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La Croix, le 09/11/2024
Céline Pierre-Magnani, à Ankara (correspondance)
Enquête
La privatisation du secteur de la santé est pointée du doigt dans une affaire de trafic de nourrissons qui aurait causé la mort de plus d’une dizaine d’entre eux. Une vingtaine d’hôpitaux publics et privés – essentiellement à Istanbul – sont impliqués, et dix d’entre eux ont été fermés.
L’hôpital privé d’Avcilar à Istanbul.
«Que s’est-il exactement passé pendant ces jours en soins intensifs ? Pourquoi la commission disciplinaire a-t-elle finalement classé le dossier ? Est-ce que le fait qu’un ministre soit impliqué a contribué à brouiller les responsabilités ? » Depuis mi-octobre, Sibel Kösal, 41 ans, est assaillie de questions douloureuses. La médiatisation d’un scandale de trafic de nouveau-nés dans l’hôpital dans lequel elle a perdu un enfant en 2017 a rouvert la boîte de Pandore.
Il y a sept ans, cette femme au foyer était transférée à l’hôpital privé d’Avcilar (arrondissement de la rive européenne d’Istanbul) pour un accouchement par césarienne qui s’annonçait sans complications. «J’avais été très prudente pendant la grossesse, tous les suivis avaient été faits, le bébé était en pleine forme », se souvient-elle.
Les heures qui suivent vont se transformer en cauchemar. Alors qu’elle attend son nouveau-né, une petite fille baptisée Zeynep, l’équipe médicale l’informe que l’enfant a été transférée en unité de soins intensifs. Les mots des soignants se veulent rassurants, mais les heures d’attente deviennent bientôt insupportables. « On a fini par recevoir un coup de téléphone de la direction. Mon mari a été convoqué et, quand il est revenu, il m’a annoncé que notre petite fille était décédée à la suite d’une infection pulmonaire », relate-t-elle, d’une voix fébrile.
Des dizaines de témoignages de familles endeuillées
Car depuis le 16 octobre, la Turquie fait face au plus grand scandale du milieu hospitalier de son histoire. Vingt-deux personnes ont été incarcérées et 47 personnes, désormais connues sous le nom de « gang des nouveau-nés », sont incriminées. Les prévenus sont accusés d’avoir organisé, pendant plusieurs années, un transfert de nouveau-nés dans des unités de soins intensifs sans motif médical avéré afin d’augmenter les frais d’hospitalisation.
Des dizaines de témoignages de familles endeuillées affluent, ces dernières semaines, qui révèlent l’ampleur de l’inhumanité de procédés huilés pour extorquer un maximum d’argent à la Sécurité sociale turque et aux parents. Une nuit en soins intensifs rapporterait 8 000 TL (environ 216 €) aux établissements hospitaliers, rapporte la chaîne d’information CNN Türk. L’enquête fait, pour l’instant, état d’une douzaine d’homicides par négligence médicale. Comme dans le cas de Sibel Kösal, d’autres familles victimes du gang sont résolues à faire intégrer leur dossier au chef d’accusation principal.
Les protagonistes de l’affaire – les médecins Fırat Sari et İlker Gönen – et leurs complices sont accusés d’« homicide volontaire par négligence », de « délit d’initié », de « création d’une organisation criminelle » et de « falsification de documents officiels ». Ils encourent jusqu’à 582 ans d’emprisonnement. Une vingtaine d’hôpitaux publics et privés – essentiellement à Istanbul – sont concernés, et dix d’entre eux ont été fermés par les autorités dans la foulée de la publication du chef d’accusation.
« La santé comme une marchandise »
L’affaire aurait pu rester circonscrite à ces établissements si elle ne présentait pas une dimension politique. L’un des hôpitaux incriminés ces derniers jours – l’hôpital privé d’Avcilar – appartient en effet à un ancien ministre de la santé de l’AKP (Parti de la justice et du développement), au pouvoir depuis deux décennies. «Au vu de l’implication du ministre, est-ce que les autorités auront la volonté de faire toute la lumière sur ce qu’il s’est réellement passé ? », s’interroge Sibel Kösal, elle-même hospitalisée dans l’hôpital appartenant à l’ancien ministre.
Les organisations professionnelles du secteur de la santé dénoncent la privatisation à outrance du secteur ces dernières années. « Pour nous, ces crimes ne relèvent pas uniquement de l’administratif et du droit, écrivait la chambre des médecins d’Istanbul dans un communiqué mi-octobre. C’est la conséquence de la transformation des établissements de santé en sociétés commerciales, des patients en clients, et de la vision de la santé comme une marchandise. » La première audience du procès se tiendra le 18 novembre.
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