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Le Monde, le 12/07/2019
Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Ali Babacan, un ancien compagnon de route de M. Erdogan,
a claqué la porte du Parti de la justice et du développement pour créer sa propre formation. De nouvelles défections pourraient suivre.
La perte de plusieurs grandes villes lors des dernières municipales, les mauvais résultats économiques, le malaise croissant au sein du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) ont poussé le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui est aussi le chef du parti, à convoquer, jeudi 11 juillet à Ankara, ses députés et ses ministres, appelés à resserrer les rangs.
Rien ou presque n’est ressorti de cette réunion, sinon un sentiment diffus de mécontentement que le « reis » (le chef, l’un des surnoms de M. Erdogan) n’est visiblement pas parvenu à dissiper. Le ton du numéro un s’est voulu rassurant. « Ne pensez pas trop aux résultats des municipales à Ankara et à Istanbul, car ces gens-là [les candidats de l’opposition kémaliste, qui a remporté ces municipalités] ne vont jamais devenir compétents. »
Invités à s’exprimer, des députés se sont cependant efforcés, en termes feutrés, de dire leurs doutes sur l’efficacité du nouveau système présidentiel, déplorant une absence totale de contacts avec les membres du gouvernement.
Depuis 2018, tous les leviers de commande sont passés aux mains du président Erdogan, qui fait office de chef du gouvernement depuis que le poste de premier ministre a été supprimé. Selon la nouvelle « verticale du pouvoir », les ministres ne sont plus obligés de rendre des comptes à l’Assemblée, réduite au rôle de chambre d’enregistrement.
Soucieux de détendre un peu l’atmosphère compassée de la réunion, le député AKP Yunus Kiliç, élu de Kars, une ville du nord-est de la Turquie, s’est risqué à comparer la situation actuelle au film Zügürt Aga, une comédie de 1985 prisée des Turcs, qui relate les déboires d’un propriétaire terrien contraint de quitter son village natal après avoir perdu toutes ses terres. « Nous nous sentons un peu comme Zügürt Aga… », a-t-il osé. « Qui est-ce ? », lui a répondu M. Erdogan, étranger à ce trait d’humour.
« Le sol a commencé à trembler »
Aucune annonce n’a eu lieu après la réunion, pas même Âl’esquisse d’un remaniement ministériel. M. Erdogan avait prévenu, quelques jours plus tôt, qu’il n’en était pas question. « Je ne vais pas changer le cabinet ministériel à la demande des médias et de l’opposition. Si je le fais, ils viendront ensuite à moi avec d’autres exigences. »
Pourtant, l’heure est grave. « Le sol a commencé à trembler » sous les pieds du parti présidentiel, constate Abdulkadir Selvi, le journaliste vedette du quotidien Hürriyet dans un éditorial publié mercredi 10 juillet. Le malaise a surgi deux jours plus tôt, quand Ali Babacan, un ancien poids lourd islamo-conservateur, compagnon de la première heure de M. Erdogan, a claqué la porte du parti, évoquant des « divergences profondes » entre ses valeurs personnelles et celles affichées par la direction de l’AKP.
« Dans les circonstances actuelles, la Turquie a besoin d’une vision totalement nouvelle pour son avenir. Toutes les analyses antérieures doivent être révisées, il faut développer de nouvelles stratégies. Moi et certains de mes collègues, nous ressentons une grande responsabilité historique », a indiqué dans son communiqué M. Babacan, résolu à créer son propre parti.
Surnommé jadis « le tsar de l’économie », cet économiste âgé de 52 ans, formé aux Etats-Unis, fut longtemps l’étoile montante de l’élite islamo-conservatrice. Nommé successivement ministre de l’économie, chef de la diplomatie, vice-premier ministre, il finit, en 2015, par être mis à l’écart par M. Erdogan, ulcéré par ses critiques sur la dérive autoritaire du régime.
Sa défection était attendue. Après la défaite de l’AKP aux municipales, remportées le 23 juin par Ekrem Imamoglu, le candidat de l’opposition kémaliste, M. Babacan était allé trouver le chef de l’Etat pour l’informer de sa décision. « Je lui ai dit qu’il pouvait partir, mais qu’il n’avait pas le droit de diviser l’oumma [la communauté des croyants] », a expliqué ensuite M. Erdogan en relatant cette entrevue.
La création d’une nouvelle formation de l’islam politique, promise pour septembre par M. Babacan, risque de porter un coup fatal à l’AKP, qui peine à se remettre de sa défaite à Istanbul, son pire revers électoral depuis 2002. La menace est réelle, car derrière Ali Babacan se trouve Abdullah Gül, un vieux compagnon de route de M. Erdogan, qui fut président de la République de Turquie, de 2007 à 2014, avant d’être mis sur la touche.
Erdogan « coupé des réalités »
L’éventualité d’une défaite de M. Erdogan est ressassée par les médias. Certains, tel Mehmet Y. Yilmaz, éditorialiste au site d’information en ligne T24, anticipent déjà la fin du règne sans partage de l’AKP et de son chef : « A l’évidence, Erdogan vit dans un monde virtuel, son entourage ne lui dit pas la réalité. Ceux qui essaient de le faire sont reçus avec méfiance. Il a mis en place un régime de l’homme unique, il est coupé des réalités. A la première élection venue, son parti va perdre, indépendamment du fait qu’Ali Babacan crée sa propre formation ou non. Erdogan va partir, c’est inévitable. »
Le succès du nouveau parti dépendra du nombre de députés que MM. Babacan et Gül parviendront à attirer à eux. Selon des enquêtes d’opinion supervisées par Besir Atalay, un ancien fondateur de l’AKP rallié à la cause d’Ali Babacan, le nouveau parti de la droite conservatrice et religieuse pourrait obtenir 18 % des votes à l’échelle nationale en cas d’élections.
Une échéance lointaine, car, selon le calendrier officiel, les prochains scrutins (législatifs et présidentiel) se tiendront en 2023. A moins que des élections anticipées, la marotte de M. Erdogan ces dernières années, ne soient convoquées.
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