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Le Figaro, le 20/08/2019
Par Delphine Minoui
Correspondante à Istanbul
La société civile et des membres de l’opposition se mobilisent contre un projet de mine d’or dans l’ouest de l’Anatolie.
Quand elle déménagea en 2016 à Çanakkale (Ouest anatolien), avec son fils de 1 an dans les bras, Pinar Bilir avait des rêves de nature, d’espaces verts et de forêt. «Je voulais que mon enfant grandisse loin de la pollution des grandes villes», raconte la jeune mère de famille stambouliote. Elle était loin d’imaginer que, trois ans plus tard, sa nouvelle ville d’adoption ferait face à une menace écologique. «Aujourd’hui, c’est l’avenir de la nouvelle génération qui est en danger», insiste-t-elle, d’une voix déterminée, au bout d’une ligne chatouillée par le souffle du vent.
Pinar Bilir fait partie des quelques dizaines de personnes qui campent, jour et nuit, au pied du mont Ida (Kazdaglari en turc), à quelques kilomètres de chez elle. Lancé le 26 juillet, le sit-in veut dénoncer un vaste projet de mine d’or porté par Dogu Biga, filiale turque de la compagnie canadienne Alamos Gold. Les écologistes, soutenus par plusieurs maires et députés de l’opposition, accusent l’entreprise d’extraction d’or de s’attaquer à l’un des précieux «poumons verts» du pays et de détruire un riche écosystème resté préservé jusqu’ici. D’après la fondation TEMA, les bulldozers auraient déjà arraché quatre fois plus d’arbres que prévu – 195.000 contre 46.000 annoncés précédemment par la compagnie. «On peut se passer de l’or, mais on ne peut pas se passer des monts Kaz», alerte une des pancartes, brandies au pied du site, et relayées sur Twitter.
La déforestation, rappelle Pinar Bilir, remonte à 2017. Son objectif: creuser les routes qui mènent à la mine. À l’époque, activistes et opposants locaux avaient déjà signifié leur inquiétude. Sans réponse. Cet été, la contestation a pris un nouveau tournant après la mise en circulation d’images satellitaires montrant des colonies d’arbres abattus. «Le 25 juillet, nous avons décidé d’agir en nous rassemblant devant le site pour demander à rencontrer les responsables de la compagnie. On a eu beau supplier pendant des heures les agents de sécurité pour qu’ils signalent notre présence, personne n’est venu nous parler. À part les gendarmes qui ont fini par débarquer pour nous disperser…», raconte Pinar.
«Nous avons planté nos tentes aux abords de la mine.
Au début, nous n’étions que treize personnes. Aujourd’hui, nous sommes environ 250»
Pinar Bilir, une jeune mère de famille stambouliote opposée au projet
Dès le lendemain, la mobilisation s’impose comme une évidence: «Nous avons planté nos tentes aux abords de la mine. Au début, nous n’étions que treize personnes. Aujourd’hui, nous sommes environ 250. Sans compter ceux qui vont et viennent pour signifier leur solidarité. Chaque jour, le mouvement prend plus d’ampleur.» Parfois, ce sont des milliers de personnes qui les rejoignent pour une journée, comme le 5 août dernier. Quant à la pétition qui réclame l’arrêt immédiat des travaux et qui circule sur Internet, elle a déjà franchi la barre des 500.000 signatures.
Car l’inquiétude est grande. «La déforestation met directement en danger la faune et la flore. Cette région est particulièrement connue pour ses nombreuses espèces d’oiseaux, ses antilopes, ses cerfs. L’autre jour, nous avons trouvé une chèvre, embourbée dans la terre, à cause des travaux. Nous l’avons sauvée de justesse», confie Pinar. Les manifestants mettent également en garde contre un désastre sanitaire lié à l’utilisation du cyanure pour extraire l’or de la mine. «Cela risque de polluer les sols et les courants d’eau», prévient la jeune femme. Le produit pourrait en effet contaminer le barrage local – qui fournit de l’eau à plus de 180.000 personnes. L’entreprise Dogu Biga, elle, persiste à affirmer qu’elle n’a abattu qu’une dizaine de milliers d’arbres et déclare vouloir les replanter. Pour leur part, les représentants du gouvernement insistent sur la nécessité de tels projets miniers pour que la Turquie réduise sa dépendance aux importations en utilisant ses propres ressources naturelles.
Mais les membres de la société civile turque ne sont pas convaincus par ces réponses. Selon eux, ce projet n’est qu’un énième exemple du désintérêt du président Erdogan pour les questions environnementales. Et de citer le projet de destruction du parc Gezi – à l’origine des grandes manifestations réprimées de 2013 -, le nouveau méga-aéroport d’Istanbul, ou encore la construction de la centrale nucléaire de Mersin.
La polémique autour de la mine d’or risque-t-elle de devenir un nouveau sujet de politique intérieure? Dans une vidéo publiée sur Twitter, Ekrem Imamoglu, le nouveau maire d’Istanbul issu de l’opposition s’est d’ores et déjà emparé de la question: il y appelle à davantage de transparence en prévenant que les «dommages causés à la nature étaient des dommages causés au monde».
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