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L’Express, le 25/01/2022
Raphaël Boukandoura (Istanbul)
Cent ans après le génocide arménien, Ankara et Erevan amorcent une normalisation de leurs relations. Avec de forts enjeux économiques et stratégiques pour les deux pays.
En ce 19 janvier, le quartier de Sisli, sur la rive européenne d’Istanbul, est enveloppé par la neige. Le froid n’a pas empêché une foule dense de se rassembler devant les locaux du journal arménien Agos. Ici, il y a quinze ans exactement, le journaliste arménien Hrant Dink tombait sous les balles d’un jeune ultranationaliste turc. Le procès de cet assassinat, qui a bouleversé le pays, n’est toujours pas clos.
En choeur, les centaines de manifestants clament : « Ceux qui protègent les assassins sont complices du meurtre ! » Tous reprochent à l’Etat turc de ne pas faire le nécessaire pour identifier les véritables commanditaires de ce meurtre qui a réveillé les blessures ancestrales des Arméniens de Turquie, cent ans après le génocide (plus d’un million de morts de 1915 à 1923). « Cet assassinat a produit l’inverse de l’effet escompté. Depuis, des gens qui, auparavant, ne se sentaient pas concernés s’intéressent à l’histoire des Arméniens et à celle du génocide », pose Masis Kürkçügil, militant et intellectuel arménien de Turquie.
Mais si les plaies des Arméniens restent béantes, la diplomatie ouvre de nouvelles promesses : à Moscou, le 14 janvier, les deux pays ont entamé un premier cycle de pourparlers destinés à normaliser leurs relations.
La défaite arménienne dans le Haut-Karabakh, déclencheur de la diplomatie
Ce basculement s’opère à la suite de la guerre dans le Haut-Karabakh, qui a vu s’affronter l’Arménie et l’Azerbaïdjan de septembre à novembre 2020. Tant que ce territoire était contesté, il était impensable pour les Turcs de discuter avec les Arméniens. « La victoire azérie dans ce conflit a résolu l’un des problèmes majeurs qui bloquaient la reprise des relations diplomatiques », estime Yildiz Deveci Bozkus, professeure à l’université d’Ankara. Le succès militaire de l’Azerbaïdjan est notamment dû aux drones armés fournis par la Turquie à ses alliés. « Mais les Turcs, qui s’étaient vus promettre un rôle important en tant que force de maintien de la paix sur le terrain, ont été écartés du processus par Moscou », souligne Richard Giragosian, fondateur du centre de réflexion Regional Studies Center, basé à Erevan, la capitale arménienne.
C’est toutefois sous la houlette de la Russie, parrain historique de l’Arménie, que se tiennent les négociations actuelles avec la Turquie. « La Russie veut éviter que la Turquie n’ancre trop profondément son influence dans le Caucase, mais elle soutient le processus pour garder le contrôle, analyse Yildiz Deveci Bozkus. Le but premier des Russes est avant tout de mettre les Occidentaux hors jeu dans la région, et ils y sont parvenus. »
Par ailleurs, des négociations entre Azéris et Arméniens ont déjà permis un accord préliminaire sur la réouverture d’une ancienne ligne de chemin de fer soviétique qui reliait Bakou et Erevan, et pourrait se prolonger dans le nord-est de la Turquie. Pour le gouvernement turc, l’ouverture d’une route terrestre vers l’Azerbaïdjan, via une possible réouverture de sa frontière avec l’Arménie (fermée depuis 1993), revêt un intérêt considérable : elle permettrait de relier directement la Turquie à l’Asie centrale, où de nombreux pays partagent ses traits culturels et linguistiques. Le rôle d’Ankara dans le très stratégique projet chinois des « nouvelles routes de la soie » en sortirait également renforcé.
Côté arménien, les négociations ouvrent des perspectives économiques essentielles pour ce petit pays enclavé. C’est la raison pour laquelle le Premier ministre, Nikol Pachinian, n’a posé aucun préalable de reconnaissance du génocide arménien par la Turquie avant d’entamer ce rapprochement. « Malgré la défaite militaire face à l’Azerbaïdjan, il a remporté assez largement les élections de juin 2021 et bénéficie donc d’une forte légitimité pour mener ces négociations », analyse Richard Giragosian.
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