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L’Express, le 11/06/2023
Par Zafer Sivrikaya (Ã Istanbul)
Face au risque de crise majeure, Recep Tayyip Erdogan a nommé un expert reconnu à la tête de l’économie, avec la promesse d’une gestion plus rationnelle. Suffisant ?
Mehmet Simsek, le nouveau ministre de l’Economie (Ã gauche), en compagnie de Recep Tayyip Erdogan et de sa femme Emine Erdogan, le 10 mai 2023 Ã Batman, dans le sud de la Turquie. Anadolu Agency via AFP
En Turquie, le mot « gouvernement » pourrait presque sortir du dictionnaire, tant le palais présidentiel concentre tous les pouvoirs. Recep Tayyip Erdogan, réélu en mai, a d’ailleurs formé son nouveau « cabinet » avec une équipe resserrée. Le président a écarté les ministres les plus populaires et les plus influents, préférant nommer des fidèles de toujours. A l’exception notable du nouveau ministre de l’Economie et des Finances : Mehmet Simsek. Erdogan, qui se décrit comme « un économiste » après avoir suivi quelques cours à l’université, accepte enfin de passer la main face à l’imminence d’une crise majeure.
Une économie au bord du gouffre
Familier de ce poste, qu’il avait déjà occupé de 2009 à 2015, Mehmet Simsek était en froid avec le président turc depuis plusieurs années. Mais la politique économique et monétaire bien peu orthodoxe du chef de l’Etat, qui a pris la main sur ces domaines, a débouché sur une inflation endémique et se trouve sur le point de précipiter le pays dans une crise financière catastrophique. Contacté lors de la campagne électorale, Simsek avait refusé une première fois l’offre du reis, peut-être pour attendre prudemment le résultat de l’élection.
Il a donc fini par accepter, non sans avoir négocié de pouvoir placer à la tête du ministère et de la banque centrale des collaborateurs de confiance pour entamer un virage à 180 degrés de l’économie turque. « Il n’y a plus d’autre choix que le retour à une politique fondée sur des bases rationnelles », a-t-il déclaré lors de son entrée en fonction, égratignant au passage son prédécesseur et le président.
« La politique économique turque a besoin de lisibilité et de crédibilité sur les marchés, c’est ce qu’apporte Simsek », estime Bahadir Kaleagasi, président de l’Institut du Bosphore, un cercle de réflexion économique franco-turc. Le coût de l’assurance contre un défaut de paiement turc (CDS) a d’ailleurs diminué fortement dès l’annonce de sa nomination, signe de la confiance que les financiers internationaux accordent à celui qu’ils considèrent comme l’un des leurs, passé par la Deutsche Bank, UBS ou Merrill Lynch.
Un ministre équilibriste
D’immenses défis attendent néanmoins le nouveau ministre. « Il va devoir faire preuve d’une grande agilité », résume Bahadir Kaleagasi. Ses missions semblent contradictoires : maintenir un fort niveau de croissance du PIB voulu par le président, tout en luttant contre la surchauffe de l’économie en augmentant les taux d’intérêt – à rebours de la période précédente –, afin de diminuer l’inflation (60 % en 2022 selon les chiffres officiels, 110 % selon les estimations indépendantes).
Pour parfaire ce numéro d’équilibriste, il lui faudra aussi préserver la monnaie turque, en chute libre depuis la présidentielle : pendant la campagne électorale, Erdogan a épuisé les réserves de la banque centrale pour maintenir à flot la livre, aidé en cela par des accords financiers conclus avec la Russie et les pays du Golfe. Après la réélection du président, le soutien financier des monarchies du Golfe pourrait se doubler d’un soutien à l’économie réelle : le géant pétrolier saoudien Aramco vient de mener une série d’entrevues avec des entreprises turques pour d’éventuels contrats de construction mirobolants à 50 milliards de dollars.
Davantage encore que les indicateurs macroéconomiques, le principal adversaire de Simsek, qui promet la rigueur budgétaire, risque de se trouver dans le palais présidentiel aux 1 000 pièces, à Ankara. « Pendant la campagne, Erdogan a dépensé sans compter, promis des retraites anticipées, des recrutements, du gaz gratuit, une augmentation importante du salaire minimum et du traitement des fonctionnaires », souligne l’économiste et consultant Atilla Yesilada.
Dès sa victoire, le 28 mai, le reis a aussi promis de reprendre Istanbul des mains de l’opposition lors des municipales du printemps 2024. Il pourrait être à nouveau tenté d’avoir recours à la planche à billets pour convaincre les électeurs. « Il faudra au moins deux ans pour redresser l’économie du pays, je ne suis pas du tout sûr qu’Erdogan ait cette patience », redoute Atilla Yesilada. Mehmet Simsek va sans doute devoir déployer des trésors de pédagogie.
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