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L’Orient-Le Jour, le 29/04/2025
Par Tatiana KROTOFF
Portée par le pouvoir, l’initiative a longtemps été freinée par l’opposition.
Plus d’un mois après l’interpellation du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, la vague d’arrestations contre les figures de l’opposition se poursuit en Turquie. Samedi 26 avril, le parquet général de la métropole turque a annoncé avoir émis des mandats d’arrêt contre 53 personnes, dont 51 ont été arrêtées, dans le cadre de l’enquête pour corruption qui vise la figure très populaire du Parti républicain du peuple (CHP) depuis son incarcération le 19 mars dernier. « Nous savons tous que le problème n’est pas la corruption, mais la résistance (de certains élus) au projet du canal d’Istanbul », a fustigé le même jour le chef du CHP, Ozgur Ozel. Parmi les 51 personnes arrêtées au cours du week-end figurent Gozdem Ongun, l’épouse d’un haut responsable de la formation, ainsi que Safak Basa, le directeur de l’Autorité municipale des eaux et des égouts d’Istanbul (ISKI), qui s’opposaient aux plans du pouvoir. L’Orient-Le Jour fait le point.
Qu’est-ce que le canal d’Istanbul ?
• Le canal d’Istanbul incarne l’ambition du président turc, Recep Tayyip Erdogan, de façonner dans les terres une voie navigable artificielle afin de relier la mer Égée à la mer Noire, parallèle au détroit du Bosphore. Le projet, dont le coût est estimé entre 10 et 20 milliards de dollars, vise à y rediriger les pétroliers qui empruntent le Bosphore, situé plus à l’est, qui sont souvent à l’origine de collisions mortelles en raison de l’étroitesse du détroit, et alors que le trafic maritime y a augmenté de 72 % depuis 2005, selon un ancien député cité par al-Jazeera. Le tronçon devrait faire 50 kilomètres de long, 150 mètres de large et 25 mètres de profondeur.
• Recep Tayyip Erdogan, alors Premier ministre, avait annoncé le projet pour la première fois en 2011 avant les élections du mois de juillet – au cours desquelles il sera nommé pour la troisième fois consécutive à son poste. Si le projet a pris du retard au fil des années en raison des freins de l’opposition, de la pandémie de Covid-19 ou encore de la crise économique en Turquie, les travaux d’infrastructure se poursuivent. Le 27 février dernier, le président turc s’est rendu sur le chantier du pont de Sazlidere pour constater l’avancée des constructions, en compagnie du ministre de l’Environnement et de l’Urbanisme, Murat Kurum, et du ministre des Transports et des Infrastructures, Abdulkadir Uraloglu.
Pourquoi le sujet est-il politique ?
• Le canal d’Istanbul a été vanté par les alliés de l’actuel président comme une prouesse d’ingénierie et un symbole de la puissance d’Erdogan en politique. Certains estiment le montant total du projet, avec les constructions alentour, à près de 75 milliards de dollars. Malgré les retards, de nouveaux appels d’offres et plans de zonage continuent d’être émis par le gouvernement pour des projets de logements et d’espaces commerciaux sur le tracé du canal, auxquels de grosses compagnies turques ont répondu.
• En meeting dans la ville de Mersin, dans le sud du pays, Ozgur Ozel a accusé samedi dernier le gouvernement d’avoir relancé le projet du canal d’Istanbul juste après l’arrestation d’Ekrem Imamoglu. « Ils ne (pouvaient) pas creuser le canal parce que le gardien d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, s’y opposait », a affirmé ce dernier, alors que le nouveau maire CHP de la ville, Nuri Aslan, n’a pas encore publiquement réagi au projet. Recep Tayyip Erdogan et ses alliés politiques de l’AKP profiteraient ainsi de l’incarcération d’Imamoglu pour écarter les opposants politiques hostiles encore susceptibles d’entraver le projet, alors qu’un certain nombre d’élus ont dénoncé la corruption qui l’entoure. Quelques jours avant la nouvelle vague d’arrestations, l’ISKI avait émis un ordre visant à arrêter la construction d’un projet de logement près de la zone du canal d’Istanbul.
• En avril 2021, plusieurs dizaines d’amiraux à la retraite et de diplomates turcs avaient déjà signé une lettre ouverte pour s’opposer au projet. Une prise de position qui avait valu l’arrestation de dix d’entre eux tandis que quatre autres avaient reçu une convocation de la police d’Ankara.
• Le projet se heurte également à une vive opposition de la part des écologistes et des urbanistes qui mettent en garde contre le risque d’épuisement des réserves d’eau de la ville d’Istanbul et contre les dangers engendrés par la destruction de terres naturelles et agricoles. Le directeur de l’Agence d’urbanisme d’Istanbul, Bugra Gökçe, a par ailleurs alerté sur les risques sismiques liés à la présence d’une faille active sous le tracé du canal. Mercredi 23 avril, Istanbul a été secouée par un violent séisme de magnitude 6,2 qui a fait près de 250 blessés.
Quelles conséquences si le projet est mené à bien ?
• La mise en place d’un canal parallèle au détroit du Bosphore pourrait, selon les observateurs, porter atteinte à la convention de Montreux, signée en 1936, qui réglemente l’utilisation des détroits du Bosphore et des Dardanelles pour les cargos et les bâtiments militaires en provenance de l’étranger. Le canal d’Istanbul, non inclus dans le texte de la convention de Montreux, permettrait ainsi à Ankara de faire valoir sa pleine souveraineté sur le point de passage et d’obtenir une plus grande autonomie en ce qui concerne la navigation. Recep Tayyip Erdogan n’a jamais caché qu’il serait susceptible de dissoudre le texte de 1936 : « Si un tel besoin se présente à l’avenir, nous n’hésiterons pas à revoir chaque convention pour en introduire une meilleure pour notre pays, et nous les ouvrirons à la discussion internationale », avait-il déclaré en 2021. Le projet n’a toutefois pas provoqué de réaction forte au sein de la communauté internationale, qui cherche à préserver la Turquie comme un interlocuteur-clé sur les différents dossiers de négociations, en Ukraine, en Syrie et à Gaza.
• Les opposants craignent également que la mise en place du projet ne serve à enrichir le secteur de la construction qui entretient des liens privilégiés avec le parti du président turc. En encourageant depuis deux décennies une politique volontariste, le parti présidentiel AKP a placé les principales entreprises du BTP au cœur du « miracle économique turc ». Les pratiques frauduleuses, les négligences et les complaisances de cet écosystème ont été désignées comme en partie responsables de la mort de dizaines de milliers de personnes en Turquie, notamment lors du tremblement de terre du 6 février 2023.
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