« Stop à tous les achats ! Supermarchés, courses en ligne, restaurants, carburant, cafés, factures, n’achetez rien », indique un visuel partagé mardi par Özgür Özel, le chef du Parti républicain du peuple
Appel au boycott
Le patron du CHP avait déjà lancé un appel à boycotter des dizaines d’entreprises et de groupes turcs réputés proches du pouvoir pour tenter de faire pression sur celui-ci. Ekrem Imamoglu, principal rival du président turc Recep Tayyip Erdogan, a été arrêté le 19 mars et placé en détention provisoire quatre jours plus tard pour « corruption », une accusation qu’il rejette.
Son arrestation a déclenché une vague de contestation inédite en Turquie depuis le grand mouvement de Gezi, parti de la place Taksim d’Istanbul en 2013. Les autorités, qui avaient interdit les rassemblements à Istanbul, Ankara et Izmir, les trois principales villes du pays, avaient annoncé jeudi avoir arrêté à ce stade 1 879 personnes accusées d’avoir pris part à des manifestations illégales.