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Le Monde, le 24/04/2020
TRIBUNE
Armen Sarkissian
Président de la République d’Arménie
Plus d’un siècle après le génocide des Arméniens, commémoré le 24 avril, le président de la République d’Arménie, dans une tribune au « Monde », estime que la négation des crimes perpétrés entre 1915 et 1923 crée un espace pour la xénophobie, la discrimination et l’intolérance.
Le monde entier traverse aujourd’hui une crise inédite et spectaculaire. Nous sommes loin d’en être sortis, et elle occupe chaque page de nos journaux. Pour faire face aux tourments du présent, il est fondamental d’avoir la mémoire des épreuves passées. Une catastrophe ne chasse pas l’autre, et le peuple arménien est l’un des mieux placés pour le savoir.
C’est en profitant du tumulte de la première guerre mondiale, que le gouvernement turc a, en 1915-1916, mis en œuvre son programme d’extermination totale des Arméniens de Turquie, d’une violence et d’une ampleur inouïes.
Deux types de motivation
Plus d’un siècle s’est écoulé depuis le génocide des Arméniens, ce crime perpétré entre 1915 et 1923 contre l’humanité et la civilisation ; 1,5 million d’entre eux ont été exterminés. Ses conséquences persistent jusqu’à présent, elles empêchent la paix et la sécurité dans la région.
Deux types de motivations fondaient le projet. Une motivation d’ordre politique, parce que l’indépendance à laquelle aspirait le peuple arménien privait la Turquie d’une partie de l’empire présentant un intérêt stratégique essentiel : un accès direct au Caucase et à l’Asie centrale.
Une motivation d’ordre idéologique, parce que le jeune nationalisme turc tenait à transformer l’immense Empire multiethnique et multiculturel en un Etat-nation uniforme et homogène, les Grecs et les Arméniens représentant un obstacle sur cette voie. Ni l’une ni l’autre de ces motivations n’ont disparu, au contraire, elles s’expriment aujourd’hui sur la question syrienne ou sur celles des réfugiés, des Kurdes, des agressions qui ont lieu en Europe.
Ces motivations se font toujours sentir. Tout d’abord, en Artsakh [ou Haut-Karabakh], du fait de la politique interventionniste de la Turquie ; et ensuite, par le blocus imposé par cet Etat contre l’Arménie.
L’Uruguay dès 1965
La reconnaissance du génocide des Arméniens est aussi importante pour l’humanité dans son ensemble qu’elle l’est pour les Arméniens eux-mêmes. Après un demi-siècle de silence, dans les années 1960-1970, le monde a commencé à parler de nouveau du génocide des Arméniens. L’Uruguay fut le premier pays à le reconnaître officiellement en 1965. Le nombre des pays qui l’ont rejoint grandit d’année en année.
Les leçons tirées de l’Holocauste, du génocide arménien, des génocides au Cambodge et au Rwanda doivent être soigneusement préservées et transmises aux générations futures
La France est depuis plusieurs années en avance dans ce combat, c’est tout à son honneur. En 2019, le président de la République, Emmanuel Macron, a fait du 24 avril une date de commémoration officielle du génocide arménien en France. Le Congrès américain a lui-même, au cours de deux votes historiques et à une très large majorité reconnu le génocide arménien en 2019. La communauté internationale dans son ensemble n’a aucun doute sur la réalité du génocide.
La Turquie est donc de plus en plus isolée dans son déni. La reconnaissance du génocide des Arméniens par la Turquie constitue une garantie de sécurité pour l’Arménie et son peuple. Il est inadmissible que la reconnaissance du génocide des Arméniens soit considérée d’un point de vue d’intérêts économiques et politiques conjoncturels avec Ankara.
La Turquie doit faire ce travail de mémoire et d’élimination des conséquences du génocide. Une Turquie qui aura reconnu le génocide des Arméniens est une Turquie qui fera face aux pages les plus tragiques de son histoire pour les tourner définitivement un jour.
Droit et liberté
Si nous rappelons aujourd’hui les événements de 1915, c’est avec le regard résolument tourné vers l’avenir. C’est parce qu’il faut se souvenir de ces crimes pour en prévenir de nouveaux. C’est parce que leur négation crée un espace pour la xénophobie, la discrimination et l’intolérance.
Il est tragique de constater que nous n’avons pas tiré les leçons de ce crime, que nous avons échoué à le commémorer, à le reconnaître et à le condamner, échouant du même coup à prévenir ses conséquences et son impact tragique sur l’histoire humaine. Les leçons tirées de l’Holocauste, du génocide arménien, des génocides au Cambodge et au Rwanda doivent être soigneusement préservées et transmises aux générations futures. Leur souvenir, leur reconnaissance et leur condamnation sans équivoque sont notre devoir moral et notre responsabilité première vis-à -vis de notre passé et de l’avenir de l’humanité.
La crise sanitaire à l’œuvre aujourd’hui donne à voir avec une acuité nouvelle les équilibres internationaux à l’œuvre. Les équilibres de la puissance ont évolué largement. Dans ce climat incertain, on ne subit pas ses alliés, on les choisit, et les valeurs communes doivent avoir une part dans ce choix.
En 1915, ce sont les aspirations des Arméniens au droit et à la liberté qui ont déclenché la violence et les crimes contre l’humanité. Aujourd’hui encore, et en particulier depuis la révolution de 2018, l’Arménie incarne ces valeurs. C’est pour cela qu’elle doit être soutenue, politiquement, diplomatiquement et économiquement. Une Arménie forte est un atout pour la stabilité de la région, pour l’Europe et pour la France. L’Arménie peut être le pont entre plusieurs mondes, pour autant que la paix et la sécurité lui soient garanties.
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