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Le Monde, le 26/02/2020
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Recep Tayyip Erdogan a annoncé la mort d’officiers turcs qui combattent aux côtés des forces du gouvernement libyen d’accord national. Et il y en aura d’autres, a-t-il prévenu.
LETTRE D’ISTANBUL
Après avoir perdu seize militaires à Idlib, en Syrie, l’armée turque vient de subir ses premières pertes à Tripoli, en Libye, où des officiers turcs et des mercenaires syriens combattent aux côtés des forces du gouvernement libyen d’accord national (GAN) dirigé par Faïez Sarraj.
Reconnu par les Nations unies (ONU), le GAN, soutenu par la Turquie et le Qatar, voit sa survie menacée par les attaques répétées des forces du maréchal libyen dissident Khalifa Haftar, aidé militairement par l’Egypte, les Emirats arabes unis, la Russie et la France.
La mauvaise nouvelle a été annoncée samedi 22 février par le président Recep Tayyip Erdogan, alors qu’il inaugurait la bretelle d’une autoroute à Izmir, la troisième ville de Turquie sur la côte égéenne. « Bien sûr, nous avons quelques martyrs, mais en contrepartie nous avons neutralisé près de 100 légionnaires », s’est-il félicité.
Les « légionnaires » désignent les forces du maréchal Haftar, les « martyrs » sont, selon la terminologie officielle, les officiers turcs tombés au combat.
Il y en aura d’autres, a prévenu M. Erdogan, volontiers disert sur le thème du sacrifice. « La colline des martyrs ne restera pas vide ! », a-t-il promis après avoir offert du thé aux participants à son meeting.
Tactique d’instrumentalisation
Des dizaines d’officiers turcs et leurs supplétifs syriens, environ 2 000 combattants venus d’Idlib, ont été envoyés en Libye conformément à un accord de coopération militaire signé en 2019 entre le président turc et Faïez Sarraj.
Les rotations vont se poursuivre, les pertes sont inévitables, ainsi va la guerre. Tel est le message délivré samedi par M. Erdogan à son opinion, peu convaincue du bien-fondé du déploiement militaire en Libye.
Fidèle à sa tactique d’instrumentalisation de l’histoire, il a évoqué la nécessité de lutter « contre les menaces à l’unité nationale et à la survie » de la Turquie, embarquée en Libye dans « une nouvelle lutte pour l’indépendance en tant qu’Etat et en tant que nation ».
Selon des sources libyennes, trois officiers turcs et leur traducteur syrien ont été tués lors d’une attaque menée mardi 18 février dans le port de Tripoli par l’armée nationale libyenne (ANL) du général Haftar.
L’attaque a été aussitôt démentie par Ibrahim Kalin, le porte-parole de la présidence turque. L’ANL a déclaré pour sa part avoir tué seize militaires turcs depuis qu’Ankara a envoyé ses troupes dans le pays pour soutenir sa faction rivale. Cent mercenaires syriens alliés des Turcs sont morts dans des affrontements récents à Tripoli lors d’une avancée de l’ANL, a rapporté dimanche la chaîne de télévision Sky News Arabia.
Côté turc, la plus grande discrétion prévaut sur le nombre exact d’officiers tués. M. Erdogan a entretenu le flou en évoquant « quelques martyrs ». Les médias qui lui sont acquis, soit 95 % des télévisions et des journaux du pays, sont désespérément muets sur le sujet.
Visiblement, consigne a été donnée de ne pas ébruiter les déboires de l’armée sur le terrain libyen. Il ne faudrait pas risquer de contrarier davantage la population, laquelle, déjà passablement mécontentée par la perte de son pouvoir d’achat, ne voit pas d’un bon œil l’envoi d’officiers et de matériel militaire sur un théâtre d’opération aussi éloigné, une initiative jugée coûteuse et inutile.
Enterrements secrets
Selon un sondage réalisé par la société Istanbul Economics Research, 58 % des personnes interrogées sont opposées à l’intervention en Libye. L’opposition parlementaire, les nationalistes du Bon Parti et les républicains du CHP, le vieux parti d’Atatürk, multiplient les critiques. « Quels intérêts protégeons-nous ? », interroge Aydin Sezgin, député du Bon Parti, sur son compte Twitter.
M. Sezgin, élu au Parlement pour la ville d’Aydin, située non loin d’Izmir, est d’autant plus affligé que l’un de ses administrés, le colonel Okan Altinay, tué dans les combats autour de Tripoli, a été inhumé en catimini à Aydin, sans avoir reçu les honneurs militaires dus à son rang. Prise au plus haut niveau, à Ankara, la décision de « l’enterrer secrètement », selon l’élu, est plutôt inhabituelle. C’est la première fois dans l’histoire de la République turque que l’armée, qui a pour coutume de rendre un hommage appuyé à ses soldats, manque à l’appel des funérailles.
Les camarades de promotion du colonel Altinay ont très mal vécu la chose. Blessés, ils se sont demandé pourquoi il avait été privé des cérémonies d’usage. Après tout, n’est-il pas un « martyr » lui aussi ? Ils n’ont pas apprécié l’attitude du chef de l’Etat qui exalte les « martyrs », en promet d’autres à l’avenir, et refuse d’accorder les honneurs à ceux qui sont tombés sur le champ de bataille.
A des journalistes du quotidien d’opposition Yenicag, ces militaires ont raconté le difficile parcours du colonel, qui, après avoir été congédié de l’armée pour « kémalisme » (du nom de Kemal Atatürk, le fondateur de la République), avait réussi à la réintégrer en se portant « volontaire » pour les missions les plus difficiles, notamment en Libye.
Comme la polémique commençait à enfler sur les réseaux sociaux et dans les allées du Parlement, M. Erdogan a bien été obligé de reconnaître la perte de « quelques martyrs », histoire de ne pas trop contrarier sa base islamo-conservatrice. Pour autant, les journalistes qui avaient révélé le pot aux roses, soit la pratique des enterrements secrets, ne sont pas restés impunis.
Les comptes Twitter de Murat Agirel et de Batuhan Colak, du quotidien d’opposition Yenicag, ont été bloqués. Le premier, qui avait publié des photos des officiers décédés, a raconté avoir reçu de nombreux messages de menaces. Des interlocuteurs lui ont expliqué que les officiers tués en Libye travaillaient en réalité pour le renseignement, ce qui, selon eux, justifie la très grande discrétion affichée par les autorités.
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