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Médiapart, le 13/08/2020
Par JEAN-ARNAULT DÉRENS
Au terme des deux guerres balkaniques de 1912 et 1913, puis de la Première Guerre mondiale, l’Empire ottoman a perdu définitivement pied dans les Balkans. Un siècle plus tard, l’influence économique d’Ankara y est pourtant grandissante.
La formule est restée célèbre. En visite en Bosnie-Herzégovine en septembre 2012, Recep Tayyip Erdoğan, alors premier ministre, lançait : « Pour moi, Sarajevo compte autant que Trabzon ou Diyarbakir. »
Un an plus tard, en visite à Pristina, il affirmait : « Le Kosovo, c’est la Turquie, et la Turquie, c’est le Kosovo », sans susciter la moindre critique à Ankara, ni même à Pristina. La Turquie moderne aurait-elle une vocation reconnue à « protéger » l’ensemble des anciennes possessions ottomanes ? Et comment l’ombre tutélaire de l’ancien Empire est-elle perçue dans des Balkans où la Turquie effectue un retour marqué, au moins sur le plan économique ?
La transformation de la basilique Sainte-Sophie d’Istanbul en mosquée a suscité un tonnerre d’indignation en Grèce, mais aucune réaction officielle dans des pays pourtant majoritairement orthodoxes comme la Bulgarie, la Serbie ou le Monténégro… Les médias de la région sont même restés relativement discrets, mais il est vrai qu’il est de moins en moins bien vu de critiquer l’allié turc, dont l’importance économique est sensible dans les Balkans.
À côté de quelques investissements ou réalisations symboliques – comme le rachat de l’aéroport de Pristina, la construction de « l’autoroute de la Nation », reliant Albanie et Kosovo, ou encore celle, retardée, de l’autoroute Sarajevo-Belgrade –, les échanges commerciaux de la Turquie avec l’Europe du Sud-Est se sont densifiés au cours de la dernière décennie. Surtout, ils ne se limitent plus aux pays majoritairement musulmans – l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine et le Kosovo – mais concernent aussi leurs voisins de tradition orthodoxe.
Modèle turc et traque des «gülenistes»
Après la tentative avortée de coup d’État de juillet 2016, les gouvernements de la région ont assuré Recep Tayyip Erdoğan de leur soutien, et ils se sont empressés de traquer et de remettre aux autorités d’Ankara les sympathisants supposés de l’imam Fethullah Gülen, qui avaient développé écoles et universités dans les Balkans.
En mai 2018, les services secrets du Kosovo ont même kidnappé cinq enseignants et un médecin et les ont remis sans autre forme de procès à leurs collègues des services turcs, au cours d’une opération qui violait toutes les lois du pays et a provoqué un scandale politique, contraignant plusieurs responsables de la police kosovare à la démission.
L’affaire pourrait être portée devant les juridictions internationales : la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné en juin 2019 la Moldavie pour la similaire déportation de sept « gülenistes ». De fait, aucun État de la région n’a rechigné à prendre part à la traque, même des pays où le « Turc » est traditionnellement perçu comme un ennemi, à la seule exception de la Grèce.
Le modèle politique incarné par Recep Tayyip Erdoğan, mêlant néolibéralisme effréné et autoritarisme politique, n’a rien pour déplaire au premier ministre bulgare Borissov, ni aux « hommes forts » qui contrôlent sans partage le Monténégro et la Serbie, Milo Đukanović et Aleksandar Vučić.
En Macédoine du Nord, toutes les écoles liées aux réseaux gülenistes ont été fermées dans les semaines qui ont suivi la tentative de coup d’État. Le pays était alors dirigé par les nationalistes conservateurs macédoniens du VMRO-DPMNE, alliés aux nationalistes de l’Union démocratique pour l’intégration (BDI), représentant la minorité albanaise, mais l’allégeance à Ankara dépasse les barrières politiques ou communautaires.
Selon le politologue Arsim Zekolli, aller régulièrement « baiser la babouche du sultan » serait même le seul point commun à tous les politiques du pays. En avril 2019, le ministre turc de la défense, le général Hulusi Akar, s’est rendu à Skopje pour demander l’extradition de quinze gülenistes, en agitant une menace nouvelle : la Turquie pourrait ne pas ratifier l’adhésion de la Macédoine du Nord à l’OTAN, en cas d’obstruction de la part de Skopje…
En Albanie, le premier ministre socialiste, Edi Rama, met volontiers en scène l’amitié personnelle qui l’unit à Recep Tayyip Erdoğan. À l’été 2019, un monument commémorant les victimes du coup d’État de 2016 a été érigé dans la capitale Tirana, avec l’aide d’un financement de la TIKA, l’agence turque de coopération. Non loin du lac artificiel qui rafraîchit la capitale albanaise, une grande plaque de marbre noir porte les noms de 251 citoyens turcs morts en s’opposant aux « factieux », et la rue qui y mène a pris le nom de « rue des Martyrs du 15 juillet 2016 ».
Albanais et Bosniaques se tournent vers le Bosphore
La ferveur erdoğaniste d’Edi Rama ne manque pas de surprendre dans un pays où les clivages identitaires demeurent particulièrement forts. L’Albanie est restée ottomane jusqu’en 1912, ses propres élites étant intimement mêlées à la naissance de la Turquie moderne, à l’image de la grande famille féodale des Frashëri, à la fois impliquée dans la Rilindja Kombëtare, la « renaissance nationale » albanaise, et dans la révolution des Jeunes-Turcs de 1908…
Alors que le régime stalinien d’Enver Hoxha avait interdit toute pratique religieuse en 1967, la conscience nationale albanaise tire fierté de sa dimension multiconfessionnelle, puisqu’à côté d’une majorité musulmane, vivent d’importantes communautés catholique et orthodoxe, représentant chacune aujourd’hui près de 15 % de la population totale du pays.
Tout un courant du nationalisme albanais, représenté notamment par l’écrivain Ismaïl Kadaré, rejette l’idée d’un « legs ottoman », ne voulant voir dans les six siècles de présence turque en Albanie que la cause de son « arriération ». Certains prônent même une « reconversion » collective au catholicisme comme gage de « l’européanité » du peuple albanais…
Après la chute du communisme, au début des années 1990, Sali Berisha, premier ministre de droite, amorça un rapprochement avec la Turquie, tout en faisant adhérer l’Albanie à l’Organisation de la Conférence islamique. À l’époque, le Parti socialiste, héritier de l’ancien parti unique, s’en tenait au contraire à une position « laïque » et refusait même de s’engager dans le débat sur l’orientation « occidentale » ou « orientale » de l’Albanie.
Tout en se voulant un partisan résolu de l’intégration européenne de son pays, l’actuel chef du PS a finalement cédé à la fascination pour Recep Tayyip Erdoğan. Il est vrai qu’Edi Rama est capable d’utiliser de manière très polémique ses passions géopolitiques, mettant volontiers en garde les dirigeants européens contre une possible « dérive orientale » de son pays si le processus d’intégration européenne n’avance pas.
En Bosnie-Herzégovine, les liens amicaux, politiques, historiques, culturels et religieux entre le Parti de l’action démocratique (SDA) et le Parti de la justice et du développement (AKP) sont clairement assumés. Le SDA, fondé par Alija Izetbegović (1925-2003), le premier président de la Bosnie-Herzégovine indépendante, désormais dirigé par son fils Bakir, revendique l’identité d’une « communauté de destin » avec le peuple turc et se veut le porte-parole du peuple bosniaque, c’est-à-dire des Bosniens de tradition musulmane.
Deux approches dominent les débats sur l’identité de la Bosnie-Herzégovine : l’une privilégie l’idée d’une construction citoyenne commune à toutes les communautés du pays, l’autre, défendue par le SDA, prône un nationalisme confessionnel étroit, limité aux Bosniaques. La Turquie en serait donc le protecteur « naturel », peu importe qu’elle soit impériale, républicaine, laïque ou post-kémaliste.
Ankara en alternative à Bruxelles
Pour le coup, entre la « petite » Bosnie-Herzégovine du SDA et la Turquie, la relation marche dans les deux sens. Depuis le début des années 2000, le parti de Bakir Izetbegović n’a jamais tenu un meeting électoral sans un « message d’amitié » de son partenaire turc, et c’est à Sarajevo que Recep Tayyip Erdoğan a organisé le grand rassemblement européen de l’AKP pour les élections législatives de juin 2018 alors que tous les pays de l’UE s’étaient opposés à sa tenue sur leur sol.
Des norias d’autocars remplis de milliers de travailleurs turcs d’Allemagne ont alors convergé vers la capitale bosnienne. Ces dernières années, Ankara a aussi produit plusieurs films et séries télévisées à la gloire d’Alija Izetbegović, comme le documentaire d’Ömer Erdoğan sobrement intitulé « Alija, dernier rempart de l’islam dans les Balkans » (2017).
Durant les années de guerre (1992-1995), la Turquie avait considérablement aidé la Bosnie-Herzégovine, mais à l’époque, l’AKP n’existait pas encore… En fait, le parti erdoğaniste a besoin de s’approprier une histoire qui n’est pas la sienne pour justifier ses prétentions à défendre l’islam menacé dans le monde et l’héritage de l’ancien Empire. On comprend, dans ses conditions, que Recep Tayyip Erdoğan semble parfois chercher à présenter le turbulent Bakir Izetbegović comme un proche parent.
À quelques kilomètres de Pristina, se dresse la turbe, le tombeau du sultan Murad Ier, vainqueur de la fameuse bataille de Kosovo Polje, qui opposa, à la fin du mois de juin 1389, les armées turques à une coalition de peuples chrétiens des Balkans, menée par le prince serbe Lazar Hrebeljanović : le sort des armes fut favorable aux Ottomans, mais le sultan n’a pas pu s’en réjouir car il aurait été assassiné dans sa propre tente par le chevalier serbe Miloš Obilić.
Le bâtiment, qui menaçait ruine, a été restauré au début des années 2010 par la TIKA, la coopération turque. La turbe est toujours un lieu de dévotion populaire, le saint sultan étant un puissant intercesseur. Pour obtenir une guérison ou la réalisation d’un vœu, les fidèles accrochent de petites bandes de tissu aux arbres qui jouxtent le mausolée.
Ici, la nostalgie ottomane est naturelle, elle fait partie de la culture populaire et des identités collectives. La turbe est un lieu de mémoire qui raconte une version de l’histoire du Kosovo, construite en miroir à la version serbe de cette même histoire et, en la rénovant, la TIKA a montré que l’État turc contemporain entendait reprendre cette histoire à son compte, voire lui redonner le sens d’une prétention politique.
Depuis le début des années 1990, la présence turque dans les Balkans s’est en effet surtout manifestée dans ce domaine. Parfois, l’enjeu purement patrimonial croise ceux liés à la religion, la Turquie veillant à préserver le caractère originel de certaines mosquées que des zélateurs venus des pays du golfe Arabo-Persique aurait volontiers « épuré » de leurs décorations, selon les critères salafistes.
La bataille entre « islam turc » et influence salafiste ou « wahhabite » – l’usage de ce dernier terme, très répandu dans les Balkans, est souvent abusif – se poursuit à travers les luttes d’influence au sein des communautés islamiques formées dans les différents pays de la région.
L’islam des Balkans conserve en effet une structure administrative bureaucratique héritée de la période ottomane et renforcée sous la Yougoslavie socialiste, qui y voyait un efficace moyen de contrôle. C’est la Diyanet, la très puissante Direction des affaires religieuses (Diyanet İşleri Başkanlığı), rattachée aux services du premier ministre turc, qui est à la manœuvre pour financer et influencer les institutions de l’islam balkanique, veillant à écarter les courants trop radicaux, de manière que les mosquées demeurent les meilleurs vecteurs du soft power de la Turquie contemporaine.
Du « joug ottoman » au néo-ottomanisme
Les pays des Balkans ont construit leur histoire nationale comme le récit d’une longue résistance et d’une progressive libération du « joug ottoman », perçu comme la cause essentielle de leurs retards de développement. Ce récit a été élaboré dès le XIXe siècle par les élites patriotiques d’inspiration libérale, il a été amplifié par les régimes socialistes après 1945 en Albanie, en Bulgarie ou en Roumanie.
En dénonçant le « féodalisme » ottoman et en exaltant les souffrances et la résilience populaires, ces régimes essayaient de se consolider par un récit « national-communiste ». Dans la Yougoslavie fédérale, plusieurs récits mémoriels étaient potentiellement en concurrence, et le discours officiel insistait sur le caractère socialement rétrograde du système ottoman, mais c’est surtout après l’éclatement de l’État commun que le nationalisme serbe a fait des « Turcs » ses ennemis, désignant d’ailleurs par ce vocable tous les musulmans des Balkans.
Dans les années 1990, certains établissements de Serbie refusaient de servir du café « turc », proposant à sa place du café « maison » ou du café « cuit ». Aujourd’hui, dans ces mêmes tavernes, la télévision diffuse en boucle des séries venues d’Anatolie et notamment la plus célèbre d’entre elles, l’interminable feuilleton consacré à la vie du sultan Mehmet II le Conquérant…
Ces feuilletons ont beaucoup fait pour le développement du « néo-ottomanisme ». Ce principe, théorisé par l’ancien premier ministre Ahmet Davutoğlu, tombé en disgrâce et devenu opposant au régime Erdoğan, promeut l’idée que la Turquie doit avoir des bonnes relations avec tous ses voisins et notamment les anciennes possessions impériales.
Au début de la pandémie de Covid-19, la Turquie a opportunément envoyé quelques cargaisons de masques à tous les pays des Balkans, au moment où l’Union européenne (UE) interdisait les exportations de matériel médical. Histoire de leur rappeler qui était « leur véritable ami ».
Mais que cherche au juste la Turquie dans les Balkans ? Dans les années 2000, quand elle était elle-même encore engagée dans un processus d’intégration à l’UE, elle pouvait percevoir la région comme un pont la rapprochant de son objectif. Aujourd’hui, Ankara prétend se placer en alternative à Bruxelles, mais ses ambitions régionales semblent avoir été contrariées, surtout depuis la crise provoquée par la chute de la lire.
Pour les pays d’Europe du Sud-Est, les rancœurs historiques ne sont plus de mise et afficher un rapprochement avec Ankara peut participer d’une stratégie de défiance vis-à-vis de l’UE. Le malheur des « petits » peuples des Balkans a souvent été de vouloir mettre en concurrence leurs puissants « protecteurs » et, un siècle après la fin de l’Empire ottoman, on continue toujours, dans les campagnes des Balkans, à parler avec un mélange de peur et de fascination d’Istanbul comme de la « ville impériale », Carigrad, la « Ville du tsar » dans les langues slaves…
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