Le Parisien, le 07/02/2017
Le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, à Ankara le 7 février 2017
Des dizaines de médias et d’associations ont par ailleurs été fermés et de nombreux journalistes licenciés.
D’une ampleur inédite en Turquie, ces purges suscitent l’inquiétude des partenaires occidentaux d’Ankara et d’organisations de défense des droits de l’homme qui redoutent que l’état d’urgence ne serve de prétexte pour réprimer toute voix dissidente.
Cette inquiétude est d’autant plus forte que la Turquie se prépare à un référendum, sans doute en avril, sur une révision constitutionnelle renforçant considérablement les pouvoirs de M. Erdogan. L’opposition dénonce un contexte défavorable au débat démocratique, en plein état d’urgence.
Les autorités turques affirment pour leur part que ces mesures d’exception sont nécessaires pour éliminer les risques de sédition et faire face à la double menace « terroriste » du groupe Etat islamique (EI) et du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Le pays a été frappé depuis plus d’un an et demi par une vague sans précédent d’attentats qui ont notamment frappé
Istanbul et Ankara et fait des centaines de tués.
AFP