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Le Point, le 14/01/2021
Par Guillaume Perrier
LETTRE TURQUE
Les géants du numérique sont accusés de « colonialisme digital ». Erdogan invite la population à leur préférer des applis 100 % turques.
Exit WhatsApp. Bienvenue chez BIP. Le 11 janvier, les services de communication de la présidence de la République de Turquie et ceux du ministère de la Défense ont annoncé que leurs groupes de discussion avec les journalistes changeaient de plateforme. C’est sur l’application BIP, 100 % turque et appartenant au géant local des télécoms Türkcell, que seront désormais publiés les communiqués et annonces officielles des principales institutions d’Ankara. Les autorités, qui incitent régulièrement les Turcs à consommer « national et local » (« yerli ve milli »), ont préconisé l’utilisation d’une messagerie turque, soumise à la loi turque, sous contrôle… En trois jours, BIP a gagné près de 5 millions d’utilisateurs.
Pour montrer l’exemple, Selçuk Bayraktar, le gendre de Recep Tayyip Erdogan et PDG de la compagnie Baykar, fabricant des fameux drones turcs, a annoncé sur Twitter qu’il quittait WhatsApp en raison des nouvelles conditions d’utilisation imposées par la firme américaine. Cette migration est une réponse au partage de données personnelles imposé par WhatsApp, la messagerie la plus utilisée à travers le monde et propriété du géant Facebook. Pour Ali Taha Koç, responsable de la communication digitale de la présidence turque, les Turcs doivent s’élever contre le « fascisme numérique ». « La Turquie doit protéger ses données avec des applications locales », car les outils étrangers « posent des problèmes de sécurité ». L’agence de presse officielle Anatolie, qui traduit les desiderata du pouvoir, n’hésite pas à appeler à lutter contre un « colonialisme digital » dont WhatsApp serait le symbole.
La volonté du gouvernement turc de renforcer son contrôle sur les réseaux sociaux et les outils numériques les plus populaires ne date pas d’hier. En 2007, YouTube avait été bloqué plusieurs mois à cause de vidéos jugées insultantes pour Mustafa Kemal. Rebelote en 2008, en 2010, en 2014, à la suite de la diffusion d’enregistrements mettant en cause l’entourage du président dans une affaire de corruption, et encore en 2016 après un attentat à Ankara… L’autorité des télécommunications peut décréter, sans même une décision de justice, une censure totale des publications sur les réseaux sociaux pour un attentat ou la révélation d’une affaire gênante. Plus récemment, l’encyclopédie en ligne Wikipédia est restée interdite d’accès plusieurs mois… Selon le site Turkey Blocks, pour la seule année 2019, la Turquie a bloqué 400 000 sites Internet, 40 000 tweets et 10 000 vidéos YouTube… Les VPN et les sites de partage sont filtrés. L’application de messagerie ByLock a même été clairement assimilée à une entreprise terroriste : 70 000 de ses utilisateurs ont été poursuivis pour l’avoir téléchargée. Elle était utilisée, selon Erdogan, par les partisans de Fethullah Gülen au moment de la tentative de coup d’État en 2016.
« La menace aujourd’hui, s’appelle TwitterRecep Tayyip Erdoğan en 2013
En 2013, pendant le soulèvement de Gezi largement relayé sur Twitter, le leader turc, Premier ministre à l’époque, s’en était pris au réseau social, accusé de faire partie d’une vaste conspiration contre lui. « La menace aujourd’hui s’appelle Twitter. C’est là que se répandent les plus gros mensonges. Les réseaux sociaux sont la pire menace pour la société », clamait-il alors. À coups de blocages et de ralentissements, il avait tenu la menace à distance. Mais une bonne partie de la jeunesse avait massivement investi la plateforme de micromessages pour rester informée. Elle constituait, en effet, une source alternative dans un paysage médiatique déjà largement aux ordres. Au plus fort de la contestation, racontée en direct sur Twitter, la principale chaîne d’information en continu – CNN- ürk – diffusait un documentaire animalier sur les pingouins. Or la population turque est jeune et très connectée. Elle utilise YouTube, Facebook, Twitter et, maintenant, Periscope ou TikTok… À mesure que les libertés individuelles se réduisaient, les réseaux sociaux sont devenus pour elle l’un des derniers espaces de libre expression. Les 18-24 ans représentent 16 % de la population et leur défiance à l’égard des médias officiels, qui relayent la propagande du pouvoir, n’a fait qu’augmenter au fil des années.
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