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Le Fıgaro, AFP, le 07/04/2015
Par Blandine Le Cain,
Les obsèques du procureur Kiraz, mort lors de la prise d’otage dont il a été victime, ont rassemblé plusieurs centaines de personnes au palais de Justice d’Istanbul, le 1er avril.
L’événement a suscité une émotion importante dans le pays.
Au lendemain de la prise d’otage, des forces spéciales de la police turque prennent position près de la direction de la police d’Istanbul, alors qu’une femme a tiré au fusil contre le bâtiment.
Des manifestants ont défilé, samedi, à Ankara. «Ne testez pas notre patience», affichent leurs tenues. Les participants protestaient notamment contre la politique d’emploi du gouvernement.
Plusieurs coups de feu ont été tirés le même jour contre le bus de l’équipe de football Fenerbahçe Istanbul, de la 1ère division turque. Le chauffeur, blessé notamment au visage, a réussi à faire arrêter le bus et a été immédiatement transporté à l’hôpital. Des personnalités sportives et politiques ont réagi à cette attaque qui accroît encore un peu plus les tensions dans le pays. Les auteurs de l’attaque ne sont pas encore connus.
Les défilés se terminent parfois dans une ambiance tendue, comme ce fut le cas lundi, toujours à Ankara.
Des manifestants se sont opposés aux forces de l’ordre en marge d’une manifestation contre le gouvernement.
La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser le groupe de manifestants qu’elle avait encerclé.
Avant ces épisodes, le 31 mars, un grave problème d’alimentation électrique avait affecté de nombreuses villes du pays, paralysant les transports et l’activité. Des manifestants s’étaient réunis devant le ministère de l’Énergie à Ankara. «Voici la nouvelle Turquie, où il n’y a pas d’électricité», peut-on lire sur les affiches brandies par ces manifestants.
Ce problème de coupure électrique est le plus grave qu’ait connu le pays depuis une quinzaine d’années. Métros et tramways paralysés, trafic automobile engorgé, activité économique bousculée… A l’exception de quelques provinces de l’est qui s’approvisionnent en électricité importée d’Iran, le pays a vécu mardi au ralenti une partie de la journée.
Les autorités turques ont bloqué lundi l’accès à Twitter et à YouTube afin d’empêcher la diffusion d’une photographie de la prise d’otage d’un procureur, survenue une semaine plus tôt. Cette décision succède à plusieurs épisodes de tensions et mesures répressives, symptômes de la flambée de violences à laquelle est confrontée la Turquie, à deux mois des élections législatives.
À l’origine, une prise d’otage sanglante
Mardi 31 mars, le procureur Mehmet Selim Kiraz a été séquestré dans un palais de justice par un groupe d’extrême-gauche turc, le Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C). La prise d’otage a duré plusieurs heures, jusqu’à l’intervention de la police. Les deux agresseurs ont été tués dans l’assaut. Le procureur, atteint par balles à la tête et à la poitrine lors de l’intervention, est décédé de ses blessures dans les heures qui ont suivi. D’après la police, l’assaut a été lancé lorsque des coups de feu ont été tirés dans la pièces où se déroulait la prise d’otages.
Selon les médias turcs, le commando avait menacé dans sa déclaration sur internet de tuer le procureur en milieu d’après-midi si les policiers responsables de la mort d’un manifestant, en 2014, ne faisaient pas d’ici là de «confession publique» et si les preneurs d’otages n’obtenaient pas la promesse qu’ils seraient traduits devant un «tribunal du peuple». D’après le quotidien Hürriyet citant des sources policières, l’autopsie du magistrat a montré qu’il avait été atteint par des balles tirées par les deux militants.
La prise d’otage a eu lieu dans le palais de Justice d’Istanbul.
Pourquoi cette attaque?
Le procureur était chargé d’enquêter sur les circonstances de la mort de Berkin Elvan, un adolescent de 15 ans mort le 11 mars 2014 après 269 jours de coma. Le jeune homme avait été blessé par le tir d’une grenade lacrymogène de la police à Istanbul lors d’une manifestation antirégime en juin 2013. L’annonce de son décès avait fait spontanément descendre dans les rues de toutes les grandes villes de Turquie des centaines de milliers de personnes. Le 11 mars dernier, de nombreux manifestants ont encore commémoré la disparition de celui qui est devenu un symbole de la violente répression exercée par le pouvoir en 2013. Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait publiquement qualifié l’adolescent de «terroriste». Le procureur Kiraz n’avait encore inculpé aucun policier.
Quel lien avec YouTube et Twitter?
Une photographie a été publiée sur Twitter peu après le début de la prise d’otage. Elle montrait le procureur assis dans un fauteuil et un pistolet braqué sur la tempe par un homme masqué, tandis qu’un autre homme présentait à l’objectif la carte d’identité du magistrat. Rapidement, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel turc (RTUK) a interdit la diffusion des informations relatives à l’événement. Deux jours après, la justice a cependant ouvert une enquête contre quatre journaux turcs accusés de «propagande terroriste» pour avoir publié ce cliché. L’un des principaux groupes de presse du pays, Dogan, a été contraint de présenter des excuses officielles sur les sites internet et dans les colonnes de ses journaux en déplorant «une mauvaise utilisation d’une photo représentant les symboles d’une organisation terroriste».
Ces images n’ont cependant pas disparu des réseaux sociaux. Lundi, les autorités ont donc décidé de bloquer l’accès à Twitter, Facebook et YouTube et à plus de 150 autres sites internet. «Demande a été faite à Twitter et YouTube pour qu’ils retirent ces photos mais cela n’a pas été accepté, aucune réponse n’a été donnée. C’est pourquoi cette décision a été prise par voie de justice», a expliqué un magistrat. L’accès normal a été rétabli mardi matin.
Flambée de violences
Ces événements violents s’inscrivent dans un climat particulièrement tendu en Turquie. Le lendemain de la prise d’otage, la direction de la police stanbouliote a été visée par une attaque à l’arme à feu. En fin d’après-midi, une femme a ouvert le feu sur le bâtiment, avant d’être tuée par les forces de l’ordre. Les médias turcs l’ont identifiée comme Elif Sultan Kasem, 28 ans, une militante de longue date du DHKP-C connue des services de police. Considéré comme une organisation terroriste par Ankara, les États-Unis ou l’Union européenne, le DHKP-C a été formé en 1978 par un militant marxiste mort en 2008. Ce groupe radical, interdit par Ankara, a mené de nombreux attentats en Turquie depuis la fin des années 1970. Une vague d’arrestations a été lancée dans les milieux de la gauche radicale turque à la suite de ces événements. Une soixantaine de personnes au total ont été arrêtées dans plusieurs villes du pays. Samedi, une attaque a par ailleurs été perpétrée contre un bus de l’équipe de football de première division Fenerbahçe Istanbul, sans que les causes ne soient encore connues.
Des centaines de personnes ont manifesté, samedi à Ankara, contre la nouvelle politique économique et sociale du gouvernement.
Ces deux attaques d’Istanbul ont ravivé le souvenir des attentats des années 1990 et attisé les tensions politiques, déjà vives à la veille des législatives du 7 juin. De nombreuses manifestations se sont ainsi succédées à Ankara, dont la dernière s’est déroulée lundi. Quelques jours auparavant, une grave panne d’électricité ayant affecté plusieurs villes du pays avait encore renforcé la colère des citoyens, qui s’étaient rassemblés devant le ministère de l’Énergie. Des échauffourées avaient par ailleurs opposé des manifestants d’extrême-gauche et des forces de l’ordre à la suite de la prise d’otages.
Élu en août dernier, le président Recep Tayyip Erdogan, qui a auparavant dirigé le gouvernement pendant onze ans, s’est fixé pour objectif de remporter 400 des 550 sièges de députés. Selon les derniers sondages, l’AKP ne devrait pas atteindre cette limite.
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