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Le Monde, le 07/03/2016
Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)
Fermer la route des Balkans empruntée par les milliers de demandeurs d’asile qui tentent de rejoindre l’Allemagne ou la Scandinavie ; s’assurer une fois pour toutes le soutien de la Turquie, aider davantage la Grèce ; rétablir l’espace Schengen : le nouveau « sommet de la dernière chance » consacré à la migration, lundi 7 mars à Bruxelles, a un programme plus qu’ambitieux. Il doit surtout consacrer la victoire de la stratégie préconisée depuis des mois par les pays de l’est de l’Union : la « bunkérisation » de l’Europe, avec l’aide d’Ankara et aux dépens d’Athènes. Les dirigeants européens veulent, à tout prix, réduire les arrivées massives de migrants (de 15 000 à 20 000 par semaine) sur les côtes grecques, où seuls les réfugiés seraient acceptés dorénavant. Mais le flux continu et la fermeture des frontières transforment la Grèce en un gigantesque camp humanitaire.
Avant de rencontrer Mme Merkel, dès dimanche à Bruxelles, le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, avait évoqué les « pas importants » accomplis par son pays pour tenter de retenir les migrants voulant rejoindre la Grèce. Deux passeurs ont été arrêtés dimanche, et quelques dizaines de personnes stoppées. Vingt-cinq autres, dont des enfants, sont en revanche mortes noyées.
Lors de son arrivée à Bruxelles lundi, le président français, François Hollande, a estimé que l’Europe devait avoir « une relation directe, franche et efficace » avec la Turquie, dans la gestion de la crise des réfugiés. En échange de l’aide de 3 milliards d’euros qui lui a été promise par l’Union européenne, la Turquie doit « prendre des engagements par rapport à la lutte contre les passeurs » et procéder à la réadmission d’« un certain nombre de migrants qui sont partis de Turquie » pour l’Europe.
De son côté, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a reproché à l’Union européenne sa lenteur à débloquer ce fonds d’aide. « Cela fait maintenant quatre mois et on attend encore qu’ils nous le donnent », a-t-il déclaré lors d’un discours public à Ankara. Il a également dénoncé l’attitude des Européens et leur refus, en général, d’accepter massivement les migrants dans leur pays : « Regardez, ils disent ’’empêchez les réfugiés d’entrer’’. C’est d’accord. Mais ce n’est pas nous qui les envoyons, ils viennent par la mer […] ». M. Erdogan a par ailleurs affirmé qu’ « environ 100 000 » migrants avaient été sauvés par les garde-côtes turcs en mer Egée, entre la Turquie et la Grèce.
Le « plan d’action » signé entre Ankara et Bruxelles en novembre 2015 est en effet, pour l’instant, resté quasiment lettre morte. M. Davutoglu devrait confirmer que l’accord de réadmission conclu entre la Grèce et son pays serait enfin respecté : ceux qui ne peuvent prétendre à l’asile seraient rapidement reconduits en Turquie. Ankara n’avance toutefois aucun chiffre, et sa bonne volonté sera conditionnée au progrès de la négociation sur la libéralisation des visas au profit des citoyens turcs voulant se rendre en Europe. Les Vingt-Huit tablent, faute de mieux, sur ce qu’un diplomate appelle « la force symbolique » des retours pour dissuader les passeurs et les migrants économiques.
La route des Balkans sera « désormais close »
A la veille du sommet, la Turquie a affiché un geste de « bonne volonté » : elle a accepté in extremis la présence d’une mission de l’OTAN dans ses eaux territoriales. Après une négociation de trois semaines, cette opération de surveillance et d’information, ciblée sur les réseaux de passeurs, pourra démarrer. Elle devrait compter une dizaine de navires, la Grande-Bretagne ayant décidé dimanche de lui adjoindre un bâtiment de transport et deux vedettes d’interception. La France fera appareiller un navire dans quelques jours.
Le président du Conseil, Donald Tusk, compte aussi aborder la question de la liberté de la presse : à peine avait-il quitté le président Recep Tayyip Erdogan, vendredi 4 mars, que le régime a pris le contrôle du grand quotidien d’opposition, Zaman.
Contraints à de nombreux exercices d’équilibrisme, les dirigeants européens doivent aussi tenter de recoller les morceaux d’une Union en pleine… désunion. Une tentative de réconciliation entre l’Est et l’Ouest a été menée par M. Tusk la semaine dernière. Le projet de conclusions du sommet de lundi, lu par Le Monde, prévoit une reconnaissance du point de vue défendu par les pays de l’Est et des Balkans, qui prônaient la fermeture des frontières et refusent, pour beaucoup, d’accueillir des réfugiés.
La route des Balkans sera « désormais close », énonce ce texte, qui prône le retour à « une pleine application du code de frontières Schengen » à la fin de l’année. Cette version encore provisoire ne dénonçait pas, entre autres, la décision unilatérale de l’Autriche d’instaurer des quotas de migrants, ce qui a conduit à la fermeture de toutes les frontières des Balkans. Vienne devrait aussi refuser de participer au système de répartition des réfugiés entre les Etats membres, estimant avoir déjà accepté suffisamment de demandeurs (37 500).
Alors que la situation dans son pays ne peut que s’aggraver, avec déjà 30 000 candidats à l’asile bloqués, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, réclame des mesures d’« urgence absolue ». Lundi, ses collègues projetaient donc de valider une aide massive à Athènes, avec des moyens humains et matériels pour la protection des frontières extérieures grecques, et d’autres pour le bon fonctionnement des centres d’enregistrement (« hot spots »). Le 2 mars, la Commission a proposé la création d’un fonds humanitaire d’urgence, doté d’un montant initial de 300 millions d’euros.
Tsipras continue de déplorer la stratégie d’isolement de son pays et invite ses partenaires à choisir entre « la peur et le racisme et la solidarité ». La Grèce semble toutefois impuissante, réduite à l’espoir de voir enfin fonctionner le mécanisme de relocalisation de 160 000 réfugiés adopté à l’automne 2015. Avec moins de 1 000 personnes relocalisées, le bilan est « ridicule », convient un diplomate bruxellois. Cent cinquante réfugiés devaient arriver en France lundi. « Les oppositions de principe sont derrière nous », veut-il toutefois croire. Le projet de conclusions demeurait, en tout cas, évasif : « Les Etats membres sont aussi invités à proposer davantage de places de relocalisation. »
De quoi confirmer que les Européens sont très loin d’avoir trouvé des réponses collectives et solidaires à la crise, alors que la fermeture de la route des Balkans pourrait entraîner la création d’autres voies, via l’Albanie notamment.
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