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La Croix, le 20/02/2019
Marianne Meunier
Exilée en Allemagne, l’écrivaine turque Asli Erdogan réagit pour « la Croix » à la peine de prison à vie requise par la justice turque à l’encontre du philanthrope Osman Kavala.
ZOOM
Glacial et cinglant comme le connaissent désormais plusieurs dizaines de milliers de Turcs, l’arbitraire a une fois de plus frappé sur les rives du Bosphore. Sa dernière victime : l’intellectuel et mécène Osman Kavala, 62 ans, incarcéré depuis son arrestation surprise à l’aéroport d’Istanbul, en octobre 2017.
Mercredi 20 février, un procureur a requis la prison à perpétuité à son encontre, l’accusant de « tentative de renversement du gouvernement ». Un tribunal doit encore accepter l’acte d’accusation, sur lequel figurent quinze autres personnes risquant la même peine, dont le journaliste Can Dündar, réfugié en Allemagne, ou l’acteur Mehmet Ali Alabora. Le même tribunal doit aussi fixer une date pour un procès.
Le « milliardaire rouge »
Osman Kavala, cofondateur de Iletisim Yayinlari, l’une des plus grandes maisons d’édition en Turquie, et mécène attentif aux multiples identités qui forment le pays, constitue l’une des nombreuses bêtes noires du président Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier l’accuse d’avoir financé le « mouvement de Gezi », des manifestations antigouvernementales intervenues au printemps 2013, qui marquent un tournant dans la contestation du pouvoir du chef de l’État – alors premier ministre – et, par voie de conséquence, de la répression.
La presse officielle prête également à Osman Kavala des liens avec la tentative de coup d’État de juillet 2016.
Militant pour la reconnaissance du génocide arménien, parmi les fondateurs d’un centre culturel à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, à majorité kurde, celui que l’on surnomme le « milliardaire rouge » « a dépensé toute son énergie et tout son argent au service du dialogue », résume à son sujet Asli Erdogan.
Pour « la Croix », l’écrivaine et amie d’Osman Kavala réagit, très émue, à la décision du procureur. Exilée en Allemagne, elle aussi risque la prison à vie.
La Croix : Que représente Osman Kavala ?
Asli Erdogan : Pour moi, c’est un ami, je le connais depuis 2000. Nous avons travaillé ensemble au Centre d’art de Diyarkabir. Il a été l’un de mes grands soutiens lorsque j’ai eu des problèmes financiers. Lorsque on m’a décerné le prix de la Fondation de la culture européenne, je n’ai pas pu me déplacer à Amsterdam pour le recevoir car j’étais interdite de voyage. C’était en mai 2017. Il a organisé un cocktail et une vidéo conférence, de sorte que j’ai pu recevoir le prix symboliquement à Istanbul.
Osman Kavala, c’est aussi l’unique véritable marxiste qui existe parmi les hommes d’affaires. En général, pour ces derniers, l’art n’est que du prestige et nous, les artistes, ne sommes que des poissons dans un aquarium. Mais pour lui, c’est sincère. Venant d’une famille très riche, il aurait pu mener une vie paradisiaque. Mais il a dépensé toute son énergie et tout son argent pour faire de la Turquie un espace de diversité et de dialogue à travers les arts et la culture.
Que lui reproche, selon vous, le pouvoir ?
A. E. : Osman Kavala s’est battu pour la connaissance de l’histoire et du génocide arméniens ainsi que pour l’égalité entre les Kurdes et le reste de la population. Ce sont deux tabous très dangereux, les plus dangereux même. Et il y a touché. C’est d’ailleurs probablement parce que j’ai touché au tabou des Kurdes que je suis poursuivie.
Mais l’unique preuve à son encontre dans cette histoire des événements de Gezi, c’est que les manifestants voulaient planter des arbres, qu’ils lui ont demandé de l’argent pour cela et qu’il l’a donné ! Aujourd’hui, Recep Tayyip Erdogan prend sa revanche, quand bien même chacun sait que ce mouvement de Gezi était sans leader.
Quel est le message envoyé par cette décision de justice ?
A. E. : Il s’agit de donner un exemple car au fond, Recep Tayyip Erdogan a peur d’un nouveau Gezi. C’est une politique horrible. Chacun peut être mis en prison. Nous avons l’habitude de nous rendre au tribunal, mais, avec la prison, c’est différent. Nous savons quand nous y entrons mais jamais quand nous allons en sortir. Ce régime est totalement arbitraire. La décision au sujet d’Osman Kavala en est un nouvel exemple.
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