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La Croix, le 04/04/2018
Alexandre Billette, de notre correspondant
Les présidents Poutine et Erdogan ont posé virtuellement la première pierre de la centrale nucléaire d’Akkuyu, dans le sud du pays.
Le 14 avril 2015, le ministre turc de l’énergie et le PDG russe de Rosatom avaient posé la première pierre de la centrale d’Akkuyu. / Anil Bagrik/Anadolu Agency Büyükeceli (sud de la Turquie)
Le petit village de Büyükeceli, dans le sud de la Turquie, ne se distingue en rien de ses voisins : le long de la rue, une petite mosquée, un café et un magasin de produits de construction, dont la devanture est curieusement affublée de caractères cyrilliques.
Invisible depuis la route, la centrale d’Akkuyu, première centrale nucléaire turque construite par les Russes de Rosatom, se trouve en effet à quelques pas. Entouré de grillages, le site est à l’abri des regards indiscrets, le futur chantier n’est visible que de la mer.
Depuis Ankara, par téléconférence, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont officiellement « posé » mardi la première pierre de la centrale, voulue de longue date par le président turc afin de réduire la dépendance de son pays à la balance énergétique largement déficitaire. « La Turquie veut le nucléaire depuis longtemps, mais jusqu’à maintenant, les projets ont toujours échoué, que ce soit avec les Américains, les Canadiens ou les Français », explique l’ancien diplomate Mehmet Ögütçü, président du Bosphorus Energy Club. Recep Tayyip Erdogan, lui, entend bien faire entrer le pays dans le club restreint du nucléaire d’ici à 2023, pour le centième anniversaire de la République.
Cette question est au cœur de la stratégie énergétique de la Turquie, « dépendante des importations à plus de 75 % », explique Erdal Tanas Karagöl, professeur d’économie, proche du pouvoir. Le plan quinquennal prévu par le ministre de l’énergie – et gendre du président – Berat Albayrak est ambitieux : nouvelles centrales thermiques, investissements dans les énergies renouvelables… et développement d’une industrie nucléaire. « La Turquie va aller jusqu’au bout : Akkuyu est un symbole. Nous ne pouvons plus faire marche arrière », assure Erdal Tanas Karagöl.
Dans le village de Büyükeceli, les avis sont partagés. Le responsable de l’administration locale défend un projet qui doit redynamiser un village resté à l’écart du tourisme. Le tenancier du café est, lui, plus circonspect : « Nous n’avons jamais été réellement informés du projet, nous sommes maintenus dans l’ignorance », confie-t-il.
C’est dans la ville de Mersin, à 140 km de route de la centrale, que s’est cristallisé le mouvement d’opposition. « L’eau de mer utilisée pour refroidir les réacteurs sera rejetée dans la baie, ce qui va augmenter la température de l’eau de 2 à 6 °C . Et nous savons qu’Akkuyu est en première ligne en cas de séisme : il existe quatre failles sismiques en bordure de la côte méditerranéenne », explique Sabahat Arslan, ingénieure et présidente d’une association contre le nucléaire.
Les opposants multiplient les procès pour faire annuler le chantier. « Nous voulons l’annulation du rapport environnemental, actuellement entre les mains du Conseil d’État, et l’annulation de la licence d’exploitation, évaluée par un tribunal d’Ankara », explique l’avocat Alpay Antmen, qui suit le dossier depuis plusieurs années. Difficile cependant d’imaginer qu’Ankara laissera faire.
Et pourtant, le projet d’Akkuyu n’est pas exempt de contradictions : « 55 % de notre approvisionnement en gaz naturel vient de Russie, explique Mehmet Ögütçü. L’objectif du gouvernement est de réduire cette proportion, mais on se tourne à nouveau vers Moscou pour le nucléaire ! »
Autres sujets d’inquiétudes : selon le contrat conclu avec Rosatom, cette dernière vendra à l’État turc pour les quinze premières années l’électricité que sa centrale va contribuer à produire, à un prix jugé supérieur à celui du marché ; sans oublier d’éventuelles brouilles diplomatiques entre les deux pays…
Mais pour Ankara, l’accès à l’énergie nucléaire représente un symbole de puissance qui va bien au-delà  : « De nombreux pays ont pollué l’atmosphère durant des années et maintenant qu’ils ont atteint un certain niveau de développement, ils peuvent se payer le luxe d’utiliser des sources d’énergie plus propres comme le nucléaire, assure l’économiste Erdal Tanas Karagöl. Alors pourquoi pas nous ? »
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