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La Libre, le 14/06/2018
CHRISTOPHE LAMFALUSSY, ENVOYÉ SPÉCIAL À ISTANBUL
Dans dix jours, les Turcs élisent un parlement et un président. Scrutin crucial dans ce pays dominé par l’AKP depuis 2002. « La Libre » entame une série de reportages. A 20 heures dans ce restaurant proche de la place Taksim à Istanbul, la moitié des clients ripaille tandis que l’autre patiente imperturbable devant une assiette de dattes et d’olives. Vers 20 h 30, des GSM saluent d’une sonnerie la fin de l’attente et les croyants entament religieusement la datte, signe de l’iftar, la rupture du jeûne.
Le ramadan se termine dans le monde musulman tandis que la Turquie continue – en tout cas dans le quartier européen de Beyoglü – de voir cohabiter bannières au nom d’Erdogan et de son parti l’AKP, magasins de cigarettes et d’alcools et vendeurs de dürüms.
Désormais, sur la place Taksim, épicentre des contestations, se dresse une mosquée quasi terminée, dont le président turc est venu surveiller les travaux début juin à la fin d’une journée électorale. Son dôme domine de quelques mètres l’église orthodoxe toute proche, sous l’œil de Kemal Atatürk, campé dans le monument qui célèbre au centre de la place la fondation de la République laïque en 1923.
Les élections législatives et présidentielle du 24 juin approchent en Turquie; elles sont cruciales car elles vont entériner, en cas de victoire d’Erdogan, le passage d’un système parlementaire à un système présidentiel. Pourtant, il règne une atmosphère paisible entre touristes, réfugiés en quête d’une pièce et clients des chaînes de magasins de la rue Istlikal.
Calme trompeur car les débats sont quotidiens le soir à la télévision et les candidats parcourent la Turquie de meeting en meeting.
Des sondages à la limite
A dix jours du scrutin, les sondages restent incertains. Ils donnent une avance à Erdogan et à son parti AKP, entre 41 et 52 %, mais pas la certitude d’obtenir la majorité au Parlement, même avec l’appui des nationalistes du MHP, ni d’emporter la présidentielle au premier tour.
Son principal adversaire est le social-démocrate CHP, Ince Muharrem, qui glane selon les sondages environ 30 % des voix. Il est suivi de la candidate d’Iyi, Meral Aksener, et du candidat des Kurdes et de la gauche urbaine, Selahattin Demirtas, le leader du HDP qui fait campagne depuis sa prison.
Les conditions dans lesquelles se déroule le scrutin sont nettement en défaveur de l’opposition. Le président turc bénéficie de moyens financiers largement supérieurs au point que son portrait et les drapeaux de l’AKP sont omniprésents sur les grandes artères d’Istanbul. Lors de la campagne constitutionnelle de 2017, Erdogan avait déjà disposé de leviers financiers onze fois supérieurs aux autres partis.
Son parti islamo-conservateur promet à l’électeur la stabilité, après la tentative de coup d’Etat et dans le contexte d’un voisinage turbulent (Irak, Syrie, Iran). Murat Yalcintas, l’un des fondateurs de l’AKP, homme d’affaires et aujourd’hui en retraite de la politique, explique : « Depuis deux ou trois ans, nous essayons de nettoyer la maison. La maison est en désordre. On clarifie les choses. Il y a une petite dramatisation mais après, il y aura cinq années de calme sans élections. »
Les promesses d’un AKP paniqué
Confronté à une alliance sans précédent de l’opposition, le parti au pouvoir multiplie les promesses depuis qu’il a annoncé les élections le 18 avril.
Selon le média online Odatv, très populaire en Turquie, l’AKP a notamment déclaré l’amnistie pour les constructions illégales, décrété une amnistie fiscale, promis d’augmenter le salaire des fonctionnaires, gelé le prix du gasoil en dépit de la baisse de la livre turque et lancé plusieurs opérations militaires au nord de l’Irak contre les bases du PKK kurde. « Tous ces efforts montrent que le soutien public pour l’AKP diminue et que le gouvernement travaille fort pour renverser la tendance », note Odatv.
Dans une tactique de dramatisation, le ministre de l’Intérieur a également évoqué, le 9 juin, sur CNN-Türk la probabilité qu’un nouveau coup d’Etat par les Gulénistes se produise « avec une campagne d’assassinats ». Il a été appuyé par le chef du MHP qui a promis deux jours plus tard de « griffer les yeux de ceux qui ont les yeux sur notre existence ».
Pour l’opposition, ces élections sont critiques. Si l’AKP et son président sont réélus, cela en est fini de la République laïque et de ses libertés. Utku Balaban en sait quelque chose. Ce sociologue a été démis de l’université d’Ankara lors de la purge d’après-coup. Il s’excuse de ne plus avoir de carte nominative. En désespoir de cause, il joue un rôle de conseiller au sein du parti social-démocrate. « Gezi, le coup d’Etat militaire… Erdogan a survécu à toutes les options non conventionnelles. Il reste les élections… », dit-il.
L’ex-universitaire espère que l’opposition restera unie : « Chacun est contre Erdogan, mais chacun l’est pour ses propres raisons. C’est pourquoi Erdogan a réussi à rester au pouvoir aussi longtemps. » Un doute que le leader du CHP a balayé par un proverbe africain lors d’un meeting à Istanbul : « Si le zèbre, le lièvre, le tigre et le lion courent dans la même direction, c’est qu’il doit y avoir un feu dans la forêt. Nous allons l’éteindre, ce feu ! »
Pour l’heure, les analystes scrutent les sondages et calculent les probabilités. « Si Erdogan fait 47-48 %, il va gagner au second tour des présidentielles (le 8 juillet, NdlR) », pronostique Utku Balaban. « Mais s’il fait moins et perd sa majorité aux législatives, les gens vont penser qu’il peut être battu et se mobiliser au second tour. »
L’autre calcul est que l’opposition doit absolument aider le HDP à passer la barre des 10 %, seuil nécessaire pour envoyer des députés à la Grande Assemblée. Sans ce soutien, les votes iront au second parti dans le sud-est à majorité kurde, qui n’est autre que l’AKP, qui obtiendrait alors 80 sièges de plus au Parlement, qui en compte 600.
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