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Le Parisien, le 23/12/2016
Propos recueillis par Nicolas Jacquard, notre envoyé spécial à Istanbul (Turquie)
Jusqu’où ira le président Erdogan ? Cette question, les traditionnels alliés européens de la Turquie se la posent avec sans cesse plus d’acuité. Au pouvoir depuis 14 ans, le leader Turc est désormais perçu comme un autocrate. Depuis juillet et le coup d’Etat manqué, près de 100 000 fonctionnaires ont été licenciés, 40 000 personnes emprisonnées. La première cible du pouvoir : les «gülenistes», partisans de Fethullah Gülen, prédicateur musulman exilé aux Etats-Unis, accusé d’avoir fomenté le putsch. Mais les purges touchent également de plein fouet l’opposition de gauche.
Dans le même temps, Erdogan s’est rapproché de la Russie, faisant mine de délaisser une Europe qu’il fustige à longueur de discours. Mais réduire la Turquie à une dictature laissant le champ libre à un Islam conservateur est par trop réducteur. L’AKP au pouvoir tire sa légitimité d’une véritable assise électorale, et d’une croissance économique longtemps à deux chiffres ces dernières années.
Député de l’AKP, Talip Küçükcan, 53 ans, est aussi président de la délégation Turque au Conseil de l’Europe. A ce titre, il est l’une des voix de Recep Tayyip Erdogan en direction de l’Occident. Il répond à ses critiques, décrypte la politique de son parti, et la position actuelle de son pays sur la scène internationale.
VIDEO. Turquie :«Nous n’avons pas besoin de faire taire l’opposition»
Six mois après le coup d’Etat, les «purges» sont toujours aussi importantes en Turquie. Pour quelle raison ?
L’organisation terroriste de Fethullah Gülen avait des ramifications dans la police, la justice, c’est pourquoi nous avons pris des mesures fortes pour nettoyer ces administrations de ces gens. Nous devons assurer la sécurité de nos concitoyens. Tout cela se fait dans le cadre de la loi. L’Etat d’urgence est reconnu par notre constitution, comme dans la vôtre. C’est un instrument, pas un idéal. Mais il est de notre responsabilité d’agir. En juillet, notre parlement a été bombardé, et à une demi-heure près, notre Président tombait dans les mains des putschistes.
N’utilisez-vous pas ces purges pour faire taire l’opposition démocratique ?
L’Union européenne critique les arrestations, et le fait que toutes ces personnes soient renvoyées de leur travail. Cela existe, c’est vrai. Mais cela ne veut pas dire que nous mettons en prison tous les journalistes ou tous les universitaires ayant une opinion divergente de la nôtre, et que nous réduisons l’opposition au silence. Nous n’en avons pas besoin. Aux élections de 2015, nous avons recueillis 49.8 % des suffrages. Ce succès n’est pas le fruit de tendances autoritaristes, mais de ce que nous avons fait pour notre pays.
N’y-a-t-il pas des arrestations arbitraires ?
Mes collègues du Conseil de l’Europe me disent que la durée de garde à vue est trop longue. (NDLR : elle a été portée à 30 jours dans le cadre de l’Etat d’urgence). On accepte cette critique. Nous n’avons plus besoin d’une telle durée, et j’ai bon espoir qu’elle change bientôt. Au-delà de la garde à vue, d’autres dispositifs légaux permettent des arrestations. Le président Erdogan a rappelé qu’en principe, certains types de personnes poursuivies peuvent comparaître libres, pour mieux préparer leur défense. Mais d’une part, notre justice indépendante, et d’autre part, personne n’est au dessus de la loi. Si un journaliste, un universitaire, un politicien est impliqué dans le terrorisme, qu’il en fasse l’apologie, ou le soutienne financièrement, il doit y avoir des poursuites.
Cette situation ne fragilise-t-elle pas les rapports avec l’Union européenne ?
Nous acceptons les critiques, comme une contribution bienvenue à la démocratie turque. Mais elles doivent être justifiées. Nos partenaires ont pris l’habitude de nous critiquer sur la question kurde, les droits de l’homme, les problématiques économiques. Mais sur ces thématiques, il y eu de nombreuses améliorations. Nous sommes la septième économie mondiale. Concernant la question kurde, nos services de renseignement ont eu des contacts avec des organisations illégales. Les restrictions sur la langue kurde ont été levées. Mais du fait de la situation en Syrie et en Irak, nous faisons maitenant face à la fois au terrorisme de Daech, de l’organisation Gülen et du PKK. Ces deux dernières semaines, 100 personnes ont été tuées dans des attaques sur notre sol.
Cela contribue-t-il à un recentrage de la Turquie en direction de la Russie ?
Les liens avec la Russie sont très forts. Sans dialogue avec la Russie, il serait impossible de trouver une solution à la crise syrienne. Sur cette question, nous avons été laissés étrangement seuls par nos alliés traditionnels. Qu’ont fait l’OTAN, l’Union européenne pour Alep ? Cela ne veut pas dire que la Turquie et la Russie sont d’accord sur tout. Mais l’équilibre des pouvoirs, au Moyen-Orient, a changé.
La Turquie est donc obligée de s’éloigner de l’Occident ?
Traditionnellement, notre politique étrangère est orientée à l’Ouest. Cela n’a pas changé. Nous prenons toujours la question d’une intégration dans l’Union européenne au sérieux. En 2005, c’est l’AKP qui a officiellement entamé les négociations d’adhésion. Mais aujourd’hui, c’est l’Union européenne elle-même qui les bloque. Entretemps, nous avons pourtant lancé un grand nombre de réformes, notamment sur le plan social, pour être conformes aux standards de l’Union. Cela n’a pas fait avancer les choses. Le seul domaine dans lequel nous négocions encore, c’est celui des migrants. Nous voulons toujours adhérer à l’Union, mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas parler avec d’autres acteurs régionaux.
Le président Erdogan a menacé de laisser partir les réfugiés en Europe…
Nous avons le droit de critiquer l’Union et nos alliés traditionnels. Sur cette question des réfugiés également, nous pensons, et l’opinion publique Turque également, que nous avons été abandonnés. Nous hébergeons plus de trois millions de réfugiés. Nous avons remplis nos obligations en la matière, mais l’Union, de son côté, bloque toujours la libéralisation des visas pour que les citoyens turcs se rendent sur son territoire. Cela pose la question des liens existants avec elle.
La place de la laïcité en Turquie suscite également des inquiétudes…
En Turquie, les minorités peuvent s’exprimer dans le champ public. Nous avons levé l’interdiction du port du voile dans les universités. Une femme voilée peut aujourd’hui travailler dans un ministère, ce qu’elle ne pouvait pas faire auparavant. Mais il y aussi des non-musulmans en Turquie, et cela ne pose aucun problème. La Turquie est une démocratie jeune, comparée à l’Europe. Obtenir le consensus n’est pas facile. Mais nous y parvenons, par exemple en matière de lutte contre le terrorisme. Quand Daech tente d’affaiblir la Turquie, c’est l’Europe qu’il menace par contrecoup. Une Turquie faible, cela signifie une Europe faible.
L’ampleur de cette lutte anti-terroriste ne menace-t-elle pas votre démocratie ?
Nous avons toujours dit à nos partenaires européens qu’ils n’avaient pas d’inquiétude à avoir sur le futur de la démocratie en Turquie. Tout simplement parce que les citoyens Turcs eux-mêmes en sont les gardiens. Le 15 juillet, tout le monde, jeunes, vieux, hommes, femmes, est descendu dans la rue pour la démocratie. Par le passé, celle-ci avait été attaquée par les juntes militaires, mais cette fois, l’échec est venu d’une forte résistance populaire.
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