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Le Monde, 10/04/2016
Marie Jégo
La guerre dans le sud-estde la Turquie contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, indépendantiste), conjuguée à l’avancée des milices kurdes du nord de la Syrie, a redonné à l’armée turque son rôle de premier plan, celui de gardienne de l’unité. La ligne adoptée par le président Recep Tayyip Erdogan –  » Il n’y a plus rien à négocier avec le PKK  » – n’est pas pour lui déplaire, tout comme la rhétorique nationaliste en vigueur dans les rangs du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), au pouvoir depuis 2002.
Pour autant, l’institution ne veut plus se mêler de politique. Il n’y aura pas de coup d’Etat, dit un communiqué publié sur son site le 31 mars. Cette déclaration, du jamais-vu, visait à couper court aux rumeurs  » sans fondement  » apparues dans  » certains médias  » persuadés de l’imminence d’un putsch. Quels médias ? Quelles rumeurs ? Aucune précision n’est donnée. Soulignant l' » impact négatif  » de telles -allégations sur  » le moral  » des soldats, les généraux promettent de poursuivre en justice tous les amateurs de scénarios de fiction.
Dépositaire de l’héritage de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la République turque, laïque et unitaire, en 1923, l’armée a longtemps pesé sur la vie politique du pays, avec trois putschs à son actif, en 1960, 1971 et 1980, ainsi que le renversement en douceur d’un gouvernement dominé par les islamistes en 1997. Mais, depuis l’arrivée au pouvoir de l’AKP, les généraux ne tirent plus les ficelles.
Le président est seul maître à bord, a insisté M. Erdogan lors de sa dernière visite à l’Académie militaire d’Istanbul, le 28 mars :  » Je ne cesse de répéter que nous sommes une nation, un drapeau, un pays, un Etat. Aujourd’hui, j’ajoute : une armée unique, un commandant unique.  » En 2015 à la même époque, les officiers de l’Académie avaient eu droit à un tout autre discours. Un mea culpa du président, chagriné par les persécutions endurées par les militaires, à l’époque où l’armée et l’islam politique ne faisaient pas bon ménage.
Règlements de comptes
Car fut un temps, de 2003 à 2013, où les comptes se réglaient au tribunal. A l’issue de grands procès très médiatisés (affaires Ergenekon et Balyoz), des centaines d’officiers, accusés de complot contre l’AKP, furent condamnés à de lourdes peines de prison. Tout ça pour rien, déplorait le président turc le 20 mars 2015.  » Moi et le pays tout entier avons été bernés. Ces opérations nous ont déçus, confiait-il alors aux officiers de l’Académie. Toute cette affaire n’était qu’un complot orchestré par une -organisation avide de mettre la main sur la Turquie grâce à ses réseaux au sein d’institutions étatiques et des médias.  »
Cette  » organisation  » est la confrérie de l’imam Fethullah Gülen, devenue la bête noire de l’AKP après avoir été sa meilleure alliée, notamment au moment des grands procès. Rien ne va plus désormais avec les fethullahci (adeptes de M. Gülen), accusés à leur tour de complot. Leurs journaux ont été saisis, leur banque confisquée, leurs écoles fermées et des centaines d’entre eux ont été emprisonnés.
La confrérie avait commis la faute, en décembre 2013, de révéler un scandale de corruption embarrassant pour le gouvernement et pour l’entourage présidentiel. Blessé par cette trahison, M. Erdogan s’est depuis rapproché de l’armée.
Perçue par beaucoup comme un signe de maturité, la volonté qu’avait eue le président d’écarter l’armée du pouvoir n’avait pas apporté la transparence espérée. L’opinion publique est restée sur sa faim et les questions qu’elle se posait sur les contours de  » l’Etat profond  » – l’alliance informelle de l’armée, des politiciens et de la mafia – ou sur les assassinats politiques et les disparitions sont restées sans réponse.
Les procès des militaires ont finalement tourné aux règlements de comptes. Les magistrats se sont acharnés sans preuves convaincantes, les instructions ont été bâclées. Fin 2013, alors que la relation dégénérait avec Fethullah Gülen, le président a ouvert la voie à une révision. Plus de deux cents officiers ont ainsi été libérés, tandis que les magistrats qui avaient instruit leurs dossiers, des fethullahci convaincus pour la plupart, se retrouvaient, à leur tour, en position d’accusés.
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