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Le Figaro, le 29/12/2017
Des manifestants tiennent une écharpe avec le slogan «Ne touchez pas à mon université, ne touchez pas à mes universitaires», le 5 décembre 2017 à Istanbul. – Crédits photo : OZAN KOSE/AFP
TRIBUNE
Le sociologue et directeur d’études à l’EHESS, Par Michel Wieviorka*, demande au recteur de l’université francophone Galatasaray de ne pas laisser l’actuelle répression s’exercer au sein de son établissement.
Monsieur le Recteur,
Au début de l’année 2016, 1128 universitaires turcs ont signé une pétition pour la paix, suivis très vite par quelques autres mille signataires, tous aussitôt considérés comme des ennemis par le pouvoir. Puis, le 15 juillet 2016, une tentative de coup d’État a échoué en Turquie. Dès lors, les universitaires pétitionnaires ont été confrontés à une répression plus brutale que jamais: révocation, interdiction de travailler, mais aussi de quitter la Turquie, accusations de propagande terroriste, arrestations. Leur crime? Avoir demandé que soit préservée la liberté de pensée, de recherche et d’enseignement indispensable à la vie démocratique.
L’université francophone Galatasaray, fondée à Istanbul en 1992 par un accord bilatéral entre la Turquie et la France, fait partie des institutions où la répression s’est exercée et continue de s’exercer. Or cet établissement d’enseignement supérieur présente deux particularités sur lesquelles je me dois d’insister. Votre université, pionnière en Turquie s’il s’agit de promouvoir le savoir au niveau international, affirme, selon son site, valoriser pour ses étudiants un «esprit solidaire, libre et analytique». Votre établissement entend former, est-il explicitement précisé sur le même site, des «diplômés engagés dans l’avenir de l’humanité par leurs contributions à la science, leurs projets de responsabilité sociale ainsi que leurs activités de coopération internationale». Ce n’est évidemment pas en criminalisant des enseignants et des chercheurs plaidant pour la liberté de pensée et d’expression qu’un tel objectif sera atteint.
Certains de vos enseignants-chercheurs et de vos étudiants (…) ont déjà été exclus ou risquent de l’être, connaissent des difficultés à exercer leurs missions et sont poussés à l’exil
La politique actuelle en Turquie fait peser une inquiétude quant au devenir de cet engagement, qui est aussi un héritage. Visés par des mesures inacceptables, certains de vos enseignants-chercheurs et de vos étudiants, comme nombre de leurs collègues dans d’autres établissements, ont déjà été exclus ou risquent de l’être, connaissent des difficultés à exercer leurs missions et sont poussés à l’exil alors même qu’ils agissent et s’expriment de façon parfaitement démocratique et non violente, et sans s’écarter de vos valeurs fondatrices. Voilà qui est déjà inacceptable.
Mais il y a plus, et c’est la raison principale de cette lettre ouverte. Une deuxième caractéristique de l’université Galatasaray est en effet d’avoir une histoire largement partagée avec celle de la France. Elle a été fondée dans le prolongement d’activités d’enseignement qui ont une forte épaisseur historique. Ces activités d’enseignement s’y font assez largement en français. Un consortium de 31 établissements d’enseignement supérieur et de recherche français présidé par l’université de Paris 1-Panthéon Sorbonne soutient votre université et coopère avec elle. Et si l’on considère plus particulièrement les sciences sociales, permettez-moi de vous dire que, parmi mes meilleurs étudiants en doctorat, j’ai compté plusieurs garçons et filles qui, une fois diplômés et retournés en Turquie, y ont entamé une brillante carrière d’enseignant-chercheur, y compris dans votre université, où de plus j’ai à plusieurs reprises été invité à donner des conférences ou à participer à des séminaires.
La situation est grave. Il en va, au sein d’un système universitaire turc globalement en grand danger, de l’avenir de votre université, de la qualité et même du maintien de ses relations internationales, et en tout premier lieu avec le consortium qui vous accompagne depuis la France. Il en va aussi de votre image personnelle, qui sera discréditée durablement si vous facilitez la tâche à ceux qui détruisent en réalité la vie scientifique et intellectuelle. Permettez-moi donc de vous demander de cesser de cautionner, Monsieur le Recteur, une répression qui est la négation de votre propre mission et des liens qui lient le tissu universitaire français et l’institution que vous dirigez.
Une grande nation, pour se projeter dans le temps et dans l’espace et mettre en avant des valeurs universelles, doit accorder la plus haute importance à la capacité individuelle et collective de ses membres de produire et diffuser des connaissances – là réside le rôle essentiel de l’Université. La vôtre, l’université Galatasaray, a pu être identifiée et s’identifier à ce rôle tout au long du quart de siècle qui vient de s’écouler, en phase avec les orientations de ses partenaires français, et en relation avec eux. Ne laissez pas anéantir, Monsieur le Recteur, les acquis historiques de cette coopération.
Soyez assuré, Monsieur le Recteur, de ma considération attentive.
* École des hautes études en sciences sociales. Il est également président de la Fondation Maison des sciences de l’homme.
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