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Le Monde, le 31.10.2015
Par Marie Jégo (Eskisehir, envoyée spéciale)
Des partisans du CHP, le 29 octobre à Ankara.
Ville de l’Anatolie centrale située à 320 kilomètres d’Istanbul, Eskisehir est suspendue à ce qui va se passer après les législatives de dimanche 1er novembre. Administrée par les kémalistes du Parti républicain du peuple (CHP, centre gauche, laïque), Eskisehir sait que le règne des islamo-conservateurs du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis 2002, touche à sa fin.
« La période de l’AKP en tant que maître incontesté du jeu politique est terminée. Ce parti ne pourra plus gouverner seul, il va être obligé de composer », explique Kazim Kurt, maire du quartier historique d’Odunpazari. Crédités de 37 % à 43 % des voix, les islamo-conservateurs devront former une coalition.
Le scénario le plus probable, celui d’un attelage AKP-CHP, risque néanmoins d’être de courte durée : « La coalition pourrait se défaire assez vite, parce que l’AKP n’a jamais été un parti démocratique, ses membres n’ont aucun sens de la négociation, sa culture politique est fondée sur la soumission au chef. Voilà pourquoi je pense qu’il n’y a pas de coalition possible avec l’AKP », déplore le maire, assis sous un portrait d’Atatürk.
Il en est sûr, « tout est possible, car le but poursuivi par M. Erdogan est d’effacer le scandale de corruption qui a éclaboussé son entourage en décembre 2013 ». A l’époque, cinquante-trois suspects avaient été interpellés lors d’un vaste coup de filet anticorruption, qui avait ébranlé l’ensemble du gouvernement, y compris le premier ministre de l’époque, Recep Tayyip Erdogan, aujourd’hui  président.
Située sur le trajet du train rapide Istanbul-Ankara, Eskisehir tire sa prospérité de son dynamisme industriel et des cours par correspondance dispensés par ses universités à 1 400 000 inscrits. Avec ses espaces verts, ses canaux et ses ponts, son opéra, son orchestre symphonique, la ville a un petit air de Venise de l’Anatolie.
« La Turquie doit regarder vers l’Ouest »
« La Turquie doit regarder vers l’Ouest », assure le maire de la « grande ville », Yilmaz Büyükersen. A 77 ans, cet universitaire, économiste de formation en est à son quatrième mandat. C’est à son initiative que la cité est devenue une ville dynamique où il fait bon vivre. Les Ankariotes aiment à y faire halte, l’été, pour goûter la fraîcheur des parcs ou se prélasser sur la vaste plage artificielle aménagée à la périphérie.
Le maire et professeur Büyükersen espère que les élections verront la fin de l’impasse politique dans laquelle le pays est plongé depuis que l’AKP a perdu sa majorité parlementaire aux législatives du 7 juin. « Le message envoyé alors par les électeurs était clair, ils voulaient une coalition, malheureusement l’AKP et le président ont tout fait pour ne pas comprendre cette réalité, ils ont ramené la Turquie à des élections qui n’avait pas lieu d’être », assure-t-il.
Le gouvernement accumule les bourdes : « Ils effraient les milieux d’affaires en utilisant les impôts comme une épée de Damoclès, la liberté de la presse est bafouée, le système judiciaire a besoin d’une sérieuse réforme, tout comme l’éducation, et la politique étrangère doit changer de A à Z. On a bien vu qu’ils essayaient de faire de la Turquie un pays du Moyen-Orient, un pays arabe. »
Forte de la présence de 650 entreprises (textile, électroménager, composants pour l’industrie aéronautique, agroalimentaire) la zone industrielle fait la fierté de la ville. Comme toujours en Turquie, tout repose sur les PME. A l’usine de jantes JMS, les affaires marchent. Robotisée, modernisée, l’usine a ses carnets de commandes bien remplis. La dépréciation de la monnaie locale, la livre turque, qui a perdu 30 % par rapport au dollar depuis le début de l’année, n’a eu aucun effet sur elle, car l’essentiel de sa production est exportée vers l’Europe, les Etats-Unis et l’Australie.
Un vent d’optimisme
Lorsque le directeur technique, Ertugrul Zeytinoglu, a été embauché à l’usine en 1994, « [il n’y avait] qu’un seul client, une entreprise de camions située à Izmir. Aujourd’hui les commandes affluent du monde entier ». Lui aussi croit aux vertus d’une coalition.
« Deux partis aux manettes, c’est mieux qu’un. Il y a moins de dérives possibles, car ils se surveillent mutuellement », renchérit Ali Ihsan Karamanli, directeur du centre pour les innovations technologiques de la zone industrielle. « Nos politiciens ont bien compris ce qui avait été perdu entre le 7 juin et le 1er novembre. En tant que président de la chambre de commerce d’Eskisehir, je suis moi aussi favorable à une coalition », assure Metin Güler.
La fin de l’hégémonie de l’AKP est vécue comme un véritable soulagement par les milieux d’affaires, mécontentés par le clientélisme des islamo-conservateurs et la propension de l’homme fort du pays à imposer son projet d’« hyperprésidence ». Ce petit vent d’optimisme a permis à la livre turque de gagner 4 % en octobre par rapport au dollar.
A Eskisehir, les hommes d’affaires veulent en finir avec le « système AKP ». « Ne me citez pas, ils seraient capables de me coller un contrôle fiscal. Au début ils géraient bien, mais désormais ils n’ont plus qu’un seul souci : préserver le royaume ! », confie un entrepreneur prospère, soucieux d’anonymat. Et si la coalition s’avérait impossible ? Irait-on vers un troisième scrutin ? « Ce serait la mort de l’AKP », prévient-il.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/10/31/turquie-l-akp-ne-pourra-plus-gouverner-seul_4800696_3218.html#XiL4PfW4zWVLuTzU.99
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