG ait été assaillie de demandes par des associations turques d’Alsace, dont les membres auraient pu remplir une bonne partie du Rhenus demain soir…
« Galatasaray dispose d’individualités très fortes »
La SIG s’attaque donc à un mastodonte, un mythe qui n’imagine même pas une seconde échouer dans sa quête de premier titre sur le Vieux continent et se voir ainsi refuser l’invitation pour la prochaine Euroligue, offerte au vainqueur.
« Je ne veux pas sous-estimer les qualités de la SIG, mais Galatasaray dispose d’individualités très fortes, prévient Erman Kunter. McCollum, Güler, Micov, Schilb et Lasme, c’est du costaud. Elle ne la joue peut-être pas, mais c’est une équipe construite pour l’Euroligue. Avec leur collectif, les Strasbourgeois devront faire en sorte de contrôler le tempo de bout en bout. Sinon, ils vont avoir de gros problèmes. Avec ce match retour à Istanbul, la pression sera énorme sur leurs épaules. Vendredi, il faudra gagner. D’un point, de deux ou de cinq, peu importe, mais déjà gagner, ce qui ne sera pas une mince affaire. »
Avant de songer à l’angoissante virée dans la Corne d’Or, la troupe de Vincent Collet devra faire abstraction du poids de l’histoire et de l’identité de son adversaire. Car, comme Barcelone, Galatasaray est plus qu’un club. Et comme Liverpool, il ne marche jamais seul…
http://www.dna.fr/sports/2016/04/21/bien-plus-qu-un-club
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