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L’Echo (Belgique), le 21/08/2018
Par Norbert Gaillard, économiste et consultant indépendant
Le nationalisme du président Erdogan l’a amené à s’opposer frontalement à son principal partenaire commercial et géostratégique. La rupture est encore loin d’être consommée avec les Etats-Unis. Il n’est d’ailleurs pas sûr que ce soit le but recherché par le leader turc.
L’effondrement de la livre turque (-40% vis-à -vis du dollar américain entre le 13 mars et le 13 août 2018) a été l’un des principaux sujets de discussion sur les salles de marché.
A y regarder de plus près cependant, la crise que traverse actuellement la Turquie est tout sauf surprenante. La défiance des investisseurs est la combinaison de trois facteurs : la forte dépendance du pays à l’égard de l’étranger, la rhétorique nationaliste exacerbée de son leader et la position géostratégique singulière d’Ankara.
La Turquie est historiquement confrontée à un déficit courant important (5,5% du PIB en 2017), ce qui oblige les autorités à chercher en permanence des devises étrangères fortes, et en particulier des dollars.
Près du tiers de la dette publique est libellée en monnaie étrangère (ou indexée sur le cours du dollar ou de l’euro). Cette dépendance s’est réduite depuis l’arrivée au pouvoir de Recep Tayyip Erdogan en 2003 mais elle demeure excessive.
Pêché originel
L’exécutif et la banque centrale ne peuvent pas laisser la monnaie nationale se déprécier trop fortement car la dette à rembourser en devise étrangère deviendrait vite insoutenable.
Ce syndrome dit du  » pêché originel  » – à savoir la difficulté, voire l’incapacité, à emprunter dans sa propre devise – a handicapé de nombreux Etats émergents, en particulier en Amérique latine, provoquant des défauts de paiement retentissants comme celui de l’Argentine en 2001.
Il pose un problème de taille : l’exécutif et la banque centrale ne peuvent pas laisser la monnaie nationale se déprécier trop fortement car la dette à rembourser en devise étrangère deviendrait vite insoutenable.
Le fait est que cette dépréciation de la livre turque est venue renchérir le prix des biens importés, propulsant l’inflation au-delà de 10% il y a quelques mois.
En outre, la normalisation (toujours en cours) de la politique monétaire de la Federal Reserve conduit à un relèvement des taux d’intérêt et, in fine, à une hausse du dollar qui pénalisent les Etats émergents les plus vulnérables. Ankara est donc plus que jamais au bord d’une crise de balance des paiements.
A ces faiblesses économiques et financières s’ajoute le durcissement nationaliste et autocratique décidé par le président Erdogan.
A cet égard, le coup d’Etat manqué de juillet 2016 semble constituer un réel tournant. Les purges dans l’administration, la persécution des opposants et la transformation du régime parlementaire en régime présidentiel après le référendum de 2017 ont sapé la crédibilité politique et institutionnelle du régime.
En mars dernier, Moody’s a explicitement invoqué l’affaiblissement de l’état de droit pour motiver la dégradation de la note financière de la Turquie de Ba1 à Ba2 (équivalant à un abaissement de 9 à 8 sur 20).
Electron libre
Même si les Etats-Unis n’absorbent que 5% des importations et des exportations turques,
les liens entre les deux nations sont très forts.
Le  » statut géopolitique  » du pays et la façon dont il en use et en abuse est également un facteur qui a indirectement contribué à aggraver l’instabilité monétaire et financière.
La Turquie, membre de l’OTAN, permet à son allié américain d’avoir un pied au Moyen-Orient et de surveiller tant le régime iranien que l’évolution du conflit syrien. Le président Erdogan est conscient de ce statut et en profite inconsidérément : intervention militaire en Syrie, début de rapprochement avec son ennemi traditionnel russe, critiques récurrentes à l’encontre d’Israël, etc.
Ankara est devenu un électron libre au sein de l’OTAN et ses initiatives sont largement imprévisibles.
L’arrestation puis la détention du pasteur américain Brunson a créé des tensions diplomatiques avec les Etats-Unis. Tout dernièrement, le président Erdogan s’est engagé dans une guerre commerciale avec Washington, accusé d’avoir  » poignardé la Turquie dans le dos « , suscitant des inquiétudes croissantes parmi les investisseurs internationaux.
Même si les Etats-Unis n’absorbent que 5% des importations et des exportations turques, les liens entre les deux nations sont très forts. Le président Trump est engagé dans un bras de fer avec son homologue mais il n’est pas sûr que ses stratèges soient ravis de la tournure des événements récents.
Gagner sur tous les tableaux
Le nationalisme du président Erdogan l’a amené à s’opposer frontalement à son principal partenaire commercial et géostratégique. La rupture est encore loin d’être consommée avec les Etats-Unis. Il n’est d’ailleurs pas sûr que ce soit le but recherché par le leader turc.
Si jamais une fuite massive de capitaux et une nouvelle chute de la livre turque survenaient, on peut parier que le président Erdogan chercherait à se passer du FMI.
Celui-ci semble surtout désireux de « gagner sur tous les tableaux » : consolider son pouvoir personnel, accroître son influence en Syrie et s’émanciper de l’allié américain aussi bien du point de vue géopolitique qu’économique.
Si jamais une fuite massive de capitaux et une nouvelle chute de la livre turque survenaient, on peut parier que le président Erdogan chercherait à se passer du FMI. Il a déjà reçu l’appui financier du Qatar. La Chine suivrait sans doute, si nécessaire. Cette soif de souveraineté risque pourtant de s’avérer stérile pour assurer le développement et l’industrialisation du pays et préserver sa solvabilité.
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