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AFP – 23/09/2014
Lorsqu’il a découvert le courrier des autorités scolaires, Halil Ibrahim Beyhan n’en a pas cru ses yeux. Sa fille de 14 ans a été affectée d’autorité dans un lycée religieux, en vertu d’une réforme qui a relancé le procès en islamisation du gouvernement turc.
« Ma fille va devoir porter une jupe longue. Et couvrir sa tête d’une écharpe. Ce n’est pas encore obligatoire mais qui dit que ça ne le sera pas un jour ‘ », s’étrangle cet ouvrier du textile. « Je suis un musulman pratiquant, je jeûne, je fais mes prières et je lis le Coran. Mais je veux que mon enfant soit éduqué dans une école normale ».
Sa fille Hacer n’est pas ravie non plus de son affectation dans le district conservateur d’Eyüp, à Istanbul. Elle redoute même qu’elle l’empêche de devenir médecin.
« Mon rêve est brisé », confie l’adolescente au bord des larmes. « Comme ils veulent que toutes les filles soient voilées à l’école, celles qui le refusent pourraient être victimes de discrimination, c’est ma plus grande peur ».
Comme elle, quelque 40.000 lycéens turcs ont été contraints cette année de faire leur rentrée dans un établissement religieux.
Leur situation a été aussitôt dénoncée par des parents, enseignants et associations de la société civile, qui dénoncent ce qu’ils considèrent déjà comme un nouveau coup de canif porté par le Parti de la justice et du développement (AKP) contre la laïcité chère au père fondateur de la Turquie moderne Mustafa Kemal Atatürk.
A l’origine de ce nouveau vent de fronde contre le président Recep Tayyip Erdogan, le nouvel examen national d’entrée au lycée. Ceux qui y ont obtenu des résultats médiocres n’ont pu trouver près de leur domicile qu’une place dans un de ces nombreux « imam hatip » qui fleurissent depuis l’arrivée au pouvoir de l’AKP en 2002.
L’homme fort du pays lui-même a fait une partie de sa scolarité dans ce type de lycée, qui combine enseignement religieux –« hatip » est dérivé du mot sermon en arabe– et un cursus et des enseignements plus traditionnels.
Selon une étude réalisée par l’université privée Sabanci d’Istanbul, le nombre des « imam hatip » a augmenté de 73% au cours des cinq dernières années. La Turquie en compte aujourd’hui 936.
– Une ‘jeunesse pieuse’ –
« Le gouvernement est tout simplement en train de réduire l’offre d’éducation classique et d’augmenter celle d’éducation religieuse. Au bout du compte, de plus en plus d’enfants se retrouvent dans une situation où ils doivent aller dans une école religieuse », note le chercheur Batuhan Aydagül, auteur de l’étude.
M. Aydagül affirme que, depuis l’arrivée de l’AKP au pouvoir, les institutions publiques, avec le concours d’ONG proches du gouvernement et les autorités religieuses, ont lancé une « campagne systématique » destinée à persuader les parents d’inscrire leurs enfants dans les établissements religieux.
« Même si un seul enfant est affecté contre son gré dans un +imam hatip+, cela constitue une violation des droits de l’Homme », tranche le chercheur.
D’autres critiques estiment que l’augmentation du nombre d’enfants scolarisés dans les établissements religieux contribue à faire baisser le niveau de l’éducation en Turquie. Le pays pointe seulement au 42e rang sur 65, loin derrière les pays les plus riches de la planète, dans le fameux classement Pisa qui recense les compétences des élèves.
Dans les « imam hatip », dix des quarante heures d’enseignement hebdomadaire sont consacrés à la religion, de l’étude du Coran à celle de la vie du prophète Mahommet.
Depuis le début de son règne sur le pays en 2003, M. Erdogan, qui a confié sa volonté d’élever une « jeunesse pieuse », a en outre renforcé les prérogatives des écoles religieuses en les autorisant à inscrire des enfants de moins de 15 ans et en permettant à ses diplômés d’étudier autre chose que la seule théologie à l’université.
De leur côté, les autorités scolaires rétorquent aux critiques qu’il existe une « forte demande » des familles pour l’enseignement religieux.
« Les +imam hatip+ ont toujours occupé une place importante dans notre système éducatif », plaide Muammer Yildiz, le représentant du ministère de l’Education à Istanbul, « ils ne doivent pas être vus comme des écoles où personne ne veut étudier ».
« On leur dispense un bon enseignement du Coran, ils apprennent à mieux connaître l’islam et on leur apprend à vivre selon des critères moraux », ajoute M. Yildiz. Et de servir son argument massue. « La plupart de nos diplômés obtiennent de très hauts postes », sourit-il, « l’un d’entre eux est même récemment devenu président ».
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