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Libération, le 12/04/2020
Par Jérémie Berlioux, correspondant à Istanbul
Vendredi soir, le gouvernement turc s’est résolu à décréter un couvre-feu de quarante-huit heures dans les principales provinces du pays, provoquant un mouvement de panique. Le tout dans un contexte de tensions politiques.
Coronavirus : en Turquie, des mesures bien tardives
L’annonce inopinée, qui n’incluait aucune information sur les services et magasins qui resteraient ouverts ce week-end, a déclenché un mouvement de panique vers les épiceries, rendant caduques pour beaucoup des semaines de distanciation sociale. Vendredi soir, le gouvernement turc s’est résolu à décréter un couvre-feu de quarante-huit heures, pour le week-end, dans les 31 plus grandes provinces de Turquie pour lutter contre le coronavirus. Les déclarations du ministre de l’Intérieur, Suleyman Soylu, assurant que la mesure était provisoire et qu’«il n’est pas nécessaire de paniquer», ont été vaines. L’opposition, elle, ne décolère pas.
«Les décisions prises unilatéralement ne génèrent que plus de panique et confusion», s’est insurgé sur Twitter Ekrem Imamoglu, le maire d’opposition d’Istanbul, qui dit ne pas avoir été averti à l’avance et plaide depuis des semaines pour des mesures de confinement drastiques. L’épisode est révélateur d’une atmosphère de panique latente en Turquie, où beaucoup n’ont qu’une confiance relative dans les méthodes du gouvernement face à la crise sanitaire.
Tâtonnements et opacité
Face à l’ampleur de l’épidémie (1 101 morts et 52 167 cas attestés samedi soir, un des taux de progression parmi les plus élevés au monde), les tâtonnements du pouvoir n’apaisent pas les inquiétudes. Jusqu’à présent, seules les personnes âgées de plus de 65 ans et de moins de 20 ans étaient confinées. Le gouvernement n’a pris des mesures de restriction de la circulation qu’au fur et à mesure de la propagation du virus, qui se limitent à l’interdiction, sauf raison impérieuse, de sortir et d’entrer des grandes villes. Ces mesures graduelles ont alimenté l’inquiétude d’une partie de la population, d’autant que le ministre de la Santé, Fahrettin Koca, a tardé à donner des détails sur les lieux et le profil des personnes contaminées, laissant le champ libre à toutes sortes de rumeurs.
Cette opacité n’est pas une surprise, tout comme la vague de répression qui l’accompagne. Depuis début mars, plusieurs centaines de personnes ont été appréhendées pour des posts sur les réseaux sociaux. Des journalistes ont été arrêtés, d’autres intimidés. Fatih Portakal, animateur d’une émission très populaire de la chaîne d’opposition Fox TV, est sous le coup d’une enquête judiciaire pour avoir «diffusé des mensonges». De même, des médecins ayant remis en cause la gestion de la crise ou ayant parlé à la presse sans autorisation sont poursuivis. L’objectif : étouffer toute critique, et tenter de garder la main sur l’agenda. Pour le régime, la gestion du coronavirus n’est l’affaire que de lui seul, et gare à qui voudrait agir sans l’aval du palais.
Cette crise sanitaire exacerbe un peu plus la rivalité entre le pouvoir et ses opposants. A Istanbul, Ankara et dans plusieurs autres villes contrôlées par l’opposition, des maires ont lancé fin mars des appels aux dons pour aider les foyers démunis et les commerçants. Quelques jours plus tard, le président Erdogan a répliqué avec sa propre campagne de solidarité, promettant de faire don de sept mois de son salaire. Le lendemain, son ministre de l’Intérieur, Suleyman Soylu a interdit aux municipalités de recevoir des donations sans autorisation préalable des gouverneurs (nommés par Ankara) et a fait bloquer les comptes bancaires de plusieurs collectivités locales qui pourraient, selon lui, vouloir constituer «un Etat différent et un gouvernement [séparé]». Depuis, plusieurs rapports font état de pressions exercées sur des employés ou des fonctionnaires pour les forcer à donner à la cagnotte gouvernementale.
Donner l’image du père de la nation
Les mesures de soutien à l’économie sont aussi critiquées. Certes les licenciements sont interdits pour trois mois, reconnaît-on dans l’opposition, mais les congés sans solde se multiplient et les aides aux personnes ne pouvant pas toucher le chômage sont dérisoires : environ 1 200 livres turques (164 euros) par mois, soit la moitié du seuil de pauvreté.
«Cette gestion brouillonne et brutale du coronavirus est révélatrice de l’insécurité d’Erdogan face aux maires d’Istanbul et d’Ankara», explique un politiste stambouliote souhaitant demeurer anonyme. Depuis le début de la crise, tout est fait pour donner au chef de l’Etat l’image du père prenant soin de sa nation, jusqu’à estampiller les cargos de matériel médical à destination de l’Espagne et de l’Italie du logo de la présidence et non de la République. «Sauf qu’il a deux jeunes turbulents qui veulent agir, ce qui entraîne des réactions brutales et impopulaires. Au lieu de se rassembler, le pays pourrait sortir de la crise encore plus divisé», conclut le chercheur.
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