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L’Express, le 05/03/2021
Par Paul Véronique
Après des mois de tensions, le président turc se montre soudain très coopératif vis-à -vis de la France et de l’Europe. Et il vient d’annoncer des mesures en faveur des droits de l’homme. Poudre aux yeux ?
Après avoir montré les dents, Erdogan fait les yeux doux à l’Europe. Ces dernières semaines, le président turc a multiplié les offensives de charme dans plusieurs dossiers de premier plan. Lors d’un entretien avec Emmanuel Macron mardi soir, le dirigeant conservateur a ainsi insisté sur sa volonté de « coopérer avec la France » contre le « terrorisme » et pour la stabilité au Proche-Orient, soulignant que « l’amitié » franco-turque avait déjà « surmonté nombre d’obstacles » au fil de son histoire. Une communication qui tranche pour le moins avec ses déclarations passées : en octobre dernier, Erdogan s’était publiquement interrogé sur « la santé mentale » de son homologue français…
Le président turc a aussi créé la surprise mardi, en annonçant un « plan d’action » pour élargir les droits de l’homme en Turquie. « Personne ne devrait être privé de sa liberté pour ses opinions », a insisté le chef d’État, jusqu’alors plutôt taxé de dérive autoritaire. Dans le cadre des purges orchestrées par le pouvoir depuis la tentative de coup d’État manqué de 2016, des milliers de personnes soupçonnées d’être liées de près ou de loin au putsch, ont été poursuivies et emprisonnées.
Isolé sur la scène internationale
Concernant ses rapports avec la France et les pays Européens, le gouvernement d’Erdogan avait déjà annoncé la couleur dès le début de l’année, en déclarant vouloir développer un « agenda positif ». Manière de tourner la page, après des mois passés à semer la zizanie en Méditerranée Orientale. À l’été 2020, Ankara avait lancé plusieurs missions d’exploration gazière dans les eaux grecques, provoquant une crise diplomatique avec Athènes qui rappelait 1996, lorsque les deux pays avaient frôlé la guerre.
« Erdogan est très inquiet par l’arrivée au pouvoir de Joe Biden aux États-Unis. Lors du mandat de Donald Trump, il a bénéficié de la mansuétude de Washington. Mais cette période est révolue », souligne Didier Billion, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), et spécialiste de la Turquie. « Erdogan comprend qu’il devient urgent de résorber les tensions avec les Européens, afin de ne pas se retrouver isolé », ajoute-t-il.
Le dirigeant turc pourrait, il est vrai, avoir du souci à se faire. Dans une vidéo diffusée par le New York Times en décembre 2019, le candidat démocrate n’avait pas hésité à le qualifier d' »autocrate ». « Ce que je pense que nous devrions faire, c’est adopter une approche très différente à son égard, en indiquant clairement que nous soutenons les dirigeants de l’opposition », déclarait Joe Biden, estimant qu’il devait y avoir « un prix à payer » pour Erdogan.
Et les dossiers chauds ne manquent pas avec le nouveau locataire de la Maison-Blanche. En réaction à la livraison en 2019 à la Turquie de la première batterie du système de défense antiaérienne russe S-400, les États-Unis ont exclu Ankara du programme de fabrication de l’avion furtif F-35 et interdit en décembre dernier l’attribution de tout permis d’exportation d’armes au SSB, l’agence gouvernementale turque chargée des achats d’équipements militaires. Une situation qu’Ankara espère malgré tout déminer, en montrant patte blanche à la nouvelle administration américaine.
Difficultés en interne
Mais cette nouvelle donne internationale n’est pas le seul casse-tête à gérer pour le président turc. Entre la pandémie de Covid et la crise économique turque, les revers s’accumulent aussi sur la scène intérieure – ce qui se ressent d’ailleurs dans les sondages. Selon une étude Metropoll publiée fin décembre, le soutien accordé à son parti, l’AKP, est tombé à 30,6% dans la population, contre 42,5% lors des dernières législatives de 2018. Pis, l’opposition est déjà parvenue à rafler les deux plus grandes villes du pays, Istanbul et Ankara, lors des municipales de 2019.
S’ajoute à cela les manifestions persistantes d’une partie de la jeunesse à l’Université du Bosphore depuis janvier. En cause, la nomination par Erdogan de Melih Bulu, l’un de ses proches, au poste de recteur de l’institution. Un mouvement qui ne faiblit pas malgré les coups de menton du président turc. « Cette génération fait peur à Erdogan, parce qu’il s’agit de nouveaux électeurs qui n’ont connu que lui au pouvoir. Le plan d’action qu’il vient d’annoncer en faveur des droits humains est un moyen de leur donner des gages en vue des prochaines élections de 2023 », souligne Jean Marcou, professeur à Sciences Po Grenoble et chercheurs associé à l’Institut d’études anatoliennes d’Istanbul.
Les annonces d’Erdogan n’en ont pas moins été accueillies avec scepticisme par l’opposition. « Les annonces en faveur des droits de l’homme ne sont que de la poudre aux yeux, et personne ne croit que la situation évoluera vraiment dans ce domaine. En réalité, la stratégie d’Erdogan consiste simplement à faire croire à une partie de son électorat, qui est en train de le quitter, que la Turquie va poursuivre son processus de démocratisation », tranche Didier Billion. Hasard du calendrier, au moment où Erdogan appelait à renforcer les droits de l’homme, un procureur a réclamé deux ans de prison contre son principal opposant, le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, pour des « insultes » à l’égard d’un gouverneur local. Mauvais timing.
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