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Le Monde, le 06/02/2016
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Des réfugiés venus d’Alep se pressent à Bab Al-Salama, dans le nord de la Syrie, à la frontière turque, le 5 février. BULENT KILIC/AFP
A la frontière turco-syrienne, un scénario de cauchemar se profile : 20 000 réfugiés sont massés au poste frontière de Bab Al-Salama, côté syrien, face au poste turc d’Oncupinar, pour l’heure fermé. Des dizaines de milliers d’autres déplacés sont sur les routes, cherchant à échapper à l’encerclement d’Alep en cours de réalisation. La Turquie qui héberge déjà 2,5 millions de Syriens, menace de crouler sous l’afflux des réfugiés.
Soumise à une pluie de missiles russes, la principale route d’approvisionnement des insurgés syriens depuis la Turquie est coupée. Une seule artère de communication demeure ouverte, celle qui mène de Reyhanli (Turquie) vers la Syrie, via le poste frontière de Bab Al-Awa. C’est par là que les armes, les combattants, la nourriture et les médicaments arrivent encore à passer, mais pour combien de temps?
Spectatrice impuissante de la phase finale du plan déclenché en septembre 2015 par la Russie pour remettre en selle son protégé Bachar Al-Assad, la Turquie se retrouve soudain évincée du terrain syrien. L’avancée des troupes loyales au régime de Damas, qui a redoublé en intensité grâce à l’écran de fumée diplomatique déployé par les Russes à Genève, est une déconvenue majeure pour le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a fait du renversement de M. Assad l’alpha et l’oméga de sa politique étrangère.
« La Russie devra rendre des comptes pour toutes les victimes qu’elle est entrain de faire (…). Bien sûr, la Turquie, avec ses 911 kilomètres de frontière avec la Syrie, est actuellement sous la menace… Est-ce que l’Iran en a une ? (…) Ceux qui soutiennent ce massacre sont des complices « , a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse organisée à l’issue de sa visite au Sénégal, vendredi 5 février.
La pilule est amère pour M. Erdogan qui, depuis le début du -conflit syrien, n’a pas ménagé son soutien à la rébellion anti-Assad, misant sur la chute du tyran, longtemps donnée par lui comme imminente. Dépourvue de leviers d’action en Syrie, la Turquie en est désormais réduite à regarder les rebelles qu’elle protège – entre autre les Turkmènes de Bayirbucak et les djihadistes du Front Al- Nosra – se faire pilonner par l’aviation russe, tandis que les relations avec le grand voisin du Nord ne cessent de se dégrader. Moscou a accusé Ankara, jeudi, de préparer une intervention militaire en Syrie.  » Cette assertion m’a bien fait rire « , a confié le président Erdogan lors de sa visite à Dakar. Liée par son appartenance à l’OTAN, la Turquie a fait savoir qu’elle ne peut rien entreprendre en Syrie sans l’aval de ses alliés.
Le soupçon a surgi à Moscou lorsque les militaires turcs ont refusé à l’aviation russe l’autorisation d’effectuer des vols non loin de la frontière syrienne. Ces vols russes de reconnaissance au-dessus de la Turquie devaient avoir lieu du 1er au 5 février dans le cadre du traité appelé  » Ciel ouvert « , -signé par les deux pays en 2002.
Bisbille aérienne
Le torchon brûle dans les airs. Le 29 janvier, les militaires turcs ont annoncé qu’un bombardier russe Su-34 avait violé l’espace aérien du pays. En cas de récidive, les militaires ont promis de riposter, au risque de répéter l’incident survenu en novembre 2015, quand des F-16 turcs avaient abattu un avion militaire russe entré dans l’espace aérien turc.
La dernière bisbille aérienne a servi de prétexte au Kremlin pour déployer en Syrie quatre de ses nouveaux chasseurs Su-35, chargés d’escorter les bombardiers pour les rendre plus efficaces en améliorant leur champ de vision. Les systèmes russes de défense antiaérienne S-400 installés au nord de la Syrie après l’incident de novembre ont eu pour effet de clouer la chasse turque au sol.
Côté turc, la paranoïa est à son comble.  » La question syrienne est une obsession existentielle pour la Russie. Les Russes veulent tellement l’emporter en Syrie qu’ils seraient capables de nous déclarer la guerre « , écrivait Merve Sebnem Oruc, l’une des éditorialistes du quotidien progouvernemental Yeni Safak, le 4 février.
Pas besoin de déclarer la guerre pour affaiblir l’ennemi héréditaire. Le déferlement de quelques millions de réfugiés supplémentaires devrait suffire à déstabiliser la Turquie et, par ricochet, l’Union européenne qui redoute tant leur arrivée sur son sol.
Pour prendre sa revanche sur Ankara et sur les Occidentaux, le président russe, Vladimir Poutine, a en outre une carte de choix entre ses mains, celle du Parti de l’union démocratique (PYD), la formation  » marxiste  » des Kurdes syriens, traditionnellement nostalgiques de l’URSS.
Le 2 février, le PYD a annoncé l’ouverture à Moscou d’une représentation. Avec l’apparition de cette  » ambassade  » kurde en Russie, le Kremlin fait d’une pierre deux coups. Il attise le mécontentement des autorités turques, promptes à voir le PYD comme une filiale du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), l’ennemi numéro un d’Ankara depuis 1984. Mieux encore, un coin est enfoncé dans la relation turco-américaine, d’ores et déjà mise à mal par les divergences de vues à propos du PYD, lequel est perçu comme un allié fiable des Occidentaux dans la lutte anti-Etat islamique.
Les combattants kurdes syriens (YPG) brûlent de faire la jonction entre les deux cantons  » autonomes  » kurdes (Kobané et Djeziré), qu’ils contrôlent déjà à l’est de l’Euphrate, et celui d’Afrine, la troisième entité kurde dans la province d’Alep où 10 000 nouveaux réfugiés viennent d’affluer. Une concession que Moscou, maître du jeu en Syrie, ne peut leur refuser.
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