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TRT Français, le 13/08/2020
Une étude d’Öznur Küçüker Sirene
Non seulement le Liban mais aussi le monde entier est encore sous le choc de la double explosion survenue le 4 août en début de soirée, de 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium dans le port de Beyrouth. Comparée à la première attaque nucléaire de l’histoire à Hiroshima, l’explosion apocalyptique à Beyrouth a ravagé une grande partie de la ville, faisant plus de 158 morts, 6000 blessés et des milliers de sans-abris.
La catastrophe est d’autant plus tragique que le pays qui accueille près de 1,5 million de réfugiés syriens -un quart de sa population- traversait déjà une grande crise politique et économique aggravée par l’épidémie de coronavirus ainsi qu’une inquiétante escalade militaire avec Israël.
Pour l’instant la vérité sur les causes du drame reste inconnue. Si le Premier ministre libanais Hassan Diab a avoué que cette substance chimique dangereuse était stockée depuis six ans « sans mesures de précaution », le président libanais Michel Aoun a évoqué pour sa part « la négligence » ou « un missile » pour expliquer l’explosion. Aoun a toutefois rejeté les appels à l’ouverture d’une enquête internationale sur la gigantesque explosion sous motif qu’elle « diluerait la vérité ».
Tout autant que le mystère qui plane sur l’origine de cette catastrophe qui a secoué le pays entier, ce qui fait couler le plus d’encre aux experts en relations internationales est la réaction des différents pays du monde dont notamment la France face à cette tragédie.
Une France solidaire mais redoutée au Liban
Dans le contexte d’une telle détresse nationale, le premier chef d’Etat à se rendre sur place a été le président français Emmanuel Macron. Seulement deux jours après les explosions sur le port de Beyrouth, Macron s’est rendu le 6 août au Liban pour assurer le pays du soutien de la France.
Appelant les responsables « de procéder à des réformes […] de changer le système, d’arrêter la division du Liban, de lutter contre la corruption », Macron a aussi affirmé lors de son déplacement dans le quartier chrétien de Gemmayzé, qu’il allait proposer un « nouveau pacte » politique aux responsables du Liban.
Les réactions après la visite de Macron au Liban ont été divergentes.
Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe et ancien ministre de la Culture et de l’Education nationale a estimé que la visite du président français au Liban était « un déplacement historique ». Même une pétition a été lancée par un Français ayant vécu au Liban sur les réseaux sociaux sous le nom de « Place Lebanon under French mandate for the next 10 years » (« Placez le Liban sous mandat français pour les 10 prochaines années ») et signée par plus de 70.000 personnes en seulement 4 jours, en majorité des Chrétiens. Précisons que la France et le Liban entretiennent des relations historiques et culturelles particulières puisque le Liban est devenu un protectorat français en 1920 avant d’obtenir son indépendance en 1943. Il existe également un lien fort entre les Chrétiens du pays et la France qui a assumé la responsabilité de protéger les Chrétiens d’Orient dès le règne de François Ier. Ajoutons également l’importante diaspora libanaise estimée entre 120.000 à 200.000 personnes, composées majoritairement par des Chrétiens dans l’Hexagone.
De l’autre côté, les propos et l’attitude de Macron ont été perçus comme une marque d’ingérence. La chercheuse française Dima De Clerck explique que de nombreux Libanais craignent aujourd’hui, plus que jamais, une internationalisation de leur pays et que la visite de Macron a pu être considérée par certains comme « le reflet d’une attitude hautaine et paternaliste qui laisse croire que la France peut s’ingérer directement dans les affaires libanaises ». L’historien palestinien Basheer Nafi a écrit sur son compte Twitter que qu’Emmanuel Macron était « incapable de freiner son impérialisme » ajoutant qu’il avait « agi lors de sa courte visite à Beyrouth comme si le Liban était encore une colonie française ».
La Turquie perçoit l’ingérence française au Liban comme « un signe de colonialisme »
Beaucoup s’accordent sur le fait que la visite très médiatisée et aux allures d’un show d’Emmanuel Macron cache de nombreux objectifs. Outre les intérêts économiques comme la reconstruction du port détruit de Beyrouth, le Liban possède une situation géostratégique de première importance pour la France qui veut s’imposer en Méditerranée. Par exemple ouvrir une base militaire au Liban juste en face de l’île chypriote serait un moyen stratégique de contourner la Turquie en Méditerranée.
Cette obsession de Macron de vouloir contrer la Turquie à tout prix était une nouvelle fois explicite dans ses propos lors de sa récente visite à Beyrouth. Il aurait ainsi déclaré : « Si la France ne joue pas son rôle, les Iraniens, les Turcs et les Saoudiens vont s’ingérer dans les affaires intérieures libanaises, dont les intérêts économiques et géopolitiques risquent d’être au détriment des Libanais ».
Alors que Macron essaie de gagner du terrain en Méditerranée à travers un rapprochement avec le Liban, le vice-président turc Fuat Oktay et le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt ÇavuÅŸoÄŸlu se sont rendus le 8 août dans le pays du cèdre pour l’assurer que la Turquie est prête à toute sorte d’aide pour accompagner le Liban dans cette rude épreuve. Juste après les explosions, la Turquie a immédiatement envoyé au Liban un matériel d’aide dans les domaines de la santé, l’alimentation et l’urgence médicale -dont notamment 400 tonnes à travers la TIKA-. Fuat Oktay a également fait savoir aux autorités libanaises que le port turc de Mersin serait mis à leur disposition jusqu’à ce que le port de Beyrouth soit reconstruit. Ankara a par ailleurs proposé de contribuer à la reconstruction du port de Beyrouth et des bâtiments voisins.
La visite de Macron et ses propos sur la Turquie ont été bien évidemment négativement perçus par les hauts responsables turcs. Fuat Oktay a accusé Macron de « mener une politique étrangère sur la base d’une perspective coloniale », ajoutant que la Turquie poursuit des activités dans des endroits comme l’Afrique pour fournir une aide humanitaire sans aucune considération économique. De son côté, Mevlüt ÇavuÅŸoÄŸlu a déclaré que la France considérait toute la région comme une arène de compétition en tentant de dissuader des pays de travailler avec la Turquie et a souligné qu’il ne fallait pas trop prendre au sérieux Macron qui agit comme « un adolescent gâté qui tente de faire ses preuves au monde ».
En conclusion, le dossier libanais semble constituer une nouvelle source de conflit entre la Turquie et la France. Si Macron poursuit sa politique de compétition agressive vis-à -vis de la Turquie visant à l’exclure de toutes les tables de négociation et de toutes les questions internationales de première importance, il en sera sans aucun doute et tôt ou tard le plus grand perdant.
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