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Le Figaro, le 11/07/2023
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan (à gauche), serre la main du premier ministre suédois, Ulf Kristersson, devant le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, le 10 juillet, à Vilnius. YVES HERMAN/AFP
DÉCRYPTAGE – En ouvrant la voie à l’entrée de la Suède dans l’Otan, le président turc donne un nouvel élan à la diplomatie de son pays.
Il donne toujours ses coups de barre au dernier moment, quand la tension est à son comble. Après un an de chantage, le président turc Erdogan a donné son feu vert à l’entrée de la Suède dans l’Otan, infligeant ainsi une déception diplomatique à Vladimir Poutine, dont l’objectif est d’affaiblir l’Alliance.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, Ankara appliquait dans la région une politique officielle de «neutralité», qui, dans les faits, prenait souvent les couleurs blanc, bleu et rouge de la Russie. Erdogan et Poutine s’entendent bien personnellement. «Ils se retrouvent aussi sur une critique systémique de l’Occident et partagent une volonté de défier la domination américaine dans leurs zones d’intérêt immédiat», explique Dorothée Schmid, spécialiste de la Turquie à l’Institut français des relations internationales (Ifri).
Erdogan, qui a acheté à la Russie une défense antiaérienne (S400) incompatible avec les systèmes de l’Otan, a fait le jeu du président russe en bloquant l’entrée de la Suède dans l’Alliance. Il n’applique pas les sanctions occidentales contre Moscou. «Erdogan se sent menacé par les États-Unis, c’est pour cela qu’il a besoin d’un allié fort comme la Russie. La Chine ne peut pas jouer ce rôle, car elle considère la Turquie comme un acteur instable», explique un chercheur turc. Ankara est lié à Moscou par la politique et par l’économie.
Équilibre fragile
Même si le poids du corps pèse plus lourd du côté russe, l’autre jambe de la politique étrangère turque dans la région est posée en Ukraine. Ainsi la Turquie n’a jamais reconnu l’annexion de la Crimée, l’ancienne terre des Tatars, turcophones musulmans.
Elle a fourni des drones Bayraktar à l’Ukraine, qui ont eu un rôle clé au début de la guerre contre les chars qui encerclaient Kiev. Elle limite aussi le passage des navires russes dans la mer Noire en verrouillant le détroit du Bosphore. Depuis février 2022, cet équilibre fragile entre les deux belligérants, qui sont aussi ses partenaires, a plutôt permis à la Turquie de gagner des points.
En libérant la route de l’Alliance pour la Suède, en affirmant que «l’Ukraine mérite d’intégrer l’Otan», en défendant l’accord sur l’exportation des céréales contre l’avis de Moscou, en renvoyant à Kiev plusieurs commandants ukrainiens du régiment Azov, qui devaient rester en Turquie jusqu’à la fin de la guerre après un accord passé avec Kiev et Moscou, Erdogan, tout juste réélu, change-t-il de camp?
«Le nouveau gouvernement est plus professionnel et moins marqué par l’idéologie que le précédent. Il cherche à avoir des relations plus stables et plus apaisées avec l’Occident», résume le chercheur turc. Erdogan, qui se débat avec une crise économique, a besoin de restaurer sa crédibilité bancaire sur les marchés financiers et d’attirer les investisseurs occidentaux. Il ne peut pas se permettre d’être sanctionné par les Occidentaux. Il a besoin d’améliorer sa réputation», poursuit le spécialiste.
Pas de quoi provoquer – pour l’instant – une rupture entre Moscou et Ankara. Les tsars et les sultans se sont affrontés dans une dizaine de guerres entre le XVIIe et le XXe siècle. Plus récemment, ils se sont opposés en Syrie, où ils sont passés à deux doigts de l’affrontement, avant, comme le rappelle Dorothée Schmid, «de trouver un terrain d’entente pour gérer dans le dos des Occidentaux un statu quo instable». De même, leurs intérêts sont opposés en Libye, où l’armée turque a soutenu le gouvernement de Tripoli quand Moscou aidait le général rebelle Haftar. Mais Moscou et Ankara ont toujours réussi à dépasser leurs différends.
Pragmatique et opportuniste
La Russie a besoin de la Turquie, grâce à laquelle elle contourne les sanctions. Erdogan est aussi l’un des rares intermédiaires acceptés par les deux parties. Le Kremlin est habitué aux revirements spectaculaires de la politique étrangère turque, pragmatique et opportuniste.
«En vingt ans, Ankara s’est taillé un rôle important sur la scène mondiale, sous la conduite d’une équipe d’islamistes pragmatiques, et assumant leur nationalisme. Ils ont renoué avec l’héritage impérial ottoman, et assis leur position dans le club des émergents qui comptent», explique Dorothée Schmid. Ce jeu de balance a toujours été assumé par Ankara et accepté par le Kremlin.
Le rapport de force entre Ankara et Moscou a-t-il basculé en faveur de la Turquie? Finalement, les dernières décisions d’Erdogan en disent peut-être plus long sur la Russie que sur la Turquie. L’affaiblissement de Vladimir Poutine depuis la mutinerie de Prigojine permet au président turc de s’affirmer davantage face à Moscou. Mais cela ne fera pas de la Turquie, qui s’est habilement placée au cœur du jeu diplomatique, un allié plus fiable et plus facile pour ses partenaires de l’Otan.
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