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Le Figaro, le 09/01/2020
Pour cette rentrée littéraire hivernale, les éditeurs proposent des auteurs de poids, tels que Ian McEwan, Elif Shafak ou Gary Shteyngart.
Par Christophe Mercier, Alexandre Fillon, Bruno Corty, Astrid Eliard et Claire Conruyt
(…)
On compte plus de 15 millions d’habitants à Istanbul, de part et d’autre du Bosphore, depuis les gratte-ciel du quartier d’affaires jusqu’à la tour de Galata, dans les méandres du Grand Bazar et sur la pente douce de l’avenue Istiklal: 15 millions. Mais c’est beaucoup plus, évidemment, si on ajoute les morts. Pour Elif Shafak, le pouvoir ensorcelant d’Istanbul vient du fait que la cité a été bâtie sur des tombes. Comme l’eau douce et l’eau salée qui se mélangent dans le Bosphore, vivants et morts se partagent le même espace dans ses livres.
Au fond, la mort et la vie ne forment pas des états bien distincts, car on peut être déclaré mort de son vivant: déshonoré, oublié pour l’éternité, de même que l’esprit des morts continue à voguer parmi les vivants et à leur parler tout bas, encore faut-il avoir l’oreille assez fine pour l’entendre. Les jeunes chiffonniers qui découvrent le corps de Leila dans une poubelle n’ont pas entendu sa supplique: «Hé! (…) N’aie pas peur. (…) Appelle les flics pour qu’ils préviennent mes amis.» Non, ils ont juste arraché son pendentif, infligeant à son corps assassiné une énième entaille, avant de refermer le couvercle. «C’est une pute», déclarent-ils, comme s’il n’y avait rien de plus à en dire.
Une histoire magnifique et révoltante
C’est donc ici, là où tout finit, dans une benne à ordures, que commence la magnifique et révoltante histoire de Tequila Leila. Pendant dix minutes et trente-huit secondes, l’esprit de la morte vagabonde au gré des épisodes qui ont marqué sa vie. Les souvenirs sont introduits par une saveur agréable qui cache à chaque fois une blessure. Ainsi, le mélange de citron et de sucre rappelle à Tequila Leila la fois où elle apprit que sa mère n’était pas sa mère biologique. La pastèque, celle où, un été, son oncle s’introduit dans son lit et abusa d’elle en lui susurrant qu’elle était sa préférée. Le cumin et le fenouil signent la naissance du petit frère, venu pour réparer l’échec d’avoir engendré une fille.
Au fil des réminiscences, Tequila Leila devient le symbole d’une population assignée à la violence et au silence: les filles et les femmes. Pour sauver sa peau, elle fuit à Istanbul: «La ville où finissaient par aboutir tous les mécontents et tous les rêveurs.» Là , elle change de nom, est baptisée Tequila Leila par une tenancière de bordel. Prostituée, elle est bannie à jamais de sa famille. Leila s’en constituera une autre, de famille, des amis qui, comme elle, ont pris la fuite et une autre identité – voire changé de sexe pour l’une d’eux – pour échapper à leur lignée.
Au dernier tiers du livre, ils se rassemblent pour donner une sépulture décente à Leila, qui a écopé d’un numéro au cimetière des Abandonnés. On aime un peu moins ce récit que Shafak traite sur un mode picaresque, mais qu’importe, car c’est la poésie qui gagne à la fin, et Leila a droit à de somptueuses funérailles. Rappelons que dans la Turquie d’Erdogan poètes et romanciers ont rarement le dernier mot. Elif Shafak est elle-même menacée de poursuites judiciaires dans son pays. Sa voix nous est plus que jamais précieuse.
10 minutes et 38 secondes dans ce monde étrange, d’Elif Shafak, traduit de l’anglais par D. Goy-Blanquet, Flammarion, 397 p., 22 €.
(…)
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